La secrétaire d'Etatfrançaise aux Armées envisage de se rendredébut 2019 à Algerpour travaillernotamment avec lesautorités algériennessur la question desdisparus de la Guerred'Algérie et parvenir àun acte de vérité afinde réconcilier les mémoires. La secrétaire d'Etatfrançaise aux Armées envisage de se rendredébut 2019 à Algerpour travaillernotamment avec lesautorités algériennessur la question desdisparus de la Guerred'Algérie et parvenir àun acte de vérité afinde réconcilier les mémoires. C'est ce qu'a rapporté hier l'agence Reutersqui cite un entretiende la ministre française auFigaro.Emmanuel Macron a reconnule 13 septembre dernier la responsabilitéde l'Etat françaisdans la mort de MauriceAudin, un mathématiciencommuniste et anticolonialistearrêté le 11 juin 1957pendant la bataille d'Alger.S'agissant des disparus – "1.500 civils et 500militaires français qui n'ontjamais été retrouvés" -, "jevoudrais que les choses avancent", souligne Geneviève Darrieussecq. "Il faut qu'on se mette d'accord suruneméthode. J'aimerais pouvoir me rendre en Algérie début2019 et aborder notammentcette question", précise-t-elledans Le Figaro."L'idée est de parvenir à unacte de vérité afin d'avancer vers une réconciliation desmémoires, qui resteront différentes,mais qui pourront separler, se côtoyer." Les deux pays, souligne parailleurs GenevièveDarrieussecq, ont "besoin detemps pour aborder la questiondu droit au retour des harkisen Algérie, auquel Algerest hostile. Il faut être patientet persuasif et, avec nous, leministre des Affaires étrangèrescontinue à travailler surle sujet." Bajolet revient à la charge Suite et pas fin du feuilleton des déclarations de Bernard Bajolet sur l'Algérie. SurFrance Inter, qui leprésente comme un "ambassadeurpeu diplomate", M. Bajolet s'estexpliqué mardi soir sur les récents propos qu'il a tenus sur l'état de santé du présidentBouteflika,indiquant que"c'est une question politiquequi dépasse les relations humaines".L'ancien ambassadeur de France en Algérie avaitnotamment déclaré queBouteflika était "maintenu envie artificiellement", avant deparler quelques jours plus tard de momification du pouvoir en Algérie. "Je dis ça sans aucune animosité.Je ledis dans mon livre(Le soleil ne se lève plus àl'Est, ndlr), j'ai entretenu unerelationchaleureuse avec le Président Bouteflika,j'éprouve pour lui du respect et même del'affection. C'estune question qui dépasse lesrelations humaines, c'est unequestion politique. Bien sûr, la France est extrêmement attachée à la stabilitéet à laprospérité de l'Algérie, c'estpour nous un objectif important, et passeulement pour la France d'ailleurs, c'estimportant pour l'ensemble desriverains de la Méditerranée. Mais la stabiliténe signifie pas l'immobilisme,voilà ce que j'ai voulu dire", explique l'ancienpatron du contre-espionnagefrançais.Interrogé si le PrésidentBouteflika est "toujours envie", M. Bajolets'estcontenté d'une réponse laconique: "Je crois pouvoirrépondre par l'affirmative."À propos de la questionmémorielle, l'ancien diplomatea réitéré que "lanomenclature actuellement au pouvoir en Algérie a besoin de continuer à se légitimer ens'appuyant sur la critique dela colonisation". Mais, ajoute-t-il "bien au-delà de ça,je crois que la reconnaissancepar Emmanuel Macron de la responsabilité de l'Etat dans l'assassinat de MauriceAudin, et d'autre part lesharkis, ce sont plus, en tout casdans l'esprit des Algériens, des questions franco-françaises. C'est vrai qu'on a abandonné les harkis en 1962 dans des conditionshonteusesalors que c'est sur eux que laFrance s'était appuyée, doncc'est vrai c'est un problème franco-français", dit-il pour expliquer le peu de réactions du côté des autorités algériennes aux derniers "gestes" du Président français.Néanmoins, M. Bajolet reconnaît que le dossier de la mémoire "pèse encore lourd"dans les relations algéro-françaises: "Ça pèse encorelourd et c'est une chose que NicolasSarkozy au départ n'avait pascomprise, mais il a vite compris lors de sa visite d'Etat endécembre 2007 àAlger, où Bouteflika lui a infligé en maprésence une véritable scène,il a fait comprendre à Sarkozyque les questions mémorielles restaient extrêmementimportantes.""Je pense que,sans être obnubilé par ça, il faut continuer àavancer dans ce domaine pour retirer cette épine du pied ouce prétexte de ceux qui, des deux côtés de laMéditerranée,s'appuient sur le passé qu'ilsinstrumentalisent à des finspolitiques", suggèret-il. C'est ce qu'a rapporté hier l'agence Reutersqui cite un entretiende la ministre française auFigaro.Emmanuel Macron a reconnule 13 septembre dernier la responsabilitéde l'Etat françaisdans la mort de MauriceAudin, un mathématiciencommuniste et anticolonialistearrêté le 11 juin 1957pendant la bataille d'Alger.S'agissant des disparus – "1.500 civils et 500militaires français qui n'ontjamais été retrouvés" -, "jevoudrais que les choses avancent", souligne Geneviève Darrieussecq. "Il faut qu'on se mette d'accord suruneméthode. J'aimerais pouvoir me rendre en Algérie début2019 et aborder notammentcette question", précise-t-elledans Le Figaro."L'idée est de parvenir à unacte de vérité afin d'avancer vers une réconciliation desmémoires, qui resteront différentes,mais qui pourront separler, se côtoyer." Les deux pays, souligne parailleurs GenevièveDarrieussecq, ont "besoin detemps pour aborder la questiondu droit au retour des harkisen Algérie, auquel Algerest hostile. Il faut être patientet persuasif et, avec nous, leministre des Affaires étrangèrescontinue à travailler surle sujet." Bajolet revient à la charge Suite et pas fin du feuilleton des déclarations de Bernard Bajolet sur l'Algérie. SurFrance Inter, qui leprésente comme un "ambassadeurpeu diplomate", M. Bajolet s'estexpliqué mardi soir sur les récents propos qu'il a tenus sur l'état de santé du présidentBouteflika,indiquant que"c'est une question politiquequi dépasse les relations humaines".L'ancien ambassadeur de France en Algérie avaitnotamment déclaré queBouteflika était "maintenu envie artificiellement", avant deparler quelques jours plus tard de momification du pouvoir en Algérie. "Je dis ça sans aucune animosité.Je ledis dans mon livre(Le soleil ne se lève plus àl'Est, ndlr), j'ai entretenu unerelationchaleureuse avec le Président Bouteflika,j'éprouve pour lui du respect et même del'affection. C'estune question qui dépasse lesrelations humaines, c'est unequestion politique. Bien sûr, la France est extrêmement attachée à la stabilitéet à laprospérité de l'Algérie, c'estpour nous un objectif important, et passeulement pour la France d'ailleurs, c'estimportant pour l'ensemble desriverains de la Méditerranée. Mais la stabiliténe signifie pas l'immobilisme,voilà ce que j'ai voulu dire", explique l'ancienpatron du contre-espionnagefrançais.Interrogé si le PrésidentBouteflika est "toujours envie", M. Bajolets'estcontenté d'une réponse laconique: "Je crois pouvoirrépondre par l'affirmative."À propos de la questionmémorielle, l'ancien diplomatea réitéré que "lanomenclature actuellement au pouvoir en Algérie a besoin de continuer à se légitimer ens'appuyant sur la critique dela colonisation". Mais, ajoute-t-il "bien au-delà de ça,je crois que la reconnaissancepar Emmanuel Macron de la responsabilité de l'Etat dans l'assassinat de MauriceAudin, et d'autre part lesharkis, ce sont plus, en tout casdans l'esprit des Algériens, des questions franco-françaises. C'est vrai qu'on a abandonné les harkis en 1962 dans des conditionshonteusesalors que c'est sur eux que laFrance s'était appuyée, doncc'est vrai c'est un problème franco-français", dit-il pour expliquer le peu de réactions du côté des autorités algériennes aux derniers "gestes" du Président français.Néanmoins, M. Bajolet reconnaît que le dossier de la mémoire "pèse encore lourd"dans les relations algéro-françaises: "Ça pèse encorelourd et c'est une chose que NicolasSarkozy au départ n'avait pascomprise, mais il a vite compris lors de sa visite d'Etat endécembre 2007 àAlger, où Bouteflika lui a infligé en maprésence une véritable scène,il a fait comprendre à Sarkozyque les questions mémorielles restaient extrêmementimportantes.""Je pense que,sans être obnubilé par ça, il faut continuer àavancer dans ce domaine pour retirer cette épine du pied ouce prétexte de ceux qui, des deux côtés de laMéditerranée,s'appuient sur le passé qu'ilsinstrumentalisent à des finspolitiques", suggèret-il.