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Un fardeau qui... a de l'avenir
Alzheimer
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 03 - 2014

Selon un travail publié dans Neurology, le nombre de patients souffrant de la maladie d'Alzheimer devrait tripler d'ici 2050 aux Etats-Unis. Actuellement, ce pays compte 4,7 millions de cas, contre près de 14 millions en 2040.
Selon un travail publié dans Neurology, le nombre de patients souffrant de la maladie d'Alzheimer devrait tripler d'ici 2050 aux Etats-Unis. Actuellement, ce pays compte 4,7 millions de cas, contre près de 14 millions en 2040.
Pour le professeur Jennifer Weuve, de la faculté de médecine Rush, à Chicago, « cette augmentation de l'incidence s'explique simplement par le vieillissement de la population ». Autant dire que la France sera elle aussi touchée par ce fardeau. « Nos sociétés développées sont aujourd'hui confrontées à l'accroissement des démences.
Ce qui pose un problème important pour nos systèmes sociaux ».
Face à ce sombre constat, elle recommande vivement – et sans surprises, faut-il le souligner - des changements d'ordre politique. « Notre travail met en lumière le besoin urgent de mener davantage de recherches, afin de disposer de nouveaux traitements ». Jennifer Weuve insiste également sur l'absolue nécessité de mettre en place des stratégies de prévention pour réduire ce qu'elle nomme « l'épidémie ».
A l'échelle mondiale, 36 millions de personnes souffriraient de la maladie d'Alzheimer ou d'une affection apparentée. La France compterait environ 800.000 malades. Les projections pour 2020 faisant état de 1,3 million à 2 millions de patients selon les sources. Et il n'existe actuellement aucun médicament curatif contre cette affection neurodégénérative.
Préserver l'autonomie
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 35 millions de personnes dans le monde, souffrent de démence. La maladie d'Alzheimer représente la première cause de démence liée à l'âge. Si au fil du temps, elle provoque inéluctablement une perte d'autonomie, certaines approches permettent aujourd'hui de retarder l'entrée dans la dépendance et d'améliorer la qualité de vie.
Pour le Dr Xavier Cnockaert, chef du Pôle de gérontologie au Centre hospitalier de Beauvais (Oise), « les médicaments ont toute leur place dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Ils freinent le déclin cognitif et permettent donc de maintenir l'autonomie des patients. »
Si elle reste difficile à évaluer sur le plan scientifique, l'approche non-médicamenteuse s'avère extrêmement utile pour retarder au maximum la dépendance. « La stimulation cognitive par exemple, est de plus en plus utilisée. L'objectif est de ralentir le déclin du patient. Elle consiste à le maintenir ouvert à toutes les stimulations sensorielles et intellectuelles. En fait, ce qu'il y a de plus risqué pour une personne âgée, c'est de s'enfermer chez elle et de ne faire aucune activité. Si elle sort, si elle reste au contact de ses proches, de ses enfants et petits-enfants, elle va préserver sa mémoire ». Et donc encore une fois, repousser la perte d'autonomie.
Quelle place pour les nouvelles technologies de l'information ?
Le meilleur exemple pour le docteur Cnockaert, « c'est l'organisation d'un voyage ». « Vous regardez les cartes, la devise, les différents lieux à visiter, comment vous y rendre. A ce moment-là, vous faites des connexions neuronales, vous stimulez votre cerveau. Il faut être ouvert au monde, aux autres. Jardiner, faire ses courses, voilà autant d'activités qui stimulent la mémoire. Il est bon d'ouvrir la fenêtre de son cerveau ». Bien entendu, la pratique d'une activité physique est essentielle, tout comme une alimentation riche en polyphénols.
Enfin l'apport des nouvelles technologies devrait profondément changer la prise en charge de la maladie d'Alzheimer durant les prochaines années. Ces nouvelles technologies de l'information s'avèrent également utiles pour évaluer l'efficacité des approches non-médicamenteuses. « L'exemple le plus simple, explique le docteur Cnockaert, c'est de pouvoir
mesurer l'impact d'une activité physique programmée sur la qualité du sommeil. Et ceci grâce à des capteurs disposés sur le lit et au poignet du patient, qui permettent de savoir précisément s'il dort ou déambule dans sa chambre. »
L'obésité aggraverait la maladie d'Alzheimer
S'il est déjà connu que l'obésité favorise le risque d'attraper la maladie d'Alzeimer, le mécanisme d'action n'était – jusqu'ici – pas clairement établi. Des chercheurs français viennent de mettre en avant la relation entre l'obésité et le rôle de la protéine Tau, impliquée dans la survenue des maladies dégénératives.
La protéine Tau joue un rôle important dans le bon fonctionnement des neurones. Lorsqu'elle vient à dysfonctionner, elle forme des amas cellulaires – les plaques amyloïdes – qui perturbent l'activité des cellules neuronales. Celles-ci favorisent ainsi le développement de maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer.
L'équipe Alzheimer & Tauopathies de l'unité mixte de recherche 837 (Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France) a fait suivre « cinq mois d'un régime riche en graisse à de jeunes souris transgéniques ». Particularité, ces dernières développent avec l'âge une neurodégénérescence liée à la protéine Tau. Petit à petit, et en toute logique, les rongeurs sont devenus obèses.
« A l'issue du régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau » explique David Blum, chargé de recherche à l'Inserm. « Voilà qui apporte la preuve expérimentale de la relation entre l'obésité et les pathologies liées à cette protéine comme la maladie d'Alzheimer ».
« Nos travaux renforcent l'idée d'une contribution majeure des facteurs environnementaux dans le développement de pathologies neurodégénératives » souligne le chercheur.
« Nous travaillons désormais sur l'identification des facteurs responsables de cette aggravation. »
In Destination.Santé
Pour le professeur Jennifer Weuve, de la faculté de médecine Rush, à Chicago, « cette augmentation de l'incidence s'explique simplement par le vieillissement de la population ». Autant dire que la France sera elle aussi touchée par ce fardeau. « Nos sociétés développées sont aujourd'hui confrontées à l'accroissement des démences.
Ce qui pose un problème important pour nos systèmes sociaux ».
Face à ce sombre constat, elle recommande vivement – et sans surprises, faut-il le souligner - des changements d'ordre politique. « Notre travail met en lumière le besoin urgent de mener davantage de recherches, afin de disposer de nouveaux traitements ». Jennifer Weuve insiste également sur l'absolue nécessité de mettre en place des stratégies de prévention pour réduire ce qu'elle nomme « l'épidémie ».
A l'échelle mondiale, 36 millions de personnes souffriraient de la maladie d'Alzheimer ou d'une affection apparentée. La France compterait environ 800.000 malades. Les projections pour 2020 faisant état de 1,3 million à 2 millions de patients selon les sources. Et il n'existe actuellement aucun médicament curatif contre cette affection neurodégénérative.
Préserver l'autonomie
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 35 millions de personnes dans le monde, souffrent de démence. La maladie d'Alzheimer représente la première cause de démence liée à l'âge. Si au fil du temps, elle provoque inéluctablement une perte d'autonomie, certaines approches permettent aujourd'hui de retarder l'entrée dans la dépendance et d'améliorer la qualité de vie.
Pour le Dr Xavier Cnockaert, chef du Pôle de gérontologie au Centre hospitalier de Beauvais (Oise), « les médicaments ont toute leur place dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Ils freinent le déclin cognitif et permettent donc de maintenir l'autonomie des patients. »
Si elle reste difficile à évaluer sur le plan scientifique, l'approche non-médicamenteuse s'avère extrêmement utile pour retarder au maximum la dépendance. « La stimulation cognitive par exemple, est de plus en plus utilisée. L'objectif est de ralentir le déclin du patient. Elle consiste à le maintenir ouvert à toutes les stimulations sensorielles et intellectuelles. En fait, ce qu'il y a de plus risqué pour une personne âgée, c'est de s'enfermer chez elle et de ne faire aucune activité. Si elle sort, si elle reste au contact de ses proches, de ses enfants et petits-enfants, elle va préserver sa mémoire ». Et donc encore une fois, repousser la perte d'autonomie.
Quelle place pour les nouvelles technologies de l'information ?
Le meilleur exemple pour le docteur Cnockaert, « c'est l'organisation d'un voyage ». « Vous regardez les cartes, la devise, les différents lieux à visiter, comment vous y rendre. A ce moment-là, vous faites des connexions neuronales, vous stimulez votre cerveau. Il faut être ouvert au monde, aux autres. Jardiner, faire ses courses, voilà autant d'activités qui stimulent la mémoire. Il est bon d'ouvrir la fenêtre de son cerveau ». Bien entendu, la pratique d'une activité physique est essentielle, tout comme une alimentation riche en polyphénols.
Enfin l'apport des nouvelles technologies devrait profondément changer la prise en charge de la maladie d'Alzheimer durant les prochaines années. Ces nouvelles technologies de l'information s'avèrent également utiles pour évaluer l'efficacité des approches non-médicamenteuses. « L'exemple le plus simple, explique le docteur Cnockaert, c'est de pouvoir
mesurer l'impact d'une activité physique programmée sur la qualité du sommeil. Et ceci grâce à des capteurs disposés sur le lit et au poignet du patient, qui permettent de savoir précisément s'il dort ou déambule dans sa chambre. »
L'obésité aggraverait la maladie d'Alzheimer
S'il est déjà connu que l'obésité favorise le risque d'attraper la maladie d'Alzeimer, le mécanisme d'action n'était – jusqu'ici – pas clairement établi. Des chercheurs français viennent de mettre en avant la relation entre l'obésité et le rôle de la protéine Tau, impliquée dans la survenue des maladies dégénératives.
La protéine Tau joue un rôle important dans le bon fonctionnement des neurones. Lorsqu'elle vient à dysfonctionner, elle forme des amas cellulaires – les plaques amyloïdes – qui perturbent l'activité des cellules neuronales. Celles-ci favorisent ainsi le développement de maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer.
L'équipe Alzheimer & Tauopathies de l'unité mixte de recherche 837 (Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France) a fait suivre « cinq mois d'un régime riche en graisse à de jeunes souris transgéniques ». Particularité, ces dernières développent avec l'âge une neurodégénérescence liée à la protéine Tau. Petit à petit, et en toute logique, les rongeurs sont devenus obèses.
« A l'issue du régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau » explique David Blum, chargé de recherche à l'Inserm. « Voilà qui apporte la preuve expérimentale de la relation entre l'obésité et les pathologies liées à cette protéine comme la maladie d'Alzheimer ».
« Nos travaux renforcent l'idée d'une contribution majeure des facteurs environnementaux dans le développement de pathologies neurodégénératives » souligne le chercheur.
« Nous travaillons désormais sur l'identification des facteurs responsables de cette aggravation. »
In Destination.Santé


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