Il n'y a pas un problème de l'islam en France mais un problème de la France sioniste avec l'islam    Mourad Bousbet (président de la FAHB) : «L'identité du nouveau sélectionneur annoncée prochainement»    Equipe nationale : Naoufel Khacef remplace Aït Nouri, blessé    MC Alger : Ishak Boussouf 5e recrue estivale    Incendie dans un célibatorium : on déplore deux blessés à Bouguirat    Chute mortelle d'un travailleur du 11e étage d'un immeuble en construction    Visite de terrain au chantier de réalisation des centres de stockage    Lancement de ''Notre été, rassemblement et sécurité''    « Empreintes africaines » à la SAFEX    «La Sorcière et les Orphelins», une nouvelle production pour enfants    IATF : poursuite des arrivées de responsables africains en Algérie    Propriété intellectuelle : l'OMPI inaugure un bureau extérieur en Algérie    Zerrouki reçoit la Directrice générale de l'AUDA-NEPAD    IATF 2025 : le président de la République accueille son homologue tunisien à l'Aéroport international d'Alger    IATF 2025 : le président de la République s'entretient avec son homologue tchadien au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger    IATF 2025: un programme culturel et artistique diversifié dans la capitale    IATF 2025 : plusieurs itinéraires touristiques prévus pour les délégations participantes    Baddari se réunit avec la Commission nationale d'authentification digitale    Rebiga met en avant l'intérêt majeur porté par l'Etat à la préservation de la mémoire nationale    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 63.746 martyrs    Persistance de la vague de chaleur à Adrar et In Salah, pluies orageuses et vents de sable dans d'autres régions du pays mercredi et jeudi    Qualifs/Mondial 2026: l'équipe au complet pour la seconde séance à Sidi Moussa    El-Qods occupée: des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    Hidaoui procède à l'ouverture de la 3e édition des camps spécialisés des jeunes 2025    Ooredoo premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie à obtenir la certification électronique « THI9A »    « À Ghaza, une classe d'élèves disparaît chaque jour », alerte la ministre des AE slovène    Il n'y a pas un problème de l'islam en France mais un problème de la France sioniste avec l'islam    Une des figures marquantes du sport algérien s'en va    La société koweïtienne Metro Holding Company ambitionne d'investir dans la production d'hydrogène en Algérie    Quelle politique économique pour l'Algérie face au nouveau pouvoir mondial à l'horizon 2030 ?    La dépouille du défunt Jaâfar Yefsah inhumée au cimetière de Garidi à Alger    ETUSA: nouveau programme de transport public par bus à compter du 14 septembre    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Honduras    Qualifs-Mondial 2026: les Verts effectuent leur première séance d'entrainement    Plus de 200 participants à l'événement    Hidaoui rencontre le président du Forum de la jeunesse de l'OCI    Programme du mercredi 27 août 2025    La Fifa organise un séminaire à Alger    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Slimane Azem et Cheikh Nordine ressuscités à Akbou
10e édition du Festival du théâtre Amazigh de la Soummam (Béjaïa)
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 07 - 2014

Akbou renoue, l'espace de quatre jours, avec le quatrième art à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès d'Akbou et ce, à l'occasion de l'événement annuel qui n'est autre que le Festival du théâtre amazigh de la Soummam qui est à sa dixième édition.
Akbou renoue, l'espace de quatre jours, avec le quatrième art à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès d'Akbou et ce, à l'occasion de l'événement annuel qui n'est autre que le Festival du théâtre amazigh de la Soummam qui est à sa dixième édition.
Organisé par l'association Etoile culturelle d'Akbou en partenariat avec la Direction de la culture de la wilaya de Béjaïa, l'Assemblée populaire communale d'Akbou, l'association des fêtes et cérémonies Alliance d'Akbou et le Théâtre régional de Béjaïa, ce rendez-vous théâtral qui regroupera pas moins d'une douzaine de troupes théâtrales venues de différentes wilayas du pays telles que :
Oran, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Béjaïa, sillonnera plusieurs communes de la région, dont Ighrem, village Taslent, commune de Chellata, village Tala Mellal, commune d'Amalou, chef-lieu, commune Seddouk, village Akhenak, tenteront de séduire un public averti, aussi connaisseur qu'exigeant, qui a su rester fidèle au rendez-vous tout au long de son existence.
Le rideau a été levé, donc, sur la 10e édition du festival du théâtre amazigh de la Soummam, dont un hommage, lors de la séance inaugurale, a été rendu à deux figures de proue de la chanson mais aussi du théâtre d'expression berbère que sont Slimane Azem et Cheikh Nordine.
Des témoignages, des déclamations poétiques, du chant, le tout agencé autour de deux pièces aux thématiques se rapportant à l'hommage et aux parcours de ces deux personnalités emblématiques qui ont bercé de leur art plusieurs générations de mélomanes et qui continuent à exercer la même influence, bien des années après leur disparition.
Slimane Azem est la star populaire par excellence. Il est réputé être la voix de l'émigration en France, dont il a chanté continuellement les déceptions et les joies, mais aussi l'espoir de rentrer un jour au pays. Son répertoire, composé de plus de 70 chansons, en est truffé, dont quelques-unes ont traversé le temps sans prendre la moindre "ride".
Ainsi en est le cas de "Algérie mon beau pays" ou encore "Afegh a ya djrad si tamourthiw" (criquet sort de mon pays), un pamphlet contre le colonialisme. L'auteur, qui a "sévi" longtemps sur les ondes de Radio Paris, notamment dans le "Quart d'heure kabyle", alors consacré, a eu un engagement politique très fort et a été récipiendaire de plusieurs prix le consacrant comme l'un des meilleurs artistes maghrébin d'Alors. Il a été notamment disque d'or, dans les années 70, à l'occasion d'un duo effectué avec feue Nora.
Il s'est également produit plusieurs fois sur la scène mythique de l'Olympia de Paris, avant de rendre l'âme, en 1983. C'est lui aussi qui a inauguré le théâtre radiophonique et la comédie musicale d'expression amazighe. Cheikh Nordine, de son vrai nom Meziane Nordine, n'est pas en reste, son parcours étant aussi étincelant de création, de générosité et de succès qui en font de lui un artiste hors pair. Fondateur de la chaîne-II de la Radio nationale, il fait office de pionnier de la chanson satirique et du théâtre radiophonique.
Il est également l'artisan de la mise sur pied du premier orchestre populaire kabyle au sein duquel se sont révélés de grandes voix et d'immenses talents, à l'instar de H'Nifa, Ounissa ou Chérifa, ou encore Kamel Hamadi et Youcef Abjaoui. Modeste, féru de chaâbi et fan du Mouloudia d'Alger, Cheikh Nordine a été aussi un acteur de talent, ayant participé dans les oeuvres cinématographiques les plus en vue du pays. Il a campé, entre autres choses, dans "Les hors la loi" (1968) de Farès Tewfik, "Chroniques des années de braise" (1975) de Lakhdar Hamina, "Patrouille à l'Est" (1970) de Amar Laskri et "Chant d'automne" de Yala Méziane.
Il est décédé en août 1999. Beaucoup de témoignages ont été consacrés à leur vie durant cette soirée inaugurale, notamment de l'anthropologue Abdennour Abdeslam, du poète Boualem Messouci, du chanteur Hamid Medjahed, et de la chanteuse Louisa qui a eu le privilège de travailler de longues années avec Slimane Azem, et est resté des mois durant à son chevet, alors qu'il était malade. "C'est un peu mon père", dira-t-elle la voie nouée d'émotion.
Un peu pour magnifier ses évocations, la troupe Thagharma, de Chellat, n'en demandait pas tant pour dérouler sa nouvelle pièce, une comédie musicale, reprenant tous les titres cultes des deux personnages, plongeant la salle remplie comme un oeuf, dans un plaisir nostalgique bouleversant, prolongée du reste par la 2e pièce au programme, articulée pour l'essentiel autour d'une oeuvre fantastique, mettant en relief la résistance d'un village face à un roi, totalitaire et son éléphant prédateur. La particularité de l'oeuvre est sa référence au village d'Aguemmoun de Larba Nath Irathène (Tizi-ouzou), lieu de naissance de cheikh Nordine.
Organisé par l'association Etoile culturelle d'Akbou en partenariat avec la Direction de la culture de la wilaya de Béjaïa, l'Assemblée populaire communale d'Akbou, l'association des fêtes et cérémonies Alliance d'Akbou et le Théâtre régional de Béjaïa, ce rendez-vous théâtral qui regroupera pas moins d'une douzaine de troupes théâtrales venues de différentes wilayas du pays telles que :
Oran, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Béjaïa, sillonnera plusieurs communes de la région, dont Ighrem, village Taslent, commune de Chellata, village Tala Mellal, commune d'Amalou, chef-lieu, commune Seddouk, village Akhenak, tenteront de séduire un public averti, aussi connaisseur qu'exigeant, qui a su rester fidèle au rendez-vous tout au long de son existence.
Le rideau a été levé, donc, sur la 10e édition du festival du théâtre amazigh de la Soummam, dont un hommage, lors de la séance inaugurale, a été rendu à deux figures de proue de la chanson mais aussi du théâtre d'expression berbère que sont Slimane Azem et Cheikh Nordine.
Des témoignages, des déclamations poétiques, du chant, le tout agencé autour de deux pièces aux thématiques se rapportant à l'hommage et aux parcours de ces deux personnalités emblématiques qui ont bercé de leur art plusieurs générations de mélomanes et qui continuent à exercer la même influence, bien des années après leur disparition.
Slimane Azem est la star populaire par excellence. Il est réputé être la voix de l'émigration en France, dont il a chanté continuellement les déceptions et les joies, mais aussi l'espoir de rentrer un jour au pays. Son répertoire, composé de plus de 70 chansons, en est truffé, dont quelques-unes ont traversé le temps sans prendre la moindre "ride".
Ainsi en est le cas de "Algérie mon beau pays" ou encore "Afegh a ya djrad si tamourthiw" (criquet sort de mon pays), un pamphlet contre le colonialisme. L'auteur, qui a "sévi" longtemps sur les ondes de Radio Paris, notamment dans le "Quart d'heure kabyle", alors consacré, a eu un engagement politique très fort et a été récipiendaire de plusieurs prix le consacrant comme l'un des meilleurs artistes maghrébin d'Alors. Il a été notamment disque d'or, dans les années 70, à l'occasion d'un duo effectué avec feue Nora.
Il s'est également produit plusieurs fois sur la scène mythique de l'Olympia de Paris, avant de rendre l'âme, en 1983. C'est lui aussi qui a inauguré le théâtre radiophonique et la comédie musicale d'expression amazighe. Cheikh Nordine, de son vrai nom Meziane Nordine, n'est pas en reste, son parcours étant aussi étincelant de création, de générosité et de succès qui en font de lui un artiste hors pair. Fondateur de la chaîne-II de la Radio nationale, il fait office de pionnier de la chanson satirique et du théâtre radiophonique.
Il est également l'artisan de la mise sur pied du premier orchestre populaire kabyle au sein duquel se sont révélés de grandes voix et d'immenses talents, à l'instar de H'Nifa, Ounissa ou Chérifa, ou encore Kamel Hamadi et Youcef Abjaoui. Modeste, féru de chaâbi et fan du Mouloudia d'Alger, Cheikh Nordine a été aussi un acteur de talent, ayant participé dans les oeuvres cinématographiques les plus en vue du pays. Il a campé, entre autres choses, dans "Les hors la loi" (1968) de Farès Tewfik, "Chroniques des années de braise" (1975) de Lakhdar Hamina, "Patrouille à l'Est" (1970) de Amar Laskri et "Chant d'automne" de Yala Méziane.
Il est décédé en août 1999. Beaucoup de témoignages ont été consacrés à leur vie durant cette soirée inaugurale, notamment de l'anthropologue Abdennour Abdeslam, du poète Boualem Messouci, du chanteur Hamid Medjahed, et de la chanteuse Louisa qui a eu le privilège de travailler de longues années avec Slimane Azem, et est resté des mois durant à son chevet, alors qu'il était malade. "C'est un peu mon père", dira-t-elle la voie nouée d'émotion.
Un peu pour magnifier ses évocations, la troupe Thagharma, de Chellat, n'en demandait pas tant pour dérouler sa nouvelle pièce, une comédie musicale, reprenant tous les titres cultes des deux personnages, plongeant la salle remplie comme un oeuf, dans un plaisir nostalgique bouleversant, prolongée du reste par la 2e pièce au programme, articulée pour l'essentiel autour d'une oeuvre fantastique, mettant en relief la résistance d'un village face à un roi, totalitaire et son éléphant prédateur. La particularité de l'oeuvre est sa référence au village d'Aguemmoun de Larba Nath Irathène (Tizi-ouzou), lieu de naissance de cheikh Nordine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.