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Les mendiants syriens envahissent nos rues
Ils sont des centaines à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 07 - 2012

De nombreux ressortissants syriens, des femmes, essentiellement, font la manche en Algérie. Selon les témoignages de concitoyens, des dizaines de syriennes squattent les portes des mosquées quémandant de l'argent aux fidèles. C'est, également, le cas dans le reste des grandes places publiques de la capitale ou encore sur les plages, où les mendiantes syriennes, généralement vêtues de noir en signe de deuil, n'hésitent pas à interpeller les passants. Implorant leur générosité, elles parviennent souvent à leur soustraire quelques dizaines de dinars. A Khemis Miliana, les fidèles d'une mosquée se sont mobilisés pour venir au secours d'une famille syrienne de passage dans la ville. Le couple de réfugiés a sollicité l'imam de la mosquée pour leur venir en aide. Les fidèles, venus accomplir la prière du maghreb, ont répondu à cet appel.
De nombreux ressortissants syriens, des femmes, essentiellement, font la manche en Algérie. Selon les témoignages de concitoyens, des dizaines de syriennes squattent les portes des mosquées quémandant de l'argent aux fidèles. C'est, également, le cas dans le reste des grandes places publiques de la capitale ou encore sur les plages, où les mendiantes syriennes, généralement vêtues de noir en signe de deuil, n'hésitent pas à interpeller les passants. Implorant leur générosité, elles parviennent souvent à leur soustraire quelques dizaines de dinars. A Khemis Miliana, les fidèles d'une mosquée se sont mobilisés pour venir au secours d'une famille syrienne de passage dans la ville. Le couple de réfugiés a sollicité l'imam de la mosquée pour leur venir en aide. Les fidèles, venus accomplir la prière du maghreb, ont répondu à cet appel.
Le choix de la destination Algérie n'est pas fortuit. En fait, notre pays a acquis sa renommée de générosité depuis les années 80 et 90 où les échanges commerciaux entre les Algériens et les Syriens étaient au top. Les ressortissants syriens s'avèrent, également, rassurés du fait que la situation financière actuelle en Algérie soit l'une des plus aisées et surtout les plus stables dans le monde arabe. Toutefois, le facteur essentiel de ce flux, jamais connu auparavant, est que les déplacements bilatéraux entre les populations des deux pays ne sont pas astreints à l'obtention du visa. Les frais de transport étant de moindre coût, les réfugiés syriens ont plus de facilités à rejoindre le sol algérien par voie aérienne et terrestre via la Tunisie. C'est ce que nous a affirmé une réfugiée syrienne faisant la manche au centre d'Alger. Cette quadragénaire nous a révélé avoir atteint le territoire algérien le 15 juillet dernier, après avoir séjourné quelques mois en Jordanie. Arrivée par voie aérienne, cette mère de famille nous a indiqué avoir incité son époux, ex-commerçant à Damas, et trois de ses enfants, âgés de 9 à 14 ans, à quitter le pays natal suite à la dégradation de la situation sécuritaire. «Notre pays est beau et grand, malheureusement la guerre l'a réduit en miettes», nous a-t-elle confié.
«Nous avons fui Douma (30km de Damas) car notre maison a été détruite, mon mari n'avait plus de commerce pour nous nourrir, mes enfants ne pouvaient plus aller à l'école et la vie est devenue infernale», a-t-elle ajouté. Actuellement, c'est dans une petite chambre d'hôtel du centre de la capitale qu'elle réside avec sa petite famille. Notre interlocutrice nous a révélé que c'est pour payer les charges de la chambre d'hôtel et pour nourrir sa famille qu'elle a décidé de mendier. «Mon époux n'est même pas au courant de ce que je fais ; il en serait malheureux», nous a-t-elle déclaré. Bien que ses moyens matériels ne lui assurent pas plus de deux nuits passées à Alger, cette ressortissante ne nous a pas caché son vœu de trouver un gîte dans la capitale pour s'y installer avec une partie de sa famille le temps de quelques mois. Sur la question du choix de l'Algérie comme destination de refuge et du temps qu'elle compte passer en Algérie, la Syrienne nous a affirmé que le déplacement vers notre pays lui a été facile et rapide.
«J'ai dû laisser mes trois autres enfants chez de la famille à Douma en attendant de me faire une petite situation avant de les rejoindre pour les ramener ici», a-t-elle soutenu. Par ailleurs, cette même ressortissante nous a révélé devoir éviter tout contact avec les représentants de l'Etat syrien par crainte de représailles. «J'ai peur de prendre attache avec notre ambassade en Algérie, car je risque d'être signalée au pays et de subir des pressions par la suite», nous a-t-elle confié. D'ailleurs, il a fallu garantir l'anonymat à notre interlocutrice pour qu'elle se décide enfin à nous répondre.
La survie au creux de la main.
Ce phénomène marquant, se reproduit, en fait, à travers plusieurs autres wilayas du pays, essentiellement celles de l'Est. A l'instar des wilayas frontalières de l'Est, Annaba aura été la plus concernée par l'arrivée des réfugiés syriens via les frontières algéro-tunisiennes. Elles sont plusieurs dizaines a avoir gagné le sol algérien, guidées pour la grande majorité par des Tunisiennes, c'est auprès des âmes sensibles et charitables de la ville de Saint Augustin qu'elles cherchent la survie. Toutefois, c'est à se demander s'il s'agit réellement d'une mendicité au profit de leurs enfants et familles, ou de collecte d'argent, qui servira à entraîner le pays dans une guerre civile. Car, selon les déclarations de ces mendiantes syriennes, la situation prévalant dans leur pays, est orchestrée par des individus qui tuent et brûlent sans pitié, et que même les forces armées ne sont pas parvenues à maîtriser.
Ce nombre impressionnant de mendiants, entrés en Algérie légalement porte à croire que le mot d'ordre a été donné. Le témoignage de la jeune Maissa, rapporté par la presse locale, aura été le plus marquant. «Maïssa, est mon prénom, j'ai laissé un bébé de 10 mois, chez mes parents à Damas, je suis venue, avec ce groupe de femmes, après avoir perdu tout espoir de revoir mon mari remarcher... Il a eu les deux jambes amputées par le char des forces militaires ». «Nous vivions en paix et nous n'avions pas besoin de... Frères musulmans et de révolte», dira-t-elle. «Aujourd'hui, on est obligé de chercher la survie ailleurs, car nous avons tout perdu, seuls nos enfants, que nous avons laissés chez nos familles, nous rattachent à la Syrie, notamment à Idleb mon village natal», a-t-elle ajouté. Selon certaines indiscrétions, près de 6000 réfugiés syriens auraient élu domicile en Algérie depuis le début du conflit syrien. Plus de 185 mille ressortissants du même pays se sont réfugiés dans les pays voisins, notamment, la Jordanie, l'Irak, la Turquie et le Liban. Il est à noter que le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et plus de 40 autres organisations d'aide humanitaire ont lancé récemment un appel aux donateurs pour de nouvelles contributions d'urgence, afin d'aider à couvrir les besoins d'un nombre croissant des réfugiés.
Le choix de la destination Algérie n'est pas fortuit. En fait, notre pays a acquis sa renommée de générosité depuis les années 80 et 90 où les échanges commerciaux entre les Algériens et les Syriens étaient au top. Les ressortissants syriens s'avèrent, également, rassurés du fait que la situation financière actuelle en Algérie soit l'une des plus aisées et surtout les plus stables dans le monde arabe. Toutefois, le facteur essentiel de ce flux, jamais connu auparavant, est que les déplacements bilatéraux entre les populations des deux pays ne sont pas astreints à l'obtention du visa. Les frais de transport étant de moindre coût, les réfugiés syriens ont plus de facilités à rejoindre le sol algérien par voie aérienne et terrestre via la Tunisie. C'est ce que nous a affirmé une réfugiée syrienne faisant la manche au centre d'Alger. Cette quadragénaire nous a révélé avoir atteint le territoire algérien le 15 juillet dernier, après avoir séjourné quelques mois en Jordanie. Arrivée par voie aérienne, cette mère de famille nous a indiqué avoir incité son époux, ex-commerçant à Damas, et trois de ses enfants, âgés de 9 à 14 ans, à quitter le pays natal suite à la dégradation de la situation sécuritaire. «Notre pays est beau et grand, malheureusement la guerre l'a réduit en miettes», nous a-t-elle confié.
«Nous avons fui Douma (30km de Damas) car notre maison a été détruite, mon mari n'avait plus de commerce pour nous nourrir, mes enfants ne pouvaient plus aller à l'école et la vie est devenue infernale», a-t-elle ajouté. Actuellement, c'est dans une petite chambre d'hôtel du centre de la capitale qu'elle réside avec sa petite famille. Notre interlocutrice nous a révélé que c'est pour payer les charges de la chambre d'hôtel et pour nourrir sa famille qu'elle a décidé de mendier. «Mon époux n'est même pas au courant de ce que je fais ; il en serait malheureux», nous a-t-elle déclaré. Bien que ses moyens matériels ne lui assurent pas plus de deux nuits passées à Alger, cette ressortissante ne nous a pas caché son vœu de trouver un gîte dans la capitale pour s'y installer avec une partie de sa famille le temps de quelques mois. Sur la question du choix de l'Algérie comme destination de refuge et du temps qu'elle compte passer en Algérie, la Syrienne nous a affirmé que le déplacement vers notre pays lui a été facile et rapide.
«J'ai dû laisser mes trois autres enfants chez de la famille à Douma en attendant de me faire une petite situation avant de les rejoindre pour les ramener ici», a-t-elle soutenu. Par ailleurs, cette même ressortissante nous a révélé devoir éviter tout contact avec les représentants de l'Etat syrien par crainte de représailles. «J'ai peur de prendre attache avec notre ambassade en Algérie, car je risque d'être signalée au pays et de subir des pressions par la suite», nous a-t-elle confié. D'ailleurs, il a fallu garantir l'anonymat à notre interlocutrice pour qu'elle se décide enfin à nous répondre.
La survie au creux de la main.
Ce phénomène marquant, se reproduit, en fait, à travers plusieurs autres wilayas du pays, essentiellement celles de l'Est. A l'instar des wilayas frontalières de l'Est, Annaba aura été la plus concernée par l'arrivée des réfugiés syriens via les frontières algéro-tunisiennes. Elles sont plusieurs dizaines a avoir gagné le sol algérien, guidées pour la grande majorité par des Tunisiennes, c'est auprès des âmes sensibles et charitables de la ville de Saint Augustin qu'elles cherchent la survie. Toutefois, c'est à se demander s'il s'agit réellement d'une mendicité au profit de leurs enfants et familles, ou de collecte d'argent, qui servira à entraîner le pays dans une guerre civile. Car, selon les déclarations de ces mendiantes syriennes, la situation prévalant dans leur pays, est orchestrée par des individus qui tuent et brûlent sans pitié, et que même les forces armées ne sont pas parvenues à maîtriser.
Ce nombre impressionnant de mendiants, entrés en Algérie légalement porte à croire que le mot d'ordre a été donné. Le témoignage de la jeune Maissa, rapporté par la presse locale, aura été le plus marquant. «Maïssa, est mon prénom, j'ai laissé un bébé de 10 mois, chez mes parents à Damas, je suis venue, avec ce groupe de femmes, après avoir perdu tout espoir de revoir mon mari remarcher... Il a eu les deux jambes amputées par le char des forces militaires ». «Nous vivions en paix et nous n'avions pas besoin de... Frères musulmans et de révolte», dira-t-elle. «Aujourd'hui, on est obligé de chercher la survie ailleurs, car nous avons tout perdu, seuls nos enfants, que nous avons laissés chez nos familles, nous rattachent à la Syrie, notamment à Idleb mon village natal», a-t-elle ajouté. Selon certaines indiscrétions, près de 6000 réfugiés syriens auraient élu domicile en Algérie depuis le début du conflit syrien. Plus de 185 mille ressortissants du même pays se sont réfugiés dans les pays voisins, notamment, la Jordanie, l'Irak, la Turquie et le Liban. Il est à noter que le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et plus de 40 autres organisations d'aide humanitaire ont lancé récemment un appel aux donateurs pour de nouvelles contributions d'urgence, afin d'aider à couvrir les besoins d'un nombre croissant des réfugiés.


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