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Un nouveau type de modification protéique en cause dans le cancer ?
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 08 - 2013

Les cellules possèdent de nombreuses stratégies pour s'adapter à leur environnement. Des chercheurs viennent de mettre en évidence une molécule clé dans l'assimilation du glucose, qui interagirait avec certaines protéines pour modifier leur activité. Ce mécanisme cellulaire pourrait jouer un rôle majeur dans le contrôle de plusieurs maladies.
Les cellules possèdent de nombreuses stratégies pour s'adapter à leur environnement. Des chercheurs viennent de mettre en évidence une molécule clé dans l'assimilation du glucose, qui interagirait avec certaines protéines pour modifier leur activité. Ce mécanisme cellulaire pourrait jouer un rôle majeur dans le contrôle de plusieurs maladies.
Dans cette étude, les auteurs ont souligné un nouveau type de modification sur cette protéine. Ce mécanisme permettrait de contrôler son activité. Les cellules sont les plus petites unités structurales et fonctionnelles des êtres vivants.
Au XVIIe siècle, grâce à un microscope de son invention, Robert Hooke a eu le privilège de les observer pour la première fois dans une écorce d'arbre. Au vu de leur forme, il leur a donné le nom de « cellules » en référence aux petites pièces carrées des prisons. On sait aujourd'hui qu'elles peuvent prendre des aspects très différents, allant du rond à l'étoile en passant par le rectangle. Les recherches fleurissent sur le sujet et ont permis de percer certains secrets du fonctionnement de l'usine cellulaire.
Les organismes plus complexes contiennent des milliards de cellules aux structures et aux activités variées qui agissent de concert pour faire marcher le corps. Bien que portant toutes le même ADN, elles ont chacune un destin bien spécifique : les cellules immunitaires protègent, les globules rouges transportent l'oxygène et les neurones font circuler les informations.
Niché dans le noyau cellulaire, l'ADN est tout d'abord transcrit en ARN, un procédé appelé transcription, puis est traduit en multiples protéines qui font fonctionner la cellule : c'est la traduction. Cependant, deux cellules différentes, un neurone et un globule blanc par exemple, ne lisent pas l'ADN de la même façon.
En conséquence, elles ne produisent pas les mêmes protéines ou les fabriquent en quantités variables. En d'autres termes, le devenir d'une cellule est guidé, au moins en partie, par la manière dont elle exprime son ADN. Ce mécanisme de régulation de l'expression des gènes est influencé par les signaux de l'environnement.
Une molécule centrale modifiant les protéines
La régulation de la transcription n'est pourtant que la première ligne de contrôle de la synthèse et de l'activité des protéines. Au fil des années, les chercheurs ont mis en évidence la complexité de ce phénomène et ont montré qu'il pouvait intervenir à plusieurs niveaux. Certains signaux peuvent en effet induire des modifications de l'ARN ou des protéines elles-mêmes.
Elles peuvent par exemple recevoir des groupes alkyle, acétyle ou phosphate, ce qui entraîne un changement de leurs actions, de leur stabilité ou de leur localisation. Des chercheurs de l'Institut de recherche Scripps, en Californie, viennent d'identifier un autre type de modification protéique. Leur étude, publiée dans la revue Science, pourrait expliquer l'origine de certaines maladies comme le cancer ou le diabète.
Au cours de ces travaux, les chercheurs se sont intéressés à une molécule appelée acide 1,3-diphosphoglycérique (1,3-DPG). Cette dernière joue un rôle central dans la cellule, car elle intervient dans la glycolyse, la voie métabolique principale d'assimilation du glucose et de production de l'énergie nécessaire au fonctionnement cellulaire. D'autre part, sa structure chimique suggère qu'elle peut interagir et modifier la fonction de certaines protéines.
Leur première expérience a révélé qu'ils avaient vu juste. En effet, le 1,3-DPG peut interagir et modifier l'activité de la glycéraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase (GAPDH), l'enzyme de la glycolyse impliquée dans sa production. Plus spécifiquement, le 1,3-DPG se lie à un résidu lysine du GAPDH et inhibe son action. Selon les auteurs, ce mécanisme d'autorégulation permettrait de bloquer la glycolyse en cas d'excès de glucose.
Mécanisme clé de la régulation des protéines ?
Grâce à une technologie développée en laboratoire, les scientifiques ont scruté l'ensemble de la cellule et ont montré que le 1,3-DPG pouvait réagir avec de nombreuses protéines, dont certaines n'intervenant pas dans la glycolyse.
« Nos résultats montrent que cette réaction se produit fréquemment, nous l'avons identifiée dans de nombreux endroits de la cellule : à la fois dans le cytosol et le noyau, et même dans la membrane », explique Raymond Moellering, participant à cette étude. Ce mécanisme représenterait ainsi un mode de régulation clé de l'activité d'un grand nombre de protéines.
Des maladies, telles que le cancer ou le diabète, sont associées à un dérèglement du métabolisme d'assimilation du glucose. « Les cellules cancéreuses par exemple utilisent 20 fois plus de glucose que les autres », souligne le chercheur. D'après lui, il serait donc possible que le 1,3-DPG influence le développement de ces maladies. Des travaux sont désormais en cours pour explorer cette hypothèse.
Dans cette étude, les auteurs ont souligné un nouveau type de modification sur cette protéine. Ce mécanisme permettrait de contrôler son activité. Les cellules sont les plus petites unités structurales et fonctionnelles des êtres vivants.
Au XVIIe siècle, grâce à un microscope de son invention, Robert Hooke a eu le privilège de les observer pour la première fois dans une écorce d'arbre. Au vu de leur forme, il leur a donné le nom de « cellules » en référence aux petites pièces carrées des prisons. On sait aujourd'hui qu'elles peuvent prendre des aspects très différents, allant du rond à l'étoile en passant par le rectangle. Les recherches fleurissent sur le sujet et ont permis de percer certains secrets du fonctionnement de l'usine cellulaire.
Les organismes plus complexes contiennent des milliards de cellules aux structures et aux activités variées qui agissent de concert pour faire marcher le corps. Bien que portant toutes le même ADN, elles ont chacune un destin bien spécifique : les cellules immunitaires protègent, les globules rouges transportent l'oxygène et les neurones font circuler les informations.
Niché dans le noyau cellulaire, l'ADN est tout d'abord transcrit en ARN, un procédé appelé transcription, puis est traduit en multiples protéines qui font fonctionner la cellule : c'est la traduction. Cependant, deux cellules différentes, un neurone et un globule blanc par exemple, ne lisent pas l'ADN de la même façon.
En conséquence, elles ne produisent pas les mêmes protéines ou les fabriquent en quantités variables. En d'autres termes, le devenir d'une cellule est guidé, au moins en partie, par la manière dont elle exprime son ADN. Ce mécanisme de régulation de l'expression des gènes est influencé par les signaux de l'environnement.
Une molécule centrale modifiant les protéines
La régulation de la transcription n'est pourtant que la première ligne de contrôle de la synthèse et de l'activité des protéines. Au fil des années, les chercheurs ont mis en évidence la complexité de ce phénomène et ont montré qu'il pouvait intervenir à plusieurs niveaux. Certains signaux peuvent en effet induire des modifications de l'ARN ou des protéines elles-mêmes.
Elles peuvent par exemple recevoir des groupes alkyle, acétyle ou phosphate, ce qui entraîne un changement de leurs actions, de leur stabilité ou de leur localisation. Des chercheurs de l'Institut de recherche Scripps, en Californie, viennent d'identifier un autre type de modification protéique. Leur étude, publiée dans la revue Science, pourrait expliquer l'origine de certaines maladies comme le cancer ou le diabète.
Au cours de ces travaux, les chercheurs se sont intéressés à une molécule appelée acide 1,3-diphosphoglycérique (1,3-DPG). Cette dernière joue un rôle central dans la cellule, car elle intervient dans la glycolyse, la voie métabolique principale d'assimilation du glucose et de production de l'énergie nécessaire au fonctionnement cellulaire. D'autre part, sa structure chimique suggère qu'elle peut interagir et modifier la fonction de certaines protéines.
Leur première expérience a révélé qu'ils avaient vu juste. En effet, le 1,3-DPG peut interagir et modifier l'activité de la glycéraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase (GAPDH), l'enzyme de la glycolyse impliquée dans sa production. Plus spécifiquement, le 1,3-DPG se lie à un résidu lysine du GAPDH et inhibe son action. Selon les auteurs, ce mécanisme d'autorégulation permettrait de bloquer la glycolyse en cas d'excès de glucose.
Mécanisme clé de la régulation des protéines ?
Grâce à une technologie développée en laboratoire, les scientifiques ont scruté l'ensemble de la cellule et ont montré que le 1,3-DPG pouvait réagir avec de nombreuses protéines, dont certaines n'intervenant pas dans la glycolyse.
« Nos résultats montrent que cette réaction se produit fréquemment, nous l'avons identifiée dans de nombreux endroits de la cellule : à la fois dans le cytosol et le noyau, et même dans la membrane », explique Raymond Moellering, participant à cette étude. Ce mécanisme représenterait ainsi un mode de régulation clé de l'activité d'un grand nombre de protéines.
Des maladies, telles que le cancer ou le diabète, sont associées à un dérèglement du métabolisme d'assimilation du glucose. « Les cellules cancéreuses par exemple utilisent 20 fois plus de glucose que les autres », souligne le chercheur. D'après lui, il serait donc possible que le 1,3-DPG influence le développement de ces maladies. Des travaux sont désormais en cours pour explorer cette hypothèse.


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