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Un monde parallèle
Virée nocturne à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 08 - 2012

Quelle est la particularité du mois de Ramadhan pour la majorité des Algériens ? A cette question nous serions tentés de dévoiler deux d'entres elles. La première est résolument la frénésie des citoyens au début du mois, qui, pris de panique prennent d'assaut les supermarchés, créant ainsi un climat d'affolement. La seconde particularité, vous l'avez sans doute remarqué durant ces dernières quinzaines, est l'afflux des citoyens dans les différents magasins de vêtement pour enfants. Une virée, la soirée, à travers la rue la plus huppée de la capitale, la rue Didouche Mourad, a été une sortie d'étonnement et de désolation. Marché parallèle, stationnement anarchique, manque de lumières, déchets domestiques qui envahissent les trottoirs et les entrées d'immeubles, vente de brochettes et de crêpes en plein air, travail illicite des enfants...autant de curieuses activités qui peuvent être une bonne source d'inspiration pour un auteur de fictions.
Quelle est la particularité du mois de Ramadhan pour la majorité des Algériens ? A cette question nous serions tentés de dévoiler deux d'entres elles. La première est résolument la frénésie des citoyens au début du mois, qui, pris de panique prennent d'assaut les supermarchés, créant ainsi un climat d'affolement. La seconde particularité, vous l'avez sans doute remarqué durant ces dernières quinzaines, est l'afflux des citoyens dans les différents magasins de vêtement pour enfants. Une virée, la soirée, à travers la rue la plus huppée de la capitale, la rue Didouche Mourad, a été une sortie d'étonnement et de désolation. Marché parallèle, stationnement anarchique, manque de lumières, déchets domestiques qui envahissent les trottoirs et les entrées d'immeubles, vente de brochettes et de crêpes en plein air, travail illicite des enfants...autant de curieuses activités qui peuvent être une bonne source d'inspiration pour un auteur de fictions.
Victor Hugo avait écrit Les Misérables grâce à ses balades durant la nuit à travers les ruelles de Paris. Alger, en ce mois de Ramadhan, est une source inépuisable de livres de fiction, tant l'absurdité a atteint son comble.
Après la rupture du jeûne, vers 21 h, les différents magasins de la rue Didouche-Mourad ont déjà levé leurs rideaux. Les citoyens véhiculés avaient la possibilité de stationner sur l'un des deux côtés des la chaussée. Mais les places se font rares et les automobilistes sont nerveux, c'est pratiquement un coude à coude pour être le premier à prendre la place. Arriver à trouver une place, un coup de chance ; nous avons eu du mal à marcher confortablement car les trottoirs, surtout du côté du marché Meissonier, sont envahis par toute sortes de marchandises étalées sur des tables de fortune. Des adolescents pour la plupart, interpellant les gens pour acheter leurs produits. Un tapage nocturne qui doit en aucun cas ravir le voisinage. Il y a de tout : vêtements, ustensiles de cuisine, des éléments de décoration, de jouets... Mais ce qui nous a véritablement étonné, c'est la vente de grillades en plein air, ou encore la préparation de crêpes sur place.
Des activités non réglementées au vu et su des autorités, alors que ces dernières ne cessent d'envahir nos téléphones portables par des SMS pour dissuader les citoyens d'acheter des produits alimentaires sur les voies publiques.
Alors que nous avions pris presque l'habitude de voir ces commerces informels dans des quartiers dits populaires tels que Belcourt, Bab El-Oued, El Harrach...nous avons été abasourdis des les voir rue Didouche Mourad cette année. Si les pouvoirs publics ne remédient pas à cette situation, nous parions que l'année prochaine nous les retrouverons installés des deux côtés, allant du Sacré- Cœur à la place Audin. Les années suivantes, nous les trouverons, peut-être à Hydra ou au Golf, avoisinant la belle villa d'un grand notable.
Puis le second choc de cette soirée, ou plutôt de cette mésaventure est certainement la saleté d' Alger la Blanche. Il faudrait mettre de grandes bottes pour être certains de ne pas tomber sur une mauvaise surprise. Nous en avons fait les frais cette soirée, puisque nous avons trouvé un rat se baladant sans crainte à côté des badauds, à la place Audin.
A côté de toute cette panoplie d'horreurs, Alger est également la capitale des mendiants. Ces derniers deviennent de plus en plus nombreux et agressifs. Ils ne se contentent plus de tendre la main mais de vous tirer de force pour avoir un peu d'argent. La confusion est à son comble, nous sommes partagés entre la colère de les voir agir de la sorte et remplis de peine de voir des bébés, des nourrissons, à même le sol, victimes de cette jungle. Manque de réverbères, obscurité de la capitale, immondices en tout genre, agressions, coupures d'électricités et d'eau par la même occasion, commerces informels, travail illicite des enfants... autant de fléaux et de phénomènes qui devront placer Alger parmi les capitales les plus "invivables" au monde.
Victor Hugo avait écrit Les Misérables grâce à ses balades durant la nuit à travers les ruelles de Paris. Alger, en ce mois de Ramadhan, est une source inépuisable de livres de fiction, tant l'absurdité a atteint son comble.
Après la rupture du jeûne, vers 21 h, les différents magasins de la rue Didouche-Mourad ont déjà levé leurs rideaux. Les citoyens véhiculés avaient la possibilité de stationner sur l'un des deux côtés des la chaussée. Mais les places se font rares et les automobilistes sont nerveux, c'est pratiquement un coude à coude pour être le premier à prendre la place. Arriver à trouver une place, un coup de chance ; nous avons eu du mal à marcher confortablement car les trottoirs, surtout du côté du marché Meissonier, sont envahis par toute sortes de marchandises étalées sur des tables de fortune. Des adolescents pour la plupart, interpellant les gens pour acheter leurs produits. Un tapage nocturne qui doit en aucun cas ravir le voisinage. Il y a de tout : vêtements, ustensiles de cuisine, des éléments de décoration, de jouets... Mais ce qui nous a véritablement étonné, c'est la vente de grillades en plein air, ou encore la préparation de crêpes sur place.
Des activités non réglementées au vu et su des autorités, alors que ces dernières ne cessent d'envahir nos téléphones portables par des SMS pour dissuader les citoyens d'acheter des produits alimentaires sur les voies publiques.
Alors que nous avions pris presque l'habitude de voir ces commerces informels dans des quartiers dits populaires tels que Belcourt, Bab El-Oued, El Harrach...nous avons été abasourdis des les voir rue Didouche Mourad cette année. Si les pouvoirs publics ne remédient pas à cette situation, nous parions que l'année prochaine nous les retrouverons installés des deux côtés, allant du Sacré- Cœur à la place Audin. Les années suivantes, nous les trouverons, peut-être à Hydra ou au Golf, avoisinant la belle villa d'un grand notable.
Puis le second choc de cette soirée, ou plutôt de cette mésaventure est certainement la saleté d' Alger la Blanche. Il faudrait mettre de grandes bottes pour être certains de ne pas tomber sur une mauvaise surprise. Nous en avons fait les frais cette soirée, puisque nous avons trouvé un rat se baladant sans crainte à côté des badauds, à la place Audin.
A côté de toute cette panoplie d'horreurs, Alger est également la capitale des mendiants. Ces derniers deviennent de plus en plus nombreux et agressifs. Ils ne se contentent plus de tendre la main mais de vous tirer de force pour avoir un peu d'argent. La confusion est à son comble, nous sommes partagés entre la colère de les voir agir de la sorte et remplis de peine de voir des bébés, des nourrissons, à même le sol, victimes de cette jungle. Manque de réverbères, obscurité de la capitale, immondices en tout genre, agressions, coupures d'électricités et d'eau par la même occasion, commerces informels, travail illicite des enfants... autant de fléaux et de phénomènes qui devront placer Alger parmi les capitales les plus "invivables" au monde.


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