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Alerte rouge en France
Manifestations des "gilets jaunes"
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 12 - 2018

La quatrième journée de manifestations des "Gilets jaunes" a débuté hier, sous le signe d'une mobilisation massive des forces de l'ordre, notamment à Paris, en partie barricadée pour tenter d'éviter les débordements redoutés.
La quatrième journée de manifestations des "Gilets jaunes" a débuté hier, sous le signe d'une mobilisation massive des forces de l'ordre, notamment à Paris, en partie barricadée pour tenter d'éviter les débordements redoutés.
Partout dans l'Hexagone, des mesures de sécurité exceptionnelles ont étédécrétées, notammentdans la capitale où les scènes deguérilla urbaine du week-enddernier ont stupéfié le pays et l'étranger. 89.000 membres desforces de l'ordre ont été mobilisés,dont 8.000 à Paris.Dès l'aube, l'ouest parisien s'estcouvert de bleu: de nombreusesvoitures de police et de gendarmeriebloquent les accès desgrandes artères et des grandesplaces, notamment celles de laConcorde et de l'Etoile. L'Etat adéployé exceptionnellement, 14"VBRG", ces véhicules blindés àroue de la gendarmerie.
Le gouvernement, voyant que lesmesures annoncées dans lasemaine ne suffisait pas à calmerla colère, a multiplié les appelsau calme ces derniers jours, etplusieurs figures de cette contestationnée sur les réseaux sociauxont appelé à défiler pacifiquement.Et surtout les contrôles ont été renforcés:
jusqu'à présent 354 personnes ont été interpellées à Paris, et 127 personnes ont été placées en garde à vue, selon la préfecture de police. "Le mode d'intervention a changé: y aura plus de contrôles,plus d'interventions directes", a reconnu samedi matin, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, interrogé par "Brut". Avant 10H00, quelques milliers de manifestants ont commencé à descendre l'avenue des Champs- Elysées, où la quasi totalité desmagasins sont barricadés derrière des plaques de bois essentiellement, aux cris de "Macron démission". "On aimerait bienaller à l'Elysée, mais je ne sais pas si on y arrivera", dit FabienSimon, venu de l'Yonne. Face à eux, un important cordon des forces de l'ordre.
"Un mur devant nous"
Plus de trois semaines après le lancement de ce mouvement pour le pouvoir d'achat né de la contestation de l'augmentation de la taxe sur les carburants, denombreux "Gilets jaunes"venaient pour la première foismanifester à Paris. Et le dispositif de sécurité très renforcé en exaspérait certains. "Aujourd'hui, c'est un mur encore pire qu'on dresse devantnous, pour nous étouffer encore plus", dénonce Sylvia, 55 ans, kinésithérapeute, qui assure que "la majorité des Gilets jaunes sont pacifistes". Sur la place de la Bastille, les policiers, sur le qui vive, contrôlent les sacs, ouvrent les valises des touristes… Gérard, 69 ans, habitant du quartier, affirme:
"On se croirait en guerre. Jen'aurais jamais pensé vivre ça un jour, surtout pas à Paris". grands magasins parisiensresteront fermés toute la journée, du jamais vu pour un samedi précédantles fêtes. Paris, la Tour Eiffel et leLouvre seront aussi fermés, tout comme de nombreux commerceset restaurants et 36 stations de pays européens ont conseillé la prudence à leurs ressortissants, voire d'éviter Parisce week-end, comme la Belgique.
A6 coupée
A Lille, une cinquantaine de "Gilets jaunes", en majorité casqués, sont partis peu avant08H30 pour rejoindre Paris en bus. "On monte à Paris pourfaire entendre à l'Etat que le peuple souffre", a expliqué Lionel Brandao.Plus au sud, certains ont reprisles blocages d'axes autoroutiers: l'autoroute A6 est coupée auniveau de Villefranche-sur-Saône dans le sens Paris-Lyon,en raison "d'une manifestation importante des Gilets jaunes". Soucieux d'éviter "des morts etdes blessés", des représentantsdes "Gilets jaunes libres", uncollectif qui réclame au gouvernement plus de mesures pour aider ceux qui "arrivent de moins en moins à boucler leursfins de mois", ont appelé à manifesterpacifiquement, et pas àParis pour éviter de se faire assimilerà des "casseurs".
Plus radical, l'un des initiateursde la contestation, Eric Drouet,qui avait appelé à "rentrer" dansl'Elysée samedi et est à ce titrevisé par une enquête, a semblé vendredi jouer l'apaisement eninvitant les "Gilets jaunes" àfinalement "aller sur le périphérique"parisien samedi matin. Les "Gilets jaunes libres", qui se veulent "modérés", ont été reçus pendant une heure et demie vendredisoir à Matignon, par Edouard Philippe. "Le Premier ministre nous a écoutés et promis de porter nos revendications au président de la République. Maintenant nous attendons M. Macron. J'espère qu'il (…) prendra des décisions fortes", a déclaré à la sortie l'und'eux, Christophe Chalençon.Silencieux toute la semaine,Emmanuel Macron ne s'exprimera qu'en "début de semaine prochaine" sur la crise, selon le de l'Assemblée nationaleRichard Ferrand. craint une alliance ultradroite, ultragauche,
"Gilets jaunes" les plus remontés et jeunes de banlieue, dont certains se sont livrés à des pillages samedi dernier à Paris. Les concessions du gouvernement,notamment l'annulation de l'augmentation de la taxe sur les carburants, semblent n'avoir eueffet, si ce n'est d'avoirfragilisé le Premier ministre Edouard Philippe qui défendait une simple suspension avantd'être brutalement désavoué parl'Elysée. Le gouvernement craint aussiune extension de la contestationà d'autres secteurs, notamment chez les agriculteurs et dansl'éducation.
Partout dans l'Hexagone, des mesures de sécurité exceptionnelles ont étédécrétées, notammentdans la capitale où les scènes deguérilla urbaine du week-enddernier ont stupéfié le pays et l'étranger. 89.000 membres desforces de l'ordre ont été mobilisés,dont 8.000 à Paris.Dès l'aube, l'ouest parisien s'estcouvert de bleu: de nombreusesvoitures de police et de gendarmeriebloquent les accès desgrandes artères et des grandesplaces, notamment celles de laConcorde et de l'Etoile. L'Etat adéployé exceptionnellement, 14"VBRG", ces véhicules blindés àroue de la gendarmerie.
Le gouvernement, voyant que lesmesures annoncées dans lasemaine ne suffisait pas à calmerla colère, a multiplié les appelsau calme ces derniers jours, etplusieurs figures de cette contestationnée sur les réseaux sociauxont appelé à défiler pacifiquement.Et surtout les contrôles ont été renforcés:
jusqu'à présent 354 personnes ont été interpellées à Paris, et 127 personnes ont été placées en garde à vue, selon la préfecture de police. "Le mode d'intervention a changé: y aura plus de contrôles,plus d'interventions directes", a reconnu samedi matin, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, interrogé par "Brut". Avant 10H00, quelques milliers de manifestants ont commencé à descendre l'avenue des Champs- Elysées, où la quasi totalité desmagasins sont barricadés derrière des plaques de bois essentiellement, aux cris de "Macron démission". "On aimerait bienaller à l'Elysée, mais je ne sais pas si on y arrivera", dit FabienSimon, venu de l'Yonne. Face à eux, un important cordon des forces de l'ordre.
"Un mur devant nous"
Plus de trois semaines après le lancement de ce mouvement pour le pouvoir d'achat né de la contestation de l'augmentation de la taxe sur les carburants, denombreux "Gilets jaunes"venaient pour la première foismanifester à Paris. Et le dispositif de sécurité très renforcé en exaspérait certains. "Aujourd'hui, c'est un mur encore pire qu'on dresse devantnous, pour nous étouffer encore plus", dénonce Sylvia, 55 ans, kinésithérapeute, qui assure que "la majorité des Gilets jaunes sont pacifistes". Sur la place de la Bastille, les policiers, sur le qui vive, contrôlent les sacs, ouvrent les valises des touristes… Gérard, 69 ans, habitant du quartier, affirme:
"On se croirait en guerre. Jen'aurais jamais pensé vivre ça un jour, surtout pas à Paris". grands magasins parisiensresteront fermés toute la journée, du jamais vu pour un samedi précédantles fêtes. Paris, la Tour Eiffel et leLouvre seront aussi fermés, tout comme de nombreux commerceset restaurants et 36 stations de pays européens ont conseillé la prudence à leurs ressortissants, voire d'éviter Parisce week-end, comme la Belgique.
A6 coupée
A Lille, une cinquantaine de "Gilets jaunes", en majorité casqués, sont partis peu avant08H30 pour rejoindre Paris en bus. "On monte à Paris pourfaire entendre à l'Etat que le peuple souffre", a expliqué Lionel Brandao.Plus au sud, certains ont reprisles blocages d'axes autoroutiers: l'autoroute A6 est coupée auniveau de Villefranche-sur-Saône dans le sens Paris-Lyon,en raison "d'une manifestation importante des Gilets jaunes". Soucieux d'éviter "des morts etdes blessés", des représentantsdes "Gilets jaunes libres", uncollectif qui réclame au gouvernement plus de mesures pour aider ceux qui "arrivent de moins en moins à boucler leursfins de mois", ont appelé à manifesterpacifiquement, et pas àParis pour éviter de se faire assimilerà des "casseurs".
Plus radical, l'un des initiateursde la contestation, Eric Drouet,qui avait appelé à "rentrer" dansl'Elysée samedi et est à ce titrevisé par une enquête, a semblé vendredi jouer l'apaisement eninvitant les "Gilets jaunes" àfinalement "aller sur le périphérique"parisien samedi matin. Les "Gilets jaunes libres", qui se veulent "modérés", ont été reçus pendant une heure et demie vendredisoir à Matignon, par Edouard Philippe. "Le Premier ministre nous a écoutés et promis de porter nos revendications au président de la République. Maintenant nous attendons M. Macron. J'espère qu'il (…) prendra des décisions fortes", a déclaré à la sortie l'und'eux, Christophe Chalençon.Silencieux toute la semaine,Emmanuel Macron ne s'exprimera qu'en "début de semaine prochaine" sur la crise, selon le de l'Assemblée nationaleRichard Ferrand. craint une alliance ultradroite, ultragauche,
"Gilets jaunes" les plus remontés et jeunes de banlieue, dont certains se sont livrés à des pillages samedi dernier à Paris. Les concessions du gouvernement,notamment l'annulation de l'augmentation de la taxe sur les carburants, semblent n'avoir eueffet, si ce n'est d'avoirfragilisé le Premier ministre Edouard Philippe qui défendait une simple suspension avantd'être brutalement désavoué parl'Elysée. Le gouvernement craint aussiune extension de la contestationà d'autres secteurs, notamment chez les agriculteurs et dansl'éducation.


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