Le Conseil d'Etat turc, la plus haute juridiction administrative du pays, a bloqué vendredi 27 décembre un décret gouvernemental controversé : il obligeait la police à informer sa hiérarchie avant toute perquisition et arrestation dans le pays, secoué par une importante crise politico-financière. Le Conseil d'Etat turc, la plus haute juridiction administrative du pays, a bloqué vendredi 27 décembre un décret gouvernemental controversé : il obligeait la police à informer sa hiérarchie avant toute perquisition et arrestation dans le pays, secoué par une importante crise politico-financière. Cette mesure avait été vue comme un moyen pour le gouvernement islamo-conservateur, touché par une série d'enquêtes sur la corruption, d'avoir la haute main sur la police. Mais, pour le Conseil d'Etat, l'application de ce texte, contesté par les juristes et l'opposition parlementaire, "pourrait provoquer des dégâts irréparables" dans le fonctionnement de l'Etat, selon le site Internet du journal Hürriyet. Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre islamo-conservateur turc, traverse la plus grave crise depuis que le Parti de la justice et du développement (AKP), qu'il préside, est arrivé au pouvoir, en 2002. Le 17 décembre, plus d'une cinquantaine de personnes, dont des membres de la garde rapprochée du premier ministre, ont été arrêtées lors d'une opération anticorruption. Pour répliquer à ce coup de filet de grande ampleur, qui a largement écorné son image et l'a poussé à un remaniement ministériel, M. Erdogan a depuis lancé une purge sans précédent dans la police, qu'il a accusée de ne pas l'avoir mis au courant d'une vaste enquête sur la corruption.La circulaire en question avait été publiée dans la foulée des épurations dans la sûreté nationale, où plus d'une centaine de hauts responsables ont été limogés. De son côté, l'armée turque a annoncé vendredi ne pas vouloir s'immiscer dans les débats politiques du pays Cette mesure avait été vue comme un moyen pour le gouvernement islamo-conservateur, touché par une série d'enquêtes sur la corruption, d'avoir la haute main sur la police. Mais, pour le Conseil d'Etat, l'application de ce texte, contesté par les juristes et l'opposition parlementaire, "pourrait provoquer des dégâts irréparables" dans le fonctionnement de l'Etat, selon le site Internet du journal Hürriyet. Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre islamo-conservateur turc, traverse la plus grave crise depuis que le Parti de la justice et du développement (AKP), qu'il préside, est arrivé au pouvoir, en 2002. Le 17 décembre, plus d'une cinquantaine de personnes, dont des membres de la garde rapprochée du premier ministre, ont été arrêtées lors d'une opération anticorruption. Pour répliquer à ce coup de filet de grande ampleur, qui a largement écorné son image et l'a poussé à un remaniement ministériel, M. Erdogan a depuis lancé une purge sans précédent dans la police, qu'il a accusée de ne pas l'avoir mis au courant d'une vaste enquête sur la corruption.La circulaire en question avait été publiée dans la foulée des épurations dans la sûreté nationale, où plus d'une centaine de hauts responsables ont été limogés. De son côté, l'armée turque a annoncé vendredi ne pas vouloir s'immiscer dans les débats politiques du pays