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L'avis d'un islamologue et les recommandations de l'OMS
Ramadhan et covid-19
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 04 - 2020

L'islamologue et membre de la Ligue des Oulémas et prêcheurs du Sahel, Kamel Chekkat, insiste lui aussi sur le respect des mesures sanitaires de confinement durant le mois de Ramadhan.
L'islamologue et membre de la Ligue des Oulémas et prêcheurs du Sahel, Kamel Chekkat, insiste lui aussi sur le respect des mesures sanitaires de confinement durant le mois de Ramadhan.
"J e sais que des gens se préparent à observer la prière des Tarawih sur les terrasses. Du point de vue religieux, c'est proscrit. Ce qu'on essaie d'éviter par le confinement, ce sont les rassemblements et non pas le fait d'aller à la mosquée ou de sortir. Ces rassemblements sont autant de vecteurs de propagation de la maladie, que tout autre laisser-aller par rapport au confinement", souligne M. ChekKat dans une déclaration à TSA. Et de rappeler que tarawih est une prière surérogatoire (sunna), que le prieur peut observer même seul.
"Le Messager de Dieu (QSSSL) ne l'a faite qu'à deux ou trois reprises en groupe et il s'est arrêté de le faire parce qu'il a eu peur qu'elle nedevienne obligatoire", rappelle M. Chekkat. L'islamologue conseille également d'éviter les rassemblements durant les repas du ftour ou du s'hour. "Quand on voit ce qui a été pris comme mesures pendant les différentes épidémies qu'il y a eu dans l'histoire des musulmans, le confinement était absolu sinon pour faire quelques achats et revenir. Et l'autorité punissait les gens qui ne respectaient pas les recommandations", rappelle encore M. Chekkat qui estime que l'Etat doit sévir. "Tout type de rassemblement qui conduirait à la naissance d'un foyer de propagation d'un virus est un danger potentiel autant pour les gens que pour le pays tout entier. l'Etat ne devrait pas laisser pareille chose", soutient M. Chekkat qui plaide en faveur de peines exemplaires contre ceux qui violent le confinement.Concernant les mariages, Kamel Chekkat rappelle que ceux qui devaient les organiser ont été invités, soit à différer soit vraiment à le faire avec l'entourage le plus immédiat.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis lundi des recommandations sur le Ramadan. Il s'agit notamment de concilier les mesures de confinement aux consignes sanitaires. Et afin de limiter la propagation du coronavirus, l'OMS appelle à limiter les célébrations religieuses collectives, en rappelant que le contact étroit entre les personnes facilite la transmission du coronavirus. Afin d'atténuer les répercussions sur la santé publique, plusieurs pays ont mis en place des mesures de distanciation sociale. Pour l'agence onusienne, ces mesures constituent "des mécanismes essentiels", pour maîtriser la propagation de maladies infectieuses, en particulier d'infections respiratoires, associée aux grands rassemblements de personnes. "Les mesures visant à maintenir une distance physique, notamment la fermeture des mosquées, le contrôle des réunions publiques et les restrictions des déplacements, auront des conséquences directes sur les rassemblements sociaux et religieux au coeur du Ramadhan", a reconnu l'OMS.
Envisager l'annulation de rassemblements sociaux et religieux
Pour le prochain Ramadhan, qui commence vendredi ou samedi prochains, l'annulation des rassemblements sociaux et religieux doit être "sérieusement envisagée", conseille l'agence onusienne estimant que les décisions doivent faire partie d'une approche globale engagée par les autorités nationales, pour répondre à la flambée épidémique. Et si les rassemblements sociaux et religieux sont annulés, des solutions de remplacement virtuelles (télévision, radio, plateformes numériques, médias sociaux) sont possibles. Si les rassemblements du Ramadan sont autorisés, des mesures pour atténuer le risque de transmission de la Covid-19 doivent être appliquées.
De façon générale, l'OMS invite les pays à considérer les autorités sanitaires nationalescomme la principale source d'informations et de conseils sur la distanciationphysique et les autres mesures visant à enrayer la Covid-19 dans le contexte du Ramadan. Une façon de rappeler aux Etats de veiller au respect des dispositionsqu'elles ont prises. De plus, les responsables religieux doivent être associés aux décisions en amont, afin qu'ils relaient activement toute décision susceptible d'affecter les événements liés au Ramadan. De toute façon, l'OMS estime qu'une solide stratégie de communication est essentielle pour expliquer aux populations les motivations des décisions des autorités. Et des messages sur les comportements à adopter doivent faire partie de la stratégie de communication. Par ailleurs, les personnes en bonne santédevraient pouvoir jeûner pendant ce Ramadan, les patients atteints de Covid-19 devraient toutefois "envisager de ne pas le faire". En revanche, la consommation de tabac est vivement déconseillée quelles que soient les circonstances. Concernant les personnes à risque, comme les personnes âgées et celles présentant une affection préexistante, l'OMS les prie « à ne pas se joindre aux rassemblements ».
Dstanciation physique
S'agissant de la distanciation physique, l'OMS préconise de veiller en permanence à conserver strictement une distance d'au moins un mètre (trois pieds) entre les personnes et d' "utiliser les salutations culturellement et religieusement acceptées n'impliquant pas de contact physique".
Une bonne hygiène pour limiter les risques de contamination
Afin de conserver en permanence des distances sûres, l'OMS plaide aussi pour la régulation du nombre de personnes et leur circulation, à l'entrée, à l'intérieur et à la sortie des lieux de culte et de pèlerinage. Les musulmans pratiquent des ablutions avant la prière, ce qui est bon pour l'hygiène. Mais pour l'OMS, il faut aussi veiller à ce que les installations pour le lavage des mains soient correctement pourvues en eau et en savon. Les lieux deculte doivent être régulièrement nettoyés "avant et après chaque événement", recommande l'OMS.
À l'intérieur des mosquées, il faut veiller à la propreté des lieux et des installations réservées aux ablutions, ainsi qu'aux bonnes conditions générales d'hygiène et d'assainissement. "Nettoyer régulièrement les objets qui sont touchés souvent, comme les poignées de porte, les interrupteurs et les rampes d'escalier, à l'aide de détergents et de désinfectants", ajoute l'OMS. Pour l'OMS, il faut veiller à entretenir les liens avec la famille, les amis et les personnes âgées, en gardant une distance physique. "Il est essentiel d'encourager l'utilisation de moyens de communication de remplacement, notamment numériques", fait remarquer l'agence onusienne.
"J e sais que des gens se préparent à observer la prière des Tarawih sur les terrasses. Du point de vue religieux, c'est proscrit. Ce qu'on essaie d'éviter par le confinement, ce sont les rassemblements et non pas le fait d'aller à la mosquée ou de sortir. Ces rassemblements sont autant de vecteurs de propagation de la maladie, que tout autre laisser-aller par rapport au confinement", souligne M. ChekKat dans une déclaration à TSA. Et de rappeler que tarawih est une prière surérogatoire (sunna), que le prieur peut observer même seul.
"Le Messager de Dieu (QSSSL) ne l'a faite qu'à deux ou trois reprises en groupe et il s'est arrêté de le faire parce qu'il a eu peur qu'elle nedevienne obligatoire", rappelle M. Chekkat. L'islamologue conseille également d'éviter les rassemblements durant les repas du ftour ou du s'hour. "Quand on voit ce qui a été pris comme mesures pendant les différentes épidémies qu'il y a eu dans l'histoire des musulmans, le confinement était absolu sinon pour faire quelques achats et revenir. Et l'autorité punissait les gens qui ne respectaient pas les recommandations", rappelle encore M. Chekkat qui estime que l'Etat doit sévir. "Tout type de rassemblement qui conduirait à la naissance d'un foyer de propagation d'un virus est un danger potentiel autant pour les gens que pour le pays tout entier. l'Etat ne devrait pas laisser pareille chose", soutient M. Chekkat qui plaide en faveur de peines exemplaires contre ceux qui violent le confinement.Concernant les mariages, Kamel Chekkat rappelle que ceux qui devaient les organiser ont été invités, soit à différer soit vraiment à le faire avec l'entourage le plus immédiat.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis lundi des recommandations sur le Ramadan. Il s'agit notamment de concilier les mesures de confinement aux consignes sanitaires. Et afin de limiter la propagation du coronavirus, l'OMS appelle à limiter les célébrations religieuses collectives, en rappelant que le contact étroit entre les personnes facilite la transmission du coronavirus. Afin d'atténuer les répercussions sur la santé publique, plusieurs pays ont mis en place des mesures de distanciation sociale. Pour l'agence onusienne, ces mesures constituent "des mécanismes essentiels", pour maîtriser la propagation de maladies infectieuses, en particulier d'infections respiratoires, associée aux grands rassemblements de personnes. "Les mesures visant à maintenir une distance physique, notamment la fermeture des mosquées, le contrôle des réunions publiques et les restrictions des déplacements, auront des conséquences directes sur les rassemblements sociaux et religieux au coeur du Ramadhan", a reconnu l'OMS.
Envisager l'annulation de rassemblements sociaux et religieux
Pour le prochain Ramadhan, qui commence vendredi ou samedi prochains, l'annulation des rassemblements sociaux et religieux doit être "sérieusement envisagée", conseille l'agence onusienne estimant que les décisions doivent faire partie d'une approche globale engagée par les autorités nationales, pour répondre à la flambée épidémique. Et si les rassemblements sociaux et religieux sont annulés, des solutions de remplacement virtuelles (télévision, radio, plateformes numériques, médias sociaux) sont possibles. Si les rassemblements du Ramadan sont autorisés, des mesures pour atténuer le risque de transmission de la Covid-19 doivent être appliquées.
De façon générale, l'OMS invite les pays à considérer les autorités sanitaires nationalescomme la principale source d'informations et de conseils sur la distanciationphysique et les autres mesures visant à enrayer la Covid-19 dans le contexte du Ramadan. Une façon de rappeler aux Etats de veiller au respect des dispositionsqu'elles ont prises. De plus, les responsables religieux doivent être associés aux décisions en amont, afin qu'ils relaient activement toute décision susceptible d'affecter les événements liés au Ramadan. De toute façon, l'OMS estime qu'une solide stratégie de communication est essentielle pour expliquer aux populations les motivations des décisions des autorités. Et des messages sur les comportements à adopter doivent faire partie de la stratégie de communication. Par ailleurs, les personnes en bonne santédevraient pouvoir jeûner pendant ce Ramadan, les patients atteints de Covid-19 devraient toutefois "envisager de ne pas le faire". En revanche, la consommation de tabac est vivement déconseillée quelles que soient les circonstances. Concernant les personnes à risque, comme les personnes âgées et celles présentant une affection préexistante, l'OMS les prie « à ne pas se joindre aux rassemblements ».
Dstanciation physique
S'agissant de la distanciation physique, l'OMS préconise de veiller en permanence à conserver strictement une distance d'au moins un mètre (trois pieds) entre les personnes et d' "utiliser les salutations culturellement et religieusement acceptées n'impliquant pas de contact physique".
Une bonne hygiène pour limiter les risques de contamination
Afin de conserver en permanence des distances sûres, l'OMS plaide aussi pour la régulation du nombre de personnes et leur circulation, à l'entrée, à l'intérieur et à la sortie des lieux de culte et de pèlerinage. Les musulmans pratiquent des ablutions avant la prière, ce qui est bon pour l'hygiène. Mais pour l'OMS, il faut aussi veiller à ce que les installations pour le lavage des mains soient correctement pourvues en eau et en savon. Les lieux deculte doivent être régulièrement nettoyés "avant et après chaque événement", recommande l'OMS.
À l'intérieur des mosquées, il faut veiller à la propreté des lieux et des installations réservées aux ablutions, ainsi qu'aux bonnes conditions générales d'hygiène et d'assainissement. "Nettoyer régulièrement les objets qui sont touchés souvent, comme les poignées de porte, les interrupteurs et les rampes d'escalier, à l'aide de détergents et de désinfectants", ajoute l'OMS. Pour l'OMS, il faut veiller à entretenir les liens avec la famille, les amis et les personnes âgées, en gardant une distance physique. "Il est essentiel d'encourager l'utilisation de moyens de communication de remplacement, notamment numériques", fait remarquer l'agence onusienne.


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