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Boudjima veut sa part de progrès
Tizi-Ouzou
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 10 - 2012

Bien que située à peine à vingt-deux kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, la commune de Boudjima peine à décoller. Les raisons de ce retard flagrant en matière de développement local sont multiples. Les responsables se rejettent la balle. Mais le citoyen reste la victime unique et éternelle d'un laisser-aller qui fait de leur vie quotidienne un véritable calvaire. Les problèmes dans cette commune de 20.000 habitants, il n' y a que ça, disent les personnes interrogées.
Bien que située à peine à vingt-deux kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, la commune de Boudjima peine à décoller. Les raisons de ce retard flagrant en matière de développement local sont multiples. Les responsables se rejettent la balle. Mais le citoyen reste la victime unique et éternelle d'un laisser-aller qui fait de leur vie quotidienne un véritable calvaire. Les problèmes dans cette commune de 20.000 habitants, il n' y a que ça, disent les personnes interrogées.
Même les responsables locaux ne peuvent pas remettre en cause les plaintes de leurs concitoyens. Car comment cacher que cette commune, qui est pourtant très bien située géographiquement, ne jouisse même pas du minimum vital qui sied à une vie décente en l‘an 2012, au moment où la technologie bat son plein et à l‘instant même où des communes limitrophes sont loin de connaître le même triste sort que celui réservé à Boudjima. Il va sans dire que la responsailité est partagée mais il est des questions qui ne trouvent aucune réponse comme par exemple le fait qu‘en 2012 la commune de Boudjima connaisse encore un problème d‘alimentation en eau potable des plus cruciaux. Le citoyen ne cesse de se demander pourquoi ce problème s‘éternise au moment où, à un jet de pierre de là, un barrage d‘eau gigantesque, celui de Taksebt, aurait pu constituer une parade définitive. Le problème d‘eau dans la commune de Boudjima se pose durant les quatre saisons de l‘année. Ce n‘est pas seulement en été que l‘eau est introuvable dans cette région, à l‘instar de plusieurs autres communes de la même wilaya. Ici, même quand la pluie bat son plein, l‘eau à boire reste une denrée rare. On évoque, à chaque fois, une multitude des raisons. Parfois, ce sont les conduites d‘eau qui sont dans un piteux état. D‘autres fois, il s‘agit des chateaux d‘eau qui se seraient vidés. A chaque saison, on chante une nouvelle chanson pour justifier l‘injustifiable. La population s‘est résolue à la résignation devant l‘absence d‘écoute de la part des responsables du secteur à l‘échelle de la wilaya. Ce que ne comprennent pas les citoyens de la commune de Boudjima, c‘est le fait qu‘à cinq kilomètres seulement de cette localité l‘eau coule à flots. Il s‘agit de la commune de Ouaguenoun où ce genre de problèmes a été réglé depuis des lustres. L‘absence de fontaines où le citoyen pourrait
s‘approvisionner rend le problème encore plus complexe, sans oublier le fait qu‘une citerne louée coûte pas moins de 1.400 DA. C‘est dire à quel point vivre à Boudjima est loin de constituer une sinécure. Les choses ne vont pas mal uniquement dans le chapitre de l‘eau potable. Boudjima est également privée de gaz de ville en dépit du fait qu‘elle ne soit distante du chef-lieu de la wilaya que de 22 kilomètres. Des communes beaucoup plus enclavées dans la wilaya de Tizi-Ouzou ont eu la chance de bénéficier de projets de raccordement au réseau de gaz de ville et peuvent ainsi se permettre de traverser la saison hivernale en toute quiétude et sans se soucier, outre mesure, des pénuries de gaz butane qui gâchent le plaisir de voir et de profiter de la beauté de la neige. La commune de Boudjima semble être toujours le dernier maillon de la chaîne. Le problème d‘absence de gaz de ville crée des pénuries et des pressions indescriptibles à chaque fois que l‘hiver est à nos portes. L‘exemple de l‘hiver dernier a été édifiant et la population des différents villages de la commune, comme Isseradjen, Tikatine, Yaskrene, Agouni Oufekous, Ichetwanene, n‘est pas loin d‘en oublier les stigmates. Boudjima, c‘est aussi un état des routes qui sont loin d‘être praticables. La route qui relie le chef-lieu communal à Tarihant, le plus grand village, est très étroite et fait que conduire sur ce tronçon de cinq kilomètres n‘est pas du tout chose aisée. La même route est également défoncée tout au long de la même distance. C‘est le cas également de la route reliant Boudjima à Afir, l‘autre village le plus important. Mais le réseau routier est également dégradé même dans le chef-lieu de la commune. Souvent, pour ne pas dire tout le temps, la circulation est bloquée car aucun conducteur ne peut ne pas s‘arrêter pour manœuvrer, tant bien que mal, afin de ne pas occasionner des dégâts à son véhicule.
L‘absence de prise en charge des problèmes urgents dans cette commune est également lié au fait que les comités des villages de cette localité sont presque gelés. Il n‘ y a pratiquement aucune trace de leur existence. Certains d‘entre eux se réveillent en revanche à l‘occasion de la tenue d‘élections locales ou parlementaires, mais on le devine, c‘est juste pour des buts électoralistes. Qui va donc protester et frapper à la porte des responsables si ce n‘est les comités de villages ? En l‘absence de ces derniers sur le terrain, les citoyens, chacun en ce qui le concerne, tentent tant bien que mal de se prendre en charge soi-même. Ceux, qui ont la chance d‘être véhiculés, sont ceux qui sont le moins à même de pâtir de ces difficultés de la vie quotidienne. Les voitures sont ainsi utilisées pour ramener de l‘eau et pour transporter des bonbonnes de gaz butane. Quant aux autres familles, la tâche de ramener de l‘eau incombe souvent aux femmes, lesquelles comme au beau vieux temps (pas aussi beau que ça), parcourent de longues distances pour ne pas mourir de soif. Idem pour le gaz. Les citoyens se servent de leurs muscles pour s‘en approvisionner. La vie dans la commune de Boudjima expose les jeunes de la localité et ils sont très nombreux, à des choix extrêmes. L‘un de ces derniers, c‘est de partir ailleurs pour gagner son pain. Certains choisissent la capitale, le Sud ou Oran et d‘autres, et ils sont encore beacoup plus nombreux, sont partis à l‘étranger, en France, aux Etats_Unis ou au Canada. Même les jeunes filles n‘ont pas échappé au phénomène de l‘émigration surtout avec la menace du mariage tardif qui les guette. Dans la commune de Boudjima, en dehors des magasins commerciaux privés, qui poussent comme des champignons, il n‘y a pratiquement aucune autre activité. L‘Etat n‘ y a implanté aucun projet à même d‘assurer des débouchés aux enfants de la cité.
Quant aux loisirs et aux activités qui peuvent décompresser un tant soit peu les jeunes, il ne faut même pas en rêver. La vie dans la commune de Boudjima, c‘est aussi des problèmes de transport très désorganisé. Ce n‘est pas demain que le vie reprendra ses droits dans cette région qui n‘a pas été gâtée par les responsables qui sont en charge de répartir les projets de la wilaya.
Même les responsables locaux ne peuvent pas remettre en cause les plaintes de leurs concitoyens. Car comment cacher que cette commune, qui est pourtant très bien située géographiquement, ne jouisse même pas du minimum vital qui sied à une vie décente en l‘an 2012, au moment où la technologie bat son plein et à l‘instant même où des communes limitrophes sont loin de connaître le même triste sort que celui réservé à Boudjima. Il va sans dire que la responsailité est partagée mais il est des questions qui ne trouvent aucune réponse comme par exemple le fait qu‘en 2012 la commune de Boudjima connaisse encore un problème d‘alimentation en eau potable des plus cruciaux. Le citoyen ne cesse de se demander pourquoi ce problème s‘éternise au moment où, à un jet de pierre de là, un barrage d‘eau gigantesque, celui de Taksebt, aurait pu constituer une parade définitive. Le problème d‘eau dans la commune de Boudjima se pose durant les quatre saisons de l‘année. Ce n‘est pas seulement en été que l‘eau est introuvable dans cette région, à l‘instar de plusieurs autres communes de la même wilaya. Ici, même quand la pluie bat son plein, l‘eau à boire reste une denrée rare. On évoque, à chaque fois, une multitude des raisons. Parfois, ce sont les conduites d‘eau qui sont dans un piteux état. D‘autres fois, il s‘agit des chateaux d‘eau qui se seraient vidés. A chaque saison, on chante une nouvelle chanson pour justifier l‘injustifiable. La population s‘est résolue à la résignation devant l‘absence d‘écoute de la part des responsables du secteur à l‘échelle de la wilaya. Ce que ne comprennent pas les citoyens de la commune de Boudjima, c‘est le fait qu‘à cinq kilomètres seulement de cette localité l‘eau coule à flots. Il s‘agit de la commune de Ouaguenoun où ce genre de problèmes a été réglé depuis des lustres. L‘absence de fontaines où le citoyen pourrait
s‘approvisionner rend le problème encore plus complexe, sans oublier le fait qu‘une citerne louée coûte pas moins de 1.400 DA. C‘est dire à quel point vivre à Boudjima est loin de constituer une sinécure. Les choses ne vont pas mal uniquement dans le chapitre de l‘eau potable. Boudjima est également privée de gaz de ville en dépit du fait qu‘elle ne soit distante du chef-lieu de la wilaya que de 22 kilomètres. Des communes beaucoup plus enclavées dans la wilaya de Tizi-Ouzou ont eu la chance de bénéficier de projets de raccordement au réseau de gaz de ville et peuvent ainsi se permettre de traverser la saison hivernale en toute quiétude et sans se soucier, outre mesure, des pénuries de gaz butane qui gâchent le plaisir de voir et de profiter de la beauté de la neige. La commune de Boudjima semble être toujours le dernier maillon de la chaîne. Le problème d‘absence de gaz de ville crée des pénuries et des pressions indescriptibles à chaque fois que l‘hiver est à nos portes. L‘exemple de l‘hiver dernier a été édifiant et la population des différents villages de la commune, comme Isseradjen, Tikatine, Yaskrene, Agouni Oufekous, Ichetwanene, n‘est pas loin d‘en oublier les stigmates. Boudjima, c‘est aussi un état des routes qui sont loin d‘être praticables. La route qui relie le chef-lieu communal à Tarihant, le plus grand village, est très étroite et fait que conduire sur ce tronçon de cinq kilomètres n‘est pas du tout chose aisée. La même route est également défoncée tout au long de la même distance. C‘est le cas également de la route reliant Boudjima à Afir, l‘autre village le plus important. Mais le réseau routier est également dégradé même dans le chef-lieu de la commune. Souvent, pour ne pas dire tout le temps, la circulation est bloquée car aucun conducteur ne peut ne pas s‘arrêter pour manœuvrer, tant bien que mal, afin de ne pas occasionner des dégâts à son véhicule.
L‘absence de prise en charge des problèmes urgents dans cette commune est également lié au fait que les comités des villages de cette localité sont presque gelés. Il n‘ y a pratiquement aucune trace de leur existence. Certains d‘entre eux se réveillent en revanche à l‘occasion de la tenue d‘élections locales ou parlementaires, mais on le devine, c‘est juste pour des buts électoralistes. Qui va donc protester et frapper à la porte des responsables si ce n‘est les comités de villages ? En l‘absence de ces derniers sur le terrain, les citoyens, chacun en ce qui le concerne, tentent tant bien que mal de se prendre en charge soi-même. Ceux, qui ont la chance d‘être véhiculés, sont ceux qui sont le moins à même de pâtir de ces difficultés de la vie quotidienne. Les voitures sont ainsi utilisées pour ramener de l‘eau et pour transporter des bonbonnes de gaz butane. Quant aux autres familles, la tâche de ramener de l‘eau incombe souvent aux femmes, lesquelles comme au beau vieux temps (pas aussi beau que ça), parcourent de longues distances pour ne pas mourir de soif. Idem pour le gaz. Les citoyens se servent de leurs muscles pour s‘en approvisionner. La vie dans la commune de Boudjima expose les jeunes de la localité et ils sont très nombreux, à des choix extrêmes. L‘un de ces derniers, c‘est de partir ailleurs pour gagner son pain. Certains choisissent la capitale, le Sud ou Oran et d‘autres, et ils sont encore beacoup plus nombreux, sont partis à l‘étranger, en France, aux Etats_Unis ou au Canada. Même les jeunes filles n‘ont pas échappé au phénomène de l‘émigration surtout avec la menace du mariage tardif qui les guette. Dans la commune de Boudjima, en dehors des magasins commerciaux privés, qui poussent comme des champignons, il n‘y a pratiquement aucune autre activité. L‘Etat n‘ y a implanté aucun projet à même d‘assurer des débouchés aux enfants de la cité.
Quant aux loisirs et aux activités qui peuvent décompresser un tant soit peu les jeunes, il ne faut même pas en rêver. La vie dans la commune de Boudjima, c‘est aussi des problèmes de transport très désorganisé. Ce n‘est pas demain que le vie reprendra ses droits dans cette région qui n‘a pas été gâtée par les responsables qui sont en charge de répartir les projets de la wilaya.


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