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Puissance de l'imaginaire contre l'asservissement
Pièce Théâtrale «THE ISLAND»
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 11 - 2011

Hassane Kassi Kouyaté sera encore une fois en Algérie, mais cette fois non point pour participer au Festival international du théâtre, mais pour présenter la pièce théâtrale «The Island» avec Habib Dembelé. La représentation se fera aujourd'hui à partir de 19 h au Centre culturel français d'Alger. Le metteur en scène et comédien Kouyaté «s'empare» ainsi de la célèbre pièce du Sud-Africain, Athol Fugard, mettant en scène la puissance de l'imaginaire contre l'asservissement.
Hassane Kassi Kouyaté sera encore une fois en Algérie, mais cette fois non point pour participer au Festival international du théâtre, mais pour présenter la pièce théâtrale «The Island» avec Habib Dembelé. La représentation se fera aujourd'hui à partir de 19 h au Centre culturel français d'Alger. Le metteur en scène et comédien Kouyaté «s'empare» ainsi de la célèbre pièce du Sud-Africain, Athol Fugard, mettant en scène la puissance de l'imaginaire contre l'asservissement.
«Lorsque j'ai découvert cette île merveilleuse qu'est le texte d'Athol Fugard, John Kani et Winston Nsthona, j'ai immédiatement compris que cette pièce englobait tout ce qu'était, pour moi, le théâtre, qu'elle était et qu'elle représentait l'essence même de mon travail et de mes recherches. Probablement parce qu'elle vient d'une nécessité. D'un besoin urgent de dire et d'exprimer les choses dans l'immédiat. D'une volonté d'imaginer le monde autrement», annonce le metteur en scène pour exprimer son choix.
Cette pièce est l'histoire de deux hommes. Dans cette île de Robben Island, chaque matin, ils entrent dans un cycle de labeur qui détruit l'âme et efface l'esprit sous un soleil brûlant.
Le soir, dans leur cellule, aussi mort qu'ils peuvent l'être, ils recommencent à vivre en parlant, en riant, et surtout en essayant de ne pas se couper du monde. Pour cela l'imaginaire est leur seul échappatoire. Un rituel quotidien : l'un d'eux ramasse une tasse et passe un appel longue distance pour New Brighton. Ils parlent à la famille et aux amis... Mais surtout, la préparation d'une pièce de théâtre : Antigone. Elle doit être prête pour la fête de la prison dans une semaine. Préparation d'un spectacle pour dire et exposer leurs conditions aux autres et au monde...
Cette pièce est une lutte. Une lutte contre les injustices, contre les asservissements, contre les dictatures. Mais c'est également un hommage à ces femmes et hommes qui luttent pour une vie meilleurs et une liberté inconditionnelle.
«Comment affirmer la liberté lorsque tout vous emprisonne ?» questionne Hassane Kassi Kouyaté. Cette prison qu'évoque l'acteur et metteur en scène, c'est Robben Island en Afrique du Sud, où croupirent dans des conditions insupportables de nombreux prisonniers politiques, dont Nelson Mandela. Plusieurs membres de la compagnie The Serpent Players, créée par l'écrivain Athol Fugard dans les années soixante et composée d'acteurs noirs, y furent aussi enfermés pour leur dénonciation des injustices de l'apartheid.
En 1973, en Afrique du Sud, l'écrivain, Athol Fugard, créa une compagnie qui s'appelait les «Serpent Players», elle était uniquement composée d'acteurs noirs. Pendant des répétitions d'Antigone,plusieurs membres de la compagnie furent arrêtés et enfermés à Robben Island, l'île où étaientdétenus les prisonniers politiques, parmi eux se trouvaient Mandela, Sisulu, Mbeki et combien d'autres qui restèrent des dizaines d'années dans des conditions insupportables à Robben Island. L'idée naquit de faire une pièce dont le sujet serait la vie sur cette île Les informations, malgré la puissance militaire, arrivaient à fuser hors de la prison, et petit à petit, un spectacle naquit. John Kani et Winston Ntshona en étaient les interprètes, et quels interprètes!
On découvrait que non seulement les Noirs pouvaient jouer mais qu'ils étaient de grands acteurs. En 1975 la pièce The Island qui avait été courageusement préparée en Afrique du Sud, à Port Elisabeth, fut présentée à Londres, au Royal Court Theatre. Ce fut immédiatement un immense succès, plus qu'un succès, les gens découvraient un théâtre poignant, basé sur la vie, tragique, et en même temps comique, magnifiquement interprétée. La pièce partit pour l'Amérique, où elle obtint les Tony Awards des meilleurs acteurs, meilleur spectacle et meilleure mise en scène. Depuis elle n'a cessé d'être jouée dans le monde entier.
L'imaginaire et la puissance du jeu permettent ici de transcender le réel, de vaincre l'avilissement et l'asservissement. La pièce procède d'une «volonté d'imaginer le monde autrement», souligne Hassane Kassi Kouyaté, qui interprète avec Habib Dembélé le duo rebelle où l'urgence de dire célèbre la force de vivre.
«Lorsque j'ai découvert cette île merveilleuse qu'est le texte d'Athol Fugard, John Kani et Winston Nsthona, j'ai immédiatement compris que cette pièce englobait tout ce qu'était, pour moi, le théâtre, qu'elle était et qu'elle représentait l'essence même de mon travail et de mes recherches. Probablement parce qu'elle vient d'une nécessité. D'un besoin urgent de dire et d'exprimer les choses dans l'immédiat. D'une volonté d'imaginer le monde autrement», annonce le metteur en scène pour exprimer son choix.
Cette pièce est l'histoire de deux hommes. Dans cette île de Robben Island, chaque matin, ils entrent dans un cycle de labeur qui détruit l'âme et efface l'esprit sous un soleil brûlant.
Le soir, dans leur cellule, aussi mort qu'ils peuvent l'être, ils recommencent à vivre en parlant, en riant, et surtout en essayant de ne pas se couper du monde. Pour cela l'imaginaire est leur seul échappatoire. Un rituel quotidien : l'un d'eux ramasse une tasse et passe un appel longue distance pour New Brighton. Ils parlent à la famille et aux amis... Mais surtout, la préparation d'une pièce de théâtre : Antigone. Elle doit être prête pour la fête de la prison dans une semaine. Préparation d'un spectacle pour dire et exposer leurs conditions aux autres et au monde...
Cette pièce est une lutte. Une lutte contre les injustices, contre les asservissements, contre les dictatures. Mais c'est également un hommage à ces femmes et hommes qui luttent pour une vie meilleurs et une liberté inconditionnelle.
«Comment affirmer la liberté lorsque tout vous emprisonne ?» questionne Hassane Kassi Kouyaté. Cette prison qu'évoque l'acteur et metteur en scène, c'est Robben Island en Afrique du Sud, où croupirent dans des conditions insupportables de nombreux prisonniers politiques, dont Nelson Mandela. Plusieurs membres de la compagnie The Serpent Players, créée par l'écrivain Athol Fugard dans les années soixante et composée d'acteurs noirs, y furent aussi enfermés pour leur dénonciation des injustices de l'apartheid.
En 1973, en Afrique du Sud, l'écrivain, Athol Fugard, créa une compagnie qui s'appelait les «Serpent Players», elle était uniquement composée d'acteurs noirs. Pendant des répétitions d'Antigone,plusieurs membres de la compagnie furent arrêtés et enfermés à Robben Island, l'île où étaientdétenus les prisonniers politiques, parmi eux se trouvaient Mandela, Sisulu, Mbeki et combien d'autres qui restèrent des dizaines d'années dans des conditions insupportables à Robben Island. L'idée naquit de faire une pièce dont le sujet serait la vie sur cette île Les informations, malgré la puissance militaire, arrivaient à fuser hors de la prison, et petit à petit, un spectacle naquit. John Kani et Winston Ntshona en étaient les interprètes, et quels interprètes!
On découvrait que non seulement les Noirs pouvaient jouer mais qu'ils étaient de grands acteurs. En 1975 la pièce The Island qui avait été courageusement préparée en Afrique du Sud, à Port Elisabeth, fut présentée à Londres, au Royal Court Theatre. Ce fut immédiatement un immense succès, plus qu'un succès, les gens découvraient un théâtre poignant, basé sur la vie, tragique, et en même temps comique, magnifiquement interprétée. La pièce partit pour l'Amérique, où elle obtint les Tony Awards des meilleurs acteurs, meilleur spectacle et meilleure mise en scène. Depuis elle n'a cessé d'être jouée dans le monde entier.
L'imaginaire et la puissance du jeu permettent ici de transcender le réel, de vaincre l'avilissement et l'asservissement. La pièce procède d'une «volonté d'imaginer le monde autrement», souligne Hassane Kassi Kouyaté, qui interprète avec Habib Dembélé le duo rebelle où l'urgence de dire célèbre la force de vivre.


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