Fideline Ngoy, gardienne de la RDC, s'adresse aux médias, alors que la sélection nationale n'a pas réussi un grand tournoi en terminant à la dernière place de son groupe lors de la phase de groupes après 12 ans d'absence. Comment avez-vous vécu cette compétition ? Fideline Ngoy : C'était vraiment difficile. Ça n'a pas donné grand-chose pour nous. Ce qui a manqué ? Nous n'avons pas vraiment eu de temps de préparation, et nous avons beaucoup changé de sélectionneur. Aussi, nous n'avons pas eu le temps de vraiment nous connaître pour bien préparer cette compétition. Et puis, ce n'est pas possible de faire seulement sept séances d'entraînement pour se préparer à la CAN. Vous le dites, quelques semaines avant le début de la compétition, un nouveau sélectionneur, en la personne d' Hervé Happy, a été nommé. Comment s'est passée l'adaptation ? C'était difficile, car il est arrivé avec son système de jeu. On a essayé de s'adapter, mais ça n'a pas été facile car nous étions habituées à jouer en 4-3-3. Et avec lui, on a basculé en 3-5-1. Donc ça a été vraiment compliqué de s'y habituer. Qu'est-ce que l'on ressent lorsque l'on représente son pays à la Coupe d'Afrique des Nations ? C'est une fierté. Il y avait 54 pays qui voulaient jouer cette la compétition, et la RDC a fait partie des 12 qualifiés. Donc j'ai ressenti de la fierté. Vous étiez en plus capitaine. Concrètement, qu'est-ce que cela vous donne comme responsabilités ? C'est une chose trop compliquée, trop dure. Cela met beaucoup de pression, car s'il y a un problème, les joueuses, le sélectionneur ou même les dirigeants de la fédération viennent parler avec la capitaine. C'était beaucoup de stress. C'était vraiment dur à supporter ? Oui, et puis nous avons passé des moments difficiles. J'ai des coéquipières en club (TP Mazembe) qui ont eu trois mois de préparation avec leur sélection. Nous, la RDC, seulement sept séances d'entraînement pour préparer la CAN. Et pire même, nous n'avons eu qu'une seule séance avec le groupe complet. C'est un peu bizarre, pour un grand pays comme la RDC. On sent quand même que l'écart se réduit entre les Nations pendant cette CAN. Quel regard vous tenez sur l'évolution globale du niveau du football féminin africain ? Il y a une vraie évolution. Avant, quand on regardait la Coupe d'Afrique des Nations, il y avait seulement le Ghana et le Nigéria. Et puis en ce moment, il y a la CAN, mais aussi l'Euro. Quand on regarde les matchs, on voit les qualités des différents pays, et on se rend compte que l'Afrique est au niveau. Il y a seulement moins d'organisation pour notre compétition.