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Les citoyens comprennent mais n'acceptent pas !
Grève à Algerie Poste
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 01 - 2013

Les travailleurs d'Algérie Poste chauffés à blanc sont déterminés plus que jamais, à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Les citoyens pris en otage par cette paralysie et qui continuent à souffrir vont-il tenir jusqu'à la fin de ce débrayage ou bien...
L'entrée en 2013 s'annonce plutôt lourde pour les citoyens algériens. Avec 14 millions de travailleurs qui touchent leurs salaires via la poste. Enclenchée à la veille du Nouvel An, la grève illimitée, observée par le personnel d'Algérie Poste, se poursuit pour le sixième jour consécutif. Une marche était prévue, samedi, à partir de la Grande-Poste d'Alger jusqu'au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, à Télemly, qui a été avortée par le dispositif de sécurité installé sur place, précisément dans ce but.
Les travailleurs en colère rappellent qu'une convention collective a été signée en 2003. Aussi, des promesses ont été faites pour l'appliquer et augmenter leurs salaires (primes incluses) avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008. «Ils nous ont menti. Nous avons eu quelques augmentations entre juillet 2011 et juillet 2012, mais en deçà de nos attentes. Depuis rien», affirment un manifestant. Et ces derniers de lancer comme une interpellation au P.-dg et autres instances supérieures: «Où est l'argent d'Algérie Poste? Savez-vous combien fait entrer la Poste chaque mois de taxes des retraites? 470 millions de centimes. Et ils disent que l'entreprise est déficitaire!»
Une jeune employée dans le corps de la police M. L. : «J'ai ma mère qui est souffrante, je dois lui acheter des médicaments, des couches de troisième âge et je dois aussi payer la garde-malade qui se charge d'elle, je comprend parfaitement, mais désolée je n'accepte pas, que vais-je faire ? La plupart de mes collègues sont dans les mêmes draps je ne peux même pas emprunter, les titulaires de comptes bancaires ont échappé à ça».
Rencontré sur les lieux, Rabah, un employé ayant déjà une quinzaine d'années d'expérience, appuie les déclarations de son collègue et dénonce une mauvaise gestion. «Nous avons toujours dénoncé les déviations des responsables, comme le détournement et la dilapidation des deniers publics..., mais aucune mesure n'a été prise à leur égard», ajoute-t-il. «On a insisté sur les innombrables dépassements du premier responsable d'Algérie Poste, à l'origine, de tous les maux qui entravent le bon fonctionnement de cet établissement».
Une citoyenne qui compatit avec les grévistes donne son avis : «Moi personnellement, je les soutiens dans leurs revendications. C'est le moment ou jamais pour eux d'obtenir leurs droits. Ce sont des citoyens comme nous, ils ont des droits comme nous». Pas loin d'elle se trouvait M. L. Amar, père de famille :
«Je comprends parfaitement leurs agissements, mais il faut me comprendre aussi, je suis salarié et j'ai trois enfants, ça fait plus de quatre jours que je suis sans argent. J'ai mille et une choses qui m'attendent... des factures, des médicaments, le transport, les enfants il faut bien qu'ils mangent. Ca fait beaucoup non !?» Un autre citoyen en colère déclare : «On en a assez de tout ça ! le transport, l'éducation, la santé, et maintenant c'est les travailleurs de la Poste qui s'y mettent.
On peut prendre un taxi si l'ETUSA est en grève, on peut consulter un médecin privé si les hôpitaux sont gelés, mais si on n'a pas de salaire on ne peut plus vivre, pouvez-vous me dire comment que je vais payer ma facture d'électricité maintenant est-ce que Sonelgaz comprendra ?» Ces mots sont tombés dans les oreilles d'une femme du service CCM (contrôle des mandats) qui, elle aussi, déclare avec beaucoup d'indignation : «Savez-vous que cela fait 15 jours que le service est sans électricité ? Pourquoi ne règlent-ils pas le problème? Pourquoi ne viennent-ils pas nous voir ?» La colère et l'indignation ayant atteint le plafond chez les travailleurs les affiches se multipliaient l'une à côté de l'autre affichant les régions qui soutiennent le débrayage.
Plus de 22 wilayas demandent le départ du directeur. Nous avons interrogé l'un des travailleurs qui exprimait ses revendications en criant sous les applaudissement de la foule et les youyous de ses collègues. A propos de la déclaration de la direction d'Algérie Poste, et son premier responsable, Mohamed-Laïd Mahloul qui a qualifié la grève d'«illégale». Et qui insiste sur le fait que «cette grève est dirigée par des individus, dont l'objectif est de réaliser des intérêts personnels, en incitant des personnes à soulever des revendications qui n'ont rien à voir avec l'administration générale, et dont la satisfaction passe par la hiérarchie». Il dit : «On ne veut plus de lui et on n'est pas représenté par le syndicat d'Algérie Poste ; illégale ou pas nous persisterons. Et inchallah une enquête sera ouverte quant à la gestion. Et nous continuerons jusqu'à ce que justice sera faite et les revendications satisfaites». Arezki, un agent de l'ordre : «Je suis passé la veille du Nouvel An pour retirer mon salaire et ça a été la surprise. Depuis, je suis comme la plupart de mon entourage, collègues et voisins, otages des agents de la Poste»
Le gel de la grève a eu lieu après que le syndicat autonome ait arraché un accord de principe pour la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Il s'agit, entre autres, de la prime de rendement et l'application du statut adopté en 2008, rappelant qu'après la grève observée en avril 2012, seules sept revendications sur 17 ont été acceptées, mais «n'ont pas encore été concrétisées». Le personnel gréviste revendique, outre le départ du directeur général, l'ouverture d'une enquête sur sa gestion, ainsi qu'une autre enquête sur la mutuelle et les œuvres sociales. Il demande aussi une prime de rendement, le passage de grade, un rappel avec effet rétroactif de 2008 à 2011, comme convenu dans la convention collective signée avec la direction. Les grévistes se disent déterminés à aller jusqu'au bout .
Les travailleurs d'Algérie Poste chauffés à blanc sont déterminés plus que jamais, à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Les citoyens pris en otage par cette paralysie et qui continuent à souffrir vont-il tenir jusqu'à la fin de ce débrayage ou bien...
L'entrée en 2013 s'annonce plutôt lourde pour les citoyens algériens. Avec 14 millions de travailleurs qui touchent leurs salaires via la poste. Enclenchée à la veille du Nouvel An, la grève illimitée, observée par le personnel d'Algérie Poste, se poursuit pour le sixième jour consécutif. Une marche était prévue, samedi, à partir de la Grande-Poste d'Alger jusqu'au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, à Télemly, qui a été avortée par le dispositif de sécurité installé sur place, précisément dans ce but.
Les travailleurs en colère rappellent qu'une convention collective a été signée en 2003. Aussi, des promesses ont été faites pour l'appliquer et augmenter leurs salaires (primes incluses) avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008. «Ils nous ont menti. Nous avons eu quelques augmentations entre juillet 2011 et juillet 2012, mais en deçà de nos attentes. Depuis rien», affirment un manifestant. Et ces derniers de lancer comme une interpellation au P.-dg et autres instances supérieures: «Où est l'argent d'Algérie Poste? Savez-vous combien fait entrer la Poste chaque mois de taxes des retraites? 470 millions de centimes. Et ils disent que l'entreprise est déficitaire!»
Une jeune employée dans le corps de la police M. L. : «J'ai ma mère qui est souffrante, je dois lui acheter des médicaments, des couches de troisième âge et je dois aussi payer la garde-malade qui se charge d'elle, je comprend parfaitement, mais désolée je n'accepte pas, que vais-je faire ? La plupart de mes collègues sont dans les mêmes draps je ne peux même pas emprunter, les titulaires de comptes bancaires ont échappé à ça».
Rencontré sur les lieux, Rabah, un employé ayant déjà une quinzaine d'années d'expérience, appuie les déclarations de son collègue et dénonce une mauvaise gestion. «Nous avons toujours dénoncé les déviations des responsables, comme le détournement et la dilapidation des deniers publics..., mais aucune mesure n'a été prise à leur égard», ajoute-t-il. «On a insisté sur les innombrables dépassements du premier responsable d'Algérie Poste, à l'origine, de tous les maux qui entravent le bon fonctionnement de cet établissement».
Une citoyenne qui compatit avec les grévistes donne son avis : «Moi personnellement, je les soutiens dans leurs revendications. C'est le moment ou jamais pour eux d'obtenir leurs droits. Ce sont des citoyens comme nous, ils ont des droits comme nous». Pas loin d'elle se trouvait M. L. Amar, père de famille :
«Je comprends parfaitement leurs agissements, mais il faut me comprendre aussi, je suis salarié et j'ai trois enfants, ça fait plus de quatre jours que je suis sans argent. J'ai mille et une choses qui m'attendent... des factures, des médicaments, le transport, les enfants il faut bien qu'ils mangent. Ca fait beaucoup non !?» Un autre citoyen en colère déclare : «On en a assez de tout ça ! le transport, l'éducation, la santé, et maintenant c'est les travailleurs de la Poste qui s'y mettent.
On peut prendre un taxi si l'ETUSA est en grève, on peut consulter un médecin privé si les hôpitaux sont gelés, mais si on n'a pas de salaire on ne peut plus vivre, pouvez-vous me dire comment que je vais payer ma facture d'électricité maintenant est-ce que Sonelgaz comprendra ?» Ces mots sont tombés dans les oreilles d'une femme du service CCM (contrôle des mandats) qui, elle aussi, déclare avec beaucoup d'indignation : «Savez-vous que cela fait 15 jours que le service est sans électricité ? Pourquoi ne règlent-ils pas le problème? Pourquoi ne viennent-ils pas nous voir ?» La colère et l'indignation ayant atteint le plafond chez les travailleurs les affiches se multipliaient l'une à côté de l'autre affichant les régions qui soutiennent le débrayage.
Plus de 22 wilayas demandent le départ du directeur. Nous avons interrogé l'un des travailleurs qui exprimait ses revendications en criant sous les applaudissement de la foule et les youyous de ses collègues. A propos de la déclaration de la direction d'Algérie Poste, et son premier responsable, Mohamed-Laïd Mahloul qui a qualifié la grève d'«illégale». Et qui insiste sur le fait que «cette grève est dirigée par des individus, dont l'objectif est de réaliser des intérêts personnels, en incitant des personnes à soulever des revendications qui n'ont rien à voir avec l'administration générale, et dont la satisfaction passe par la hiérarchie». Il dit : «On ne veut plus de lui et on n'est pas représenté par le syndicat d'Algérie Poste ; illégale ou pas nous persisterons. Et inchallah une enquête sera ouverte quant à la gestion. Et nous continuerons jusqu'à ce que justice sera faite et les revendications satisfaites». Arezki, un agent de l'ordre : «Je suis passé la veille du Nouvel An pour retirer mon salaire et ça a été la surprise. Depuis, je suis comme la plupart de mon entourage, collègues et voisins, otages des agents de la Poste»
Le gel de la grève a eu lieu après que le syndicat autonome ait arraché un accord de principe pour la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Il s'agit, entre autres, de la prime de rendement et l'application du statut adopté en 2008, rappelant qu'après la grève observée en avril 2012, seules sept revendications sur 17 ont été acceptées, mais «n'ont pas encore été concrétisées». Le personnel gréviste revendique, outre le départ du directeur général, l'ouverture d'une enquête sur sa gestion, ainsi qu'une autre enquête sur la mutuelle et les œuvres sociales. Il demande aussi une prime de rendement, le passage de grade, un rappel avec effet rétroactif de 2008 à 2011, comme convenu dans la convention collective signée avec la direction. Les grévistes se disent déterminés à aller jusqu'au bout .


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