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Le poids de la baguette revu à la baisse
Le pain pésera moins lourd
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 02 - 2013

Aliment sacré, moteur d'émeutes, compagnon de misère et produit stratégique, le pain est le meilleur ami de l'Algérien et du Maghrébin d'une manière générale. L'un des premiers consommateurs de pain à l'échelle internationale, l'Algérien entretient avec ce dérivé premier du blé un rapport très fort. On ne joue pas avec le pain et encore moins avec son poids.
Aliment sacré, moteur d'émeutes, compagnon de misère et produit stratégique, le pain est le meilleur ami de l'Algérien et du Maghrébin d'une manière générale. L'un des premiers consommateurs de pain à l'échelle internationale, l'Algérien entretient avec ce dérivé premier du blé un rapport très fort. On ne joue pas avec le pain et encore moins avec son poids.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a en effet affirmé à Alger que son ministère procèdera à la révision de la marge bénéficiaire des boulangeries qui fabriquent le pain uniquement, excluant tout problème lié à la disponibilité de ce produit. Pour rappel, une marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient a été revendiquée juste avant que la décision de réduire le poids du pain ne soit prise. Cette initiative a été annoncée par le président de l'Union nationale des boulangers algériens relevant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Youcef Kalafat tout en assurant qu'ils n'entendent pas augmenter le prix du pain. S'exprimant au cours d'une rencontre régionale tenue au bureau de wilaya de l'UGCAA d'Oran, il a précisé que les boulangers "ne veulent pas augmenter le prix du pain, mais réclament la satisfaction de leur principale revendication qui est de fixer la marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient". Cela en ayant recours à des mesures qui consistent à faire baisser le prix du quintal de farine à 1 500 DA au lieu de 2 000 DA et notamment la réduction du poids du pain de 250g à 200g. On a qu'à prendre ces mesures avec ironie surtout que le poids qu'appliquent les boulangers est nettement inférieur aux 250g envisagés. La baguette de pain pèse entre 180g et 200g, pas plus. Si cette mesure est appliquée on aura droit à des ficelles sur la table et non pas à des baguettes. Le ministre a précisé aussi que les boulangers qui fabriquent le pain uniquement font face à des problèmes liés au bénéfice, car le prix de ce produit est resté le même depuis 1996, a indiqué M. Benbada. Il a fait savoir que le prix d'un pain ordinaire est à 7,50 DA et celui d'un pain amélioré de 8,50 DA. Ces chiffres en réalité ne sont pas appliqués, car le prix de la baguette de pain ordinaire a grimpé à 10 DA. Quant au pain amélioré, la baguette se vend à 15 DA et peut atteindre 20 DA. Alors non seulement le poids est réduit, mais en plus, le prix a augmenté illégalement. Ces pratiques ne devraient même pas avoir lieu en Algérie. Il est nécessaire de trouver une solution surtout que le citoyen algérien souffre déjà de la faiblesse de son pouvoir d'achat.
Le pain est certes essentiel pour les ménages algériens. Néanmoins ce n'est pas parce que nous le consommons avec tous les aliments que nous en consommons pendant la journée comme le croient savoir certains journaux. C'est parce que il est le seul aliment qui est encore à la portée de tout le monde ; et nos responsables le savent pertinemment. C'est pourquoi ils n'osent pas augmenter son prix au risque de voir le pays s'embraser comme ce fut le cas en Tunisie il y a seulement quelques années de cela. C'est parce que l'Algérien n'a pas les moyens financiers qui lui permettent de consommer des fruits et des légumes de saison ou des fromages ou de la viande rouge ou blanche ou encore du poisson de façon régulière qu'il est obligé de se rabattre sur le pain qui reste le seul aliment encore accessible aux bourses modestes. L'Algérien est obligé de consommer une grande quantité de pain pour vivre et pour remplir sa panse.
Quant à la qualité et au poids de la baguette, il vaut mieux ne pas en parler puisqu'il arrive que le pain ne soit même pas «comestible» à cause de sa mauvaise qualité ou des saletés qu'on peut y trouver tels des mégots de cigarettes, des boulettes de chique etc.
D'ailleurs, c'est de manière récurrente que les boulangers interpellent les autorités pour leur demander l'autorisation d' augmenter le prix du pain mais en vain. En effet, c'est parce qu'ils considèrent qu'ils sont souvent déficitaires qu'ils veulent que l'Etat intervienne pour les aider à rentabiliser leur profession qui, selon eux, est en train de mourir à petit feu. Parce que la question est très sensible, les autorités répondent par la négative prétextant qu'il est hors de question de répondre favorablement à leurs doléances car jamais un Algérien ne continue de travailler s'il n'est pas gagnant. La marge bénéficiaire accordée par l'Etat est certes minime mais les boulangers essaient toujours de compenser sur la qualité mais surtout le poids de la baguette et c'est ainsi qu'ils arrivent péniblement à s'en sortir sans dégâts financiers.
On dit que l'Algérie occupe la quatrième place derrière la France, les Etats-Unis et les Philippines quant à la qualité du pain. Ceux qui ont dit cela ont probablement dû goûter le pain d'Alger, sans avoir vu ce que nous sommes obligés de consommer à l'intérieur du pays et surtout dans les petits villages et les petites villes où l'absence de contrôle sanitaire permet aux boulangers de nous fourguer du pain parfois sans le moindre respect des normes. Les habitants de ces localités se voient dans l'obligation de consommer ce genre de pain pour la simple raison qu'ils n'ont pas le choix de faire autrement à moins de faire de longs déplacements pour acheter leur pain, ce qui revient à dire que le coût peut passer du simple au double. Une triste réalité mais une situation réelle et facile à vérifier.
En Algérie, ce n'est pas juste une question de nutrition ou de goût. C'est tout un attachement, pour preuve devant les poubelles on trouve toujours des sacs de pain à part. Pas question de mélanger cet aliment aussi mythique avec les ordures. En se promenant dans les rues algériennes on remarque aussi un homme ou un enfant qui marchent dans la rue, la tête ailleurs. Par terre, il remarque un bout de pain rassis. Il se baisse, le ramasse, l'embrasse et le pose sur un rebord de fenêtre, en hauteur, pour ne pas qu'il soit souillé. Il poursuit son chemin, tête toujours ailleurs. Cette scène ordinaire montre tout l'attachement de l'Algérien au pain, une «nâama» (bénédiction de Dieu), aliment sacré parmi les choses sacrées.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a en effet affirmé à Alger que son ministère procèdera à la révision de la marge bénéficiaire des boulangeries qui fabriquent le pain uniquement, excluant tout problème lié à la disponibilité de ce produit. Pour rappel, une marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient a été revendiquée juste avant que la décision de réduire le poids du pain ne soit prise. Cette initiative a été annoncée par le président de l'Union nationale des boulangers algériens relevant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Youcef Kalafat tout en assurant qu'ils n'entendent pas augmenter le prix du pain. S'exprimant au cours d'une rencontre régionale tenue au bureau de wilaya de l'UGCAA d'Oran, il a précisé que les boulangers "ne veulent pas augmenter le prix du pain, mais réclament la satisfaction de leur principale revendication qui est de fixer la marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient". Cela en ayant recours à des mesures qui consistent à faire baisser le prix du quintal de farine à 1 500 DA au lieu de 2 000 DA et notamment la réduction du poids du pain de 250g à 200g. On a qu'à prendre ces mesures avec ironie surtout que le poids qu'appliquent les boulangers est nettement inférieur aux 250g envisagés. La baguette de pain pèse entre 180g et 200g, pas plus. Si cette mesure est appliquée on aura droit à des ficelles sur la table et non pas à des baguettes. Le ministre a précisé aussi que les boulangers qui fabriquent le pain uniquement font face à des problèmes liés au bénéfice, car le prix de ce produit est resté le même depuis 1996, a indiqué M. Benbada. Il a fait savoir que le prix d'un pain ordinaire est à 7,50 DA et celui d'un pain amélioré de 8,50 DA. Ces chiffres en réalité ne sont pas appliqués, car le prix de la baguette de pain ordinaire a grimpé à 10 DA. Quant au pain amélioré, la baguette se vend à 15 DA et peut atteindre 20 DA. Alors non seulement le poids est réduit, mais en plus, le prix a augmenté illégalement. Ces pratiques ne devraient même pas avoir lieu en Algérie. Il est nécessaire de trouver une solution surtout que le citoyen algérien souffre déjà de la faiblesse de son pouvoir d'achat.
Le pain est certes essentiel pour les ménages algériens. Néanmoins ce n'est pas parce que nous le consommons avec tous les aliments que nous en consommons pendant la journée comme le croient savoir certains journaux. C'est parce que il est le seul aliment qui est encore à la portée de tout le monde ; et nos responsables le savent pertinemment. C'est pourquoi ils n'osent pas augmenter son prix au risque de voir le pays s'embraser comme ce fut le cas en Tunisie il y a seulement quelques années de cela. C'est parce que l'Algérien n'a pas les moyens financiers qui lui permettent de consommer des fruits et des légumes de saison ou des fromages ou de la viande rouge ou blanche ou encore du poisson de façon régulière qu'il est obligé de se rabattre sur le pain qui reste le seul aliment encore accessible aux bourses modestes. L'Algérien est obligé de consommer une grande quantité de pain pour vivre et pour remplir sa panse.
Quant à la qualité et au poids de la baguette, il vaut mieux ne pas en parler puisqu'il arrive que le pain ne soit même pas «comestible» à cause de sa mauvaise qualité ou des saletés qu'on peut y trouver tels des mégots de cigarettes, des boulettes de chique etc.
D'ailleurs, c'est de manière récurrente que les boulangers interpellent les autorités pour leur demander l'autorisation d' augmenter le prix du pain mais en vain. En effet, c'est parce qu'ils considèrent qu'ils sont souvent déficitaires qu'ils veulent que l'Etat intervienne pour les aider à rentabiliser leur profession qui, selon eux, est en train de mourir à petit feu. Parce que la question est très sensible, les autorités répondent par la négative prétextant qu'il est hors de question de répondre favorablement à leurs doléances car jamais un Algérien ne continue de travailler s'il n'est pas gagnant. La marge bénéficiaire accordée par l'Etat est certes minime mais les boulangers essaient toujours de compenser sur la qualité mais surtout le poids de la baguette et c'est ainsi qu'ils arrivent péniblement à s'en sortir sans dégâts financiers.
On dit que l'Algérie occupe la quatrième place derrière la France, les Etats-Unis et les Philippines quant à la qualité du pain. Ceux qui ont dit cela ont probablement dû goûter le pain d'Alger, sans avoir vu ce que nous sommes obligés de consommer à l'intérieur du pays et surtout dans les petits villages et les petites villes où l'absence de contrôle sanitaire permet aux boulangers de nous fourguer du pain parfois sans le moindre respect des normes. Les habitants de ces localités se voient dans l'obligation de consommer ce genre de pain pour la simple raison qu'ils n'ont pas le choix de faire autrement à moins de faire de longs déplacements pour acheter leur pain, ce qui revient à dire que le coût peut passer du simple au double. Une triste réalité mais une situation réelle et facile à vérifier.
En Algérie, ce n'est pas juste une question de nutrition ou de goût. C'est tout un attachement, pour preuve devant les poubelles on trouve toujours des sacs de pain à part. Pas question de mélanger cet aliment aussi mythique avec les ordures. En se promenant dans les rues algériennes on remarque aussi un homme ou un enfant qui marchent dans la rue, la tête ailleurs. Par terre, il remarque un bout de pain rassis. Il se baisse, le ramasse, l'embrasse et le pose sur un rebord de fenêtre, en hauteur, pour ne pas qu'il soit souillé. Il poursuit son chemin, tête toujours ailleurs. Cette scène ordinaire montre tout l'attachement de l'Algérien au pain, une «nâama» (bénédiction de Dieu), aliment sacré parmi les choses sacrées.


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