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Quand la science tente de lire dans notre cerveau
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 03 - 2012

Alors que se tient la "Semaine du cerveau", des chercheurs français continuent à mettre au point et à expérimenter les interactions possibles entre cerveau et machine. Prometteurs, certains systèmes informatiques permettent notamment de deviner ce que les sujets souhaitent écrire.
Alors que se tient la "Semaine du cerveau", des chercheurs français continuent à mettre au point et à expérimenter les interactions possibles entre cerveau et machine. Prometteurs, certains systèmes informatiques permettent notamment de deviner ce que les sujets souhaitent écrire.
A Bron, dans la banlieue lyonnaise, se trouve le Centre de recherche en neurosciences, institut de pointe associant notamment l'Inserm et le CNRS. C'est dans cet établissement qu'une équipe de chercheurs travaille à l'amélioration d'un système informatique destiné à suppléer le cerveau. Ainsi, assise dans la pénombre, Margaux Perrin, doctorante, porte un bonnet muni de 32 capteurs. Ceux-ci permettent de relever en temps réel l'activité électrique de son cerveau. Sur un écran de stimulation, un faisceau lumineux balaie l'alphabet. La jeune femme se concentre sur une lettre. Dès que celle-ci s'éclaire, son cerveau envoie une onde particulière qui fait que la machine la sélectionne. Si l'opération prend 6 à 7 secondes par lettre, l'équipe cherche à améliorer cette performance. Il faudra pour cela intégrer un logiciel d'écriture prédictive, où un mot est suggéré à partir de quelques lettres. Quant aux erreurs éventuelles, elles sont repérées car le cerveau envoie un signal particulier dans ce cas. La machine rectifie alors en proposant une autre lettre probable. "Nous essayons de rendre la machine plus intelligente" grâce à de savants calculs algorithmiques, explique Jérémie Mattout qui "teste actuellement ces améliorations chez des sujets sains". Au total, en quatre ans, 80 volontaires ont expérimenté le "P300 speller" (dérivé de l'anglais épeler). Les applications potentielles des interfaces cerveau-machine sont multiples : permettre à des patients paralysés de communiquer, détecter des baisses de vigilance, entraîner ses capacités d'attention ou encore développer des jeux vidéos intégrant des commandes cérébrales. Parallèlement, l'équipe de scientifiques travaille ponctuellement sur un neuromagnétomètre. Cette grosse machine (dont il n'y a que cinq exemplaires en France) mesure les champs magnétiques créés par l'activité neuronale. Ceux-ci sont si ténus qu'ils doivent être enregistrés dans une chambre blindée. Cette fois, le casque employé est doté de 275 capteurs qui permettent de localiser à quelques millimètres près les zones activées pour effectuer tel geste ou entendre tel son.
Décoder les signaux correspondant aux gestes réalisés
Depuis un an et demi, cette impressionnante machine sert à mieux déterminer où opérer des patients épileptiques. "Nous accueillons également des tétraplégiques ayant quelques mouvements résiduels, pour aider leur rééducation", explique Claude Delpuech, responsable du département. Par ailleurs, Karim Jerbi, docteur en sciences cognitives, travaille avec des épileptiques ayant des électrodes implantées dans le cerveau. Les études menées permettent de décoder les signaux neuronaux qui circulent lorsque des gestes sont effectués. Des personnes ayant perdu leur motricité pourraient à l'avenir profiter de ces travaux en utilisant des prothèses qui réagiraient à leurs intentions de mouvement.
A Bron, dans la banlieue lyonnaise, se trouve le Centre de recherche en neurosciences, institut de pointe associant notamment l'Inserm et le CNRS. C'est dans cet établissement qu'une équipe de chercheurs travaille à l'amélioration d'un système informatique destiné à suppléer le cerveau. Ainsi, assise dans la pénombre, Margaux Perrin, doctorante, porte un bonnet muni de 32 capteurs. Ceux-ci permettent de relever en temps réel l'activité électrique de son cerveau. Sur un écran de stimulation, un faisceau lumineux balaie l'alphabet. La jeune femme se concentre sur une lettre. Dès que celle-ci s'éclaire, son cerveau envoie une onde particulière qui fait que la machine la sélectionne. Si l'opération prend 6 à 7 secondes par lettre, l'équipe cherche à améliorer cette performance. Il faudra pour cela intégrer un logiciel d'écriture prédictive, où un mot est suggéré à partir de quelques lettres. Quant aux erreurs éventuelles, elles sont repérées car le cerveau envoie un signal particulier dans ce cas. La machine rectifie alors en proposant une autre lettre probable. "Nous essayons de rendre la machine plus intelligente" grâce à de savants calculs algorithmiques, explique Jérémie Mattout qui "teste actuellement ces améliorations chez des sujets sains". Au total, en quatre ans, 80 volontaires ont expérimenté le "P300 speller" (dérivé de l'anglais épeler). Les applications potentielles des interfaces cerveau-machine sont multiples : permettre à des patients paralysés de communiquer, détecter des baisses de vigilance, entraîner ses capacités d'attention ou encore développer des jeux vidéos intégrant des commandes cérébrales. Parallèlement, l'équipe de scientifiques travaille ponctuellement sur un neuromagnétomètre. Cette grosse machine (dont il n'y a que cinq exemplaires en France) mesure les champs magnétiques créés par l'activité neuronale. Ceux-ci sont si ténus qu'ils doivent être enregistrés dans une chambre blindée. Cette fois, le casque employé est doté de 275 capteurs qui permettent de localiser à quelques millimètres près les zones activées pour effectuer tel geste ou entendre tel son.
Décoder les signaux correspondant aux gestes réalisés
Depuis un an et demi, cette impressionnante machine sert à mieux déterminer où opérer des patients épileptiques. "Nous accueillons également des tétraplégiques ayant quelques mouvements résiduels, pour aider leur rééducation", explique Claude Delpuech, responsable du département. Par ailleurs, Karim Jerbi, docteur en sciences cognitives, travaille avec des épileptiques ayant des électrodes implantées dans le cerveau. Les études menées permettent de décoder les signaux neuronaux qui circulent lorsque des gestes sont effectués. Des personnes ayant perdu leur motricité pourraient à l'avenir profiter de ces travaux en utilisant des prothèses qui réagiraient à leurs intentions de mouvement.


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