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Des cancers du foie dus à un virus censément inoffensif !
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 09 - 2015

En s'insérant dans l'ADN des cellules, un virus, AAV2, serait impliqué dans des cancers du foie qui ne sont pas liés à une cirrhose. C'est ce que suggère une étude réalisée par une équipe française. Or, considéré comme non pathogène, ce virus est utilisé comme vecteur en thérapie génique.
En s'insérant dans l'ADN des cellules, un virus, AAV2, serait impliqué dans des cancers du foie qui ne sont pas liés à une cirrhose. C'est ce que suggère une étude réalisée par une équipe française. Or, considéré comme non pathogène, ce virus est utilisé comme vecteur en thérapie génique.
Touchant plus de 8.000 nouvelles personnes par an, le cancer du foie atteint en majorité les hommes et est une cause majeure de décès dans le monde. Parmi les différents cancers du foie, le carcinome hépatocellulaire survient le plus souvent sur un foie déjà endommagé par une maladie. Celui-ci a, par exemple, été fragilisé par une consommation excessive d'alcool, l'obésité, une infection virale chronique par les virus des hépatites B ou C qui entraîne des lésions du foie irréversibles menant à la cirrhose.
De manière générale, les patients atteints de cirrhose subissent des examens réguliers de détection du cancer. Pourtant, dans 5 % des cas, le cancer du foie touche des patients n'ayant pas déclaré de cirrhose et la cause du développement du cancer reste à identifier. des chercheurs se sont penchés sur ces patients pour déterminer les facteurs de risques ayant participé au développement de leur cancer, dans un travail dirigé par Jessica Zucman-Rossi, avec des équipes de l'Inserm (Unité 1162 Génomique fonctionnelle des tumeurs solides), de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, des universités Paris-Descartes, Paris 13, et Paris-Diderot. Dans le génome des cellules tumorales de 11 patients, les scientifiques remarquent l'insertion d'une partie d'ADN d'un virus : le virus associé à l'adénovirus de type 2, dit AAV2.
Ce virus était jusqu'à présent considéré comme non pathogène chez l'Homme. Afin de vérifier l'implication du virus dans le cancer, les chercheurs ont comparé les tissus tumoraux aux tissus normaux. Ils confirment alors leur hypothèse : l'intégration de l'ADN viral est retrouvée plus souvent dans les cellules des tumeurs que dans les cellules saines chez ces 11 patients. Par ailleurs, huit de ces patients n'ont pas de cirrhose et six d'entre eux ne présentent pas de facteurs de risques connus pour le cancer du foie. Le virus de l'hépatite C peut aussi infecter le foie et favoriser l'apparition du cancer du foie Le virus de l'hépatite C peut aussi infecter le foie et favoriser l'apparition du cancer du foie.
Le virus AAV2 s'insère dans l'ADN cellulaire
En étudiant plus en détail ces cellules cancéreuses, ils découvrent que le virus, en intégrant son ADN dans le génome des cellules du patient, cible des gènes importants dans la prolifération cellulaire. Jessica Zucman-Rossi et ses collègues montrent qu'AAV2 entraîne une production excessive de ces gènes qui, selon les chercheurs, favoriserait le développement de la tumeur. Par ces travaux parus dans Nature Genetics, les chercheurs ont identifié l'implication du virus AAV2, jusqu'alors supposé inoffensif, dans la survenue du carcinome hépatocellulaire, en particulier dans les rares cas de cancer développés en absence de cirrhose et sans cause identifiée. Ces résultats appellent également à la précaution :
"L'AAV2 est fréquemment utilisé comme vecteur de thérapie génique. Si l'insertion de son ADN dans des gènes favorisant les tumeurs est un événement rare et probablement le fruit du hasard, des précautions doivent être prises concernant l'utilisation de ce virus", expliquent les auteurs. Ces travaux ont été soutenus par l'Institut national du cancer (INCa) à travers l'ICGC et le Pair-CHC NoFlic (avec la participation de l'ARC) et la Ligue nationale contre le cancer. Le séquençage des tumeurs a été réalisé par IntegraGen, dans ses laboratoires situés au Genopole, à Evry.
Touchant plus de 8.000 nouvelles personnes par an, le cancer du foie atteint en majorité les hommes et est une cause majeure de décès dans le monde. Parmi les différents cancers du foie, le carcinome hépatocellulaire survient le plus souvent sur un foie déjà endommagé par une maladie. Celui-ci a, par exemple, été fragilisé par une consommation excessive d'alcool, l'obésité, une infection virale chronique par les virus des hépatites B ou C qui entraîne des lésions du foie irréversibles menant à la cirrhose.
De manière générale, les patients atteints de cirrhose subissent des examens réguliers de détection du cancer. Pourtant, dans 5 % des cas, le cancer du foie touche des patients n'ayant pas déclaré de cirrhose et la cause du développement du cancer reste à identifier. des chercheurs se sont penchés sur ces patients pour déterminer les facteurs de risques ayant participé au développement de leur cancer, dans un travail dirigé par Jessica Zucman-Rossi, avec des équipes de l'Inserm (Unité 1162 Génomique fonctionnelle des tumeurs solides), de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, des universités Paris-Descartes, Paris 13, et Paris-Diderot. Dans le génome des cellules tumorales de 11 patients, les scientifiques remarquent l'insertion d'une partie d'ADN d'un virus : le virus associé à l'adénovirus de type 2, dit AAV2.
Ce virus était jusqu'à présent considéré comme non pathogène chez l'Homme. Afin de vérifier l'implication du virus dans le cancer, les chercheurs ont comparé les tissus tumoraux aux tissus normaux. Ils confirment alors leur hypothèse : l'intégration de l'ADN viral est retrouvée plus souvent dans les cellules des tumeurs que dans les cellules saines chez ces 11 patients. Par ailleurs, huit de ces patients n'ont pas de cirrhose et six d'entre eux ne présentent pas de facteurs de risques connus pour le cancer du foie. Le virus de l'hépatite C peut aussi infecter le foie et favoriser l'apparition du cancer du foie Le virus de l'hépatite C peut aussi infecter le foie et favoriser l'apparition du cancer du foie.
Le virus AAV2 s'insère dans l'ADN cellulaire
En étudiant plus en détail ces cellules cancéreuses, ils découvrent que le virus, en intégrant son ADN dans le génome des cellules du patient, cible des gènes importants dans la prolifération cellulaire. Jessica Zucman-Rossi et ses collègues montrent qu'AAV2 entraîne une production excessive de ces gènes qui, selon les chercheurs, favoriserait le développement de la tumeur. Par ces travaux parus dans Nature Genetics, les chercheurs ont identifié l'implication du virus AAV2, jusqu'alors supposé inoffensif, dans la survenue du carcinome hépatocellulaire, en particulier dans les rares cas de cancer développés en absence de cirrhose et sans cause identifiée. Ces résultats appellent également à la précaution :
"L'AAV2 est fréquemment utilisé comme vecteur de thérapie génique. Si l'insertion de son ADN dans des gènes favorisant les tumeurs est un événement rare et probablement le fruit du hasard, des précautions doivent être prises concernant l'utilisation de ce virus", expliquent les auteurs. Ces travaux ont été soutenus par l'Institut national du cancer (INCa) à travers l'ICGC et le Pair-CHC NoFlic (avec la participation de l'ARC) et la Ligue nationale contre le cancer. Le séquençage des tumeurs a été réalisé par IntegraGen, dans ses laboratoires situés au Genopole, à Evry.


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