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Le gouvernement mis en garde
Suite à la chute des revenus pétroliers
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 06 - 2013

Certes les clignotants économiques ne sont pas encore au rouge, comme l'attestent si bien les réserves de change qui étaient, à fin mars, à hauteur de 189,7 milliards de dollars. Mais les indices économiques ne sont pas, non plus, tout à fait au vert.
Certes les clignotants économiques ne sont pas encore au rouge, comme l'attestent si bien les réserves de change qui étaient, à fin mars, à hauteur de 189,7 milliards de dollars. Mais les indices économiques ne sont pas, non plus, tout à fait au vert.
C'est en tout cas ce que vient de rappeler de vive voix le premier responsable de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, qui a mis en garde contre le recul des revenus pétroliers et son incidence sur les équilibres économiques, cela sachant que l'essentiel des rentrées en devises du pays proviennent de l'exportation des hydrocarbures.
Cette mise en garde du gouverneur dde la Banque d'Algérie intervient quelques semaines seulement après la montée au créneau du ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a lui aussi, et sans ambages aucun, tiré la sonnette d'alarme sur l'explosion des dépenses publiques, la croissance des importations et leurs conséquences néfastes sur les grands équilibres macro-économiques.
C'est dire combien la situation devient de plus en plus préoccupante si, bien sûr, le gouvernement persiste à faire fi de ces avertissements en poursuivant l'application de la même démarche.
Selon Karim Djoudi et Mohamed Laksaci la prudence devrait être de mise car, si la tendance baissière des prix du pétrole se poursuit, le pays ne sera pas à l'abri de chocs qui mettraient en danger sa stabilité. Ainsi, rien que durant le premier trimestre de l'année en cours, l'Algérie a enregistré une perte sèche de 3 milliards de dollars par rapport à la même période de 2012.
Et si la dégringolade des prix du baril de pétrole se poursuit durant les prochains mois, le pays risque fort bien d'enregistrer des pertes record qui pourraient avoisiner les 10 milliards de dollars, voire même plus.
« Cette situation n'est pas soutenable d'autant qu'elle présente une vulnérabilité pour la balance des paiements » a martelé le gouverneur de la Banque d'Algérie, qui s'exprimait avant-hier lors d'une conférence de presse.
Le comble est que pendant ce temps l'ardoise des importations ne connait, elle, aucune tendance baissière, loin s'en faut. Car la facture de l'importation continue d'exploser et d'atteindre des sommes astronomiques en milliards de dollars sonnants et trébuchants.
Les exemples sont, à ce titre, légion comme c'est le cas de l'importation du ciment, pour ne citer que l'exemple de ce produit. Les importations de ce produit stratégique ont en effet enregistré, selon des chiffres rendus publics il y a quelques jours seulement par les Douanes algériennes, une hausse de 100 % durant les quatre premiers mois de 2013. La facture des importations a atteint, ainsi, 116,2
millions de dollars, contre seulement 53,4 millions de dollars à la même période de l'année dernière.
La mise en garde du gouverneur de la Banque d'Algérie n'est pas un acte isolé puisqu'il y a un mois le ministre des Finances a abondé dans le même sens. Karim Djoudi, qui avait lui aussi basé son constat sur le recul des revenus pétroliers, avait, alors, plaidé pour plus de prudence en matière de politique budgétaire.
« Le budget de l'Etat est comme le budget d'un ménage : si on dépense trop et qu'on tire trop fort sur la corde, on va tout perdre » a-t-il déclaré. Expliquant un peu plus son appréciation Djoudi ajoute que la prudence « oblige aujourd'hui à être beaucoup plus nuancés sur les augmentations de salaires ».
Autant dire que le premier argentier du pays est contre toute hausse des salaires.
En vérité Djoudi a toujours plaidé en faveur d'une grande prudence en matière de politique salariale alors que le gouvernement était engagé dans un processus de réévaluation substantielle des salaires des fonctionnaires n'hésitant pas à soutenir que c'est cette politique qui est à l'origine de l'inflation galopante.
Mais le gouvernement, qui faisait face à une terrible pression des syndicats qui multipliaient les grèves, n'avait pas d'autre alternative que de se soumettre et d'accorder des augmentations des salaires. Une démarche a travers laquelle le gouvernement voulait assurer la paix sociale.
Le gouvernement, qui n'est pas encore au pied du mur, devrait certainement faire beaucoup plus attention à l'avenir s'agissant de la gestion de la dépense publique, d'une meilleure administration des budgets de fonctionnement et d'équipement.
Comme il lui sera nécessaire de réduire la facture des importations. Car, après les années d'opulence, l'heure est désormais à la rigueur budgétaire. C'est la quintessence même des mises en garde tant de Djoudi que de Laksaci et de tous les experts économiques.
C'est en tout cas ce que vient de rappeler de vive voix le premier responsable de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, qui a mis en garde contre le recul des revenus pétroliers et son incidence sur les équilibres économiques, cela sachant que l'essentiel des rentrées en devises du pays proviennent de l'exportation des hydrocarbures.
Cette mise en garde du gouverneur dde la Banque d'Algérie intervient quelques semaines seulement après la montée au créneau du ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a lui aussi, et sans ambages aucun, tiré la sonnette d'alarme sur l'explosion des dépenses publiques, la croissance des importations et leurs conséquences néfastes sur les grands équilibres macro-économiques.
C'est dire combien la situation devient de plus en plus préoccupante si, bien sûr, le gouvernement persiste à faire fi de ces avertissements en poursuivant l'application de la même démarche.
Selon Karim Djoudi et Mohamed Laksaci la prudence devrait être de mise car, si la tendance baissière des prix du pétrole se poursuit, le pays ne sera pas à l'abri de chocs qui mettraient en danger sa stabilité. Ainsi, rien que durant le premier trimestre de l'année en cours, l'Algérie a enregistré une perte sèche de 3 milliards de dollars par rapport à la même période de 2012.
Et si la dégringolade des prix du baril de pétrole se poursuit durant les prochains mois, le pays risque fort bien d'enregistrer des pertes record qui pourraient avoisiner les 10 milliards de dollars, voire même plus.
« Cette situation n'est pas soutenable d'autant qu'elle présente une vulnérabilité pour la balance des paiements » a martelé le gouverneur de la Banque d'Algérie, qui s'exprimait avant-hier lors d'une conférence de presse.
Le comble est que pendant ce temps l'ardoise des importations ne connait, elle, aucune tendance baissière, loin s'en faut. Car la facture de l'importation continue d'exploser et d'atteindre des sommes astronomiques en milliards de dollars sonnants et trébuchants.
Les exemples sont, à ce titre, légion comme c'est le cas de l'importation du ciment, pour ne citer que l'exemple de ce produit. Les importations de ce produit stratégique ont en effet enregistré, selon des chiffres rendus publics il y a quelques jours seulement par les Douanes algériennes, une hausse de 100 % durant les quatre premiers mois de 2013. La facture des importations a atteint, ainsi, 116,2
millions de dollars, contre seulement 53,4 millions de dollars à la même période de l'année dernière.
La mise en garde du gouverneur de la Banque d'Algérie n'est pas un acte isolé puisqu'il y a un mois le ministre des Finances a abondé dans le même sens. Karim Djoudi, qui avait lui aussi basé son constat sur le recul des revenus pétroliers, avait, alors, plaidé pour plus de prudence en matière de politique budgétaire.
« Le budget de l'Etat est comme le budget d'un ménage : si on dépense trop et qu'on tire trop fort sur la corde, on va tout perdre » a-t-il déclaré. Expliquant un peu plus son appréciation Djoudi ajoute que la prudence « oblige aujourd'hui à être beaucoup plus nuancés sur les augmentations de salaires ».
Autant dire que le premier argentier du pays est contre toute hausse des salaires.
En vérité Djoudi a toujours plaidé en faveur d'une grande prudence en matière de politique salariale alors que le gouvernement était engagé dans un processus de réévaluation substantielle des salaires des fonctionnaires n'hésitant pas à soutenir que c'est cette politique qui est à l'origine de l'inflation galopante.
Mais le gouvernement, qui faisait face à une terrible pression des syndicats qui multipliaient les grèves, n'avait pas d'autre alternative que de se soumettre et d'accorder des augmentations des salaires. Une démarche a travers laquelle le gouvernement voulait assurer la paix sociale.
Le gouvernement, qui n'est pas encore au pied du mur, devrait certainement faire beaucoup plus attention à l'avenir s'agissant de la gestion de la dépense publique, d'une meilleure administration des budgets de fonctionnement et d'équipement.
Comme il lui sera nécessaire de réduire la facture des importations. Car, après les années d'opulence, l'heure est désormais à la rigueur budgétaire. C'est la quintessence même des mises en garde tant de Djoudi que de Laksaci et de tous les experts économiques.


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