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Un nouveau pas de la France
Ouverture des archives de la guerre d'Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 12 - 2021

L'annonce, faite avant-hier vendredi par la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, intervient dans un contexte marqué par la crispation des relations entre les deux pays...
L'annonce, faite avant-hier vendredi par la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, intervient dans un contexte marqué par la crispation des relations entre les deux pays...
La France vient en effet de décider d'ouvrir une partie des archives relatives à la Guerre d'Algérie. Les historiens et le public auront ainsi le droit de consulter ces documents historiques qui portent, notamment, sur la période allant de 1954 à 1962, soit la période qu'a duré la Guerre de libération nationale. Cela est à même de constituer une avancée dans la normalisation des relations entre la France, ancienne puissance coloniale, et l'Algérie. Ce d'autant que cette annonce, faite avant-hier vendredi par la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, intervient dans un contexte marqué par la crispation des relations entre les deux pays. En tout cas c'est là le souhait premier de la France, comme cela a été explicitement indiqué par la ministre française . "J'ouvre avec quinze ans d'avance les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d'Algérie" a en effet indiqué la ministre en précisant que cela entre dans le cadre de la "réconciliation mémorielle telle que voulue par le Président Emmanuel Macron". Et d'ajouter : "Je veux que cette question – qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l'histoire à l'oeuvre –,
on puisse la regarder en face. On ne construit pas un roman national sur un mensonge". Selon des spécialistes cette décision doit être mise en oeuvre par le biais d'un arrêté, et ces archives pourraient donc être ouvertes dès l'an prochain. Cette ouverture des archives est salué par les historiens qui auront là de précieux éléments pour faire toute la lumière sur cette période. Une période marquée par les exactions du colonialisme contre le peuple algérien et ces archives ne manqueront pas de dévoiler au grand jour la face hideuse du colonialisme et ses pratiques criminelles contre les militants indépendantistes algériens. Linda Amiri, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Guyane, assure qu'il y a également beaucoup à apprendre sur "- les ratonnades en Algérie qui furent nombreuses mais aussi les lieux d'enfermement divers et variés, officieux et officiels et sur la - Main rouge -", une organisation française secrète qui a commis des attentats en Europe et en Afrique du Nord dans les années 50. C'est dire l'importance de ces archives et ce, même si la revendication essentielle des historiens porte sur la levée ou l'annulation de la circulaire soumettant les documents classés "secret", qui doivent faire l'objet d'une demande de déclassification individuelle auprès de l'organisme producteur. En tout cas cette annonce s'inscrit sans doute aucun dans le processus de dégel des relations entre les deux pays.
Et c'est sans doute aussi une des premières conséquences de la récente visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, en Algérie. Des ralations qui battent de l'aile et qui sont au plus mal depuis la provocation du Président français, Macron, qui a durement critiqué le système politique algérien en se permettant même d'aller encore plus loin en mettant en cause l'existence de la nation algérienne. La réaction ferme de l'Algérie, qui a notamment rappelé son ambassadeur en France, a poussé alors la France à initier des premiers pas pour permettre le retour à normale des relations entre les deux pays. Cette annonce relative aux archives s'inscrit sans doute dans cette même lignée.
La France vient en effet de décider d'ouvrir une partie des archives relatives à la Guerre d'Algérie. Les historiens et le public auront ainsi le droit de consulter ces documents historiques qui portent, notamment, sur la période allant de 1954 à 1962, soit la période qu'a duré la Guerre de libération nationale. Cela est à même de constituer une avancée dans la normalisation des relations entre la France, ancienne puissance coloniale, et l'Algérie. Ce d'autant que cette annonce, faite avant-hier vendredi par la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, intervient dans un contexte marqué par la crispation des relations entre les deux pays. En tout cas c'est là le souhait premier de la France, comme cela a été explicitement indiqué par la ministre française . "J'ouvre avec quinze ans d'avance les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d'Algérie" a en effet indiqué la ministre en précisant que cela entre dans le cadre de la "réconciliation mémorielle telle que voulue par le Président Emmanuel Macron". Et d'ajouter : "Je veux que cette question – qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l'histoire à l'oeuvre –,
on puisse la regarder en face. On ne construit pas un roman national sur un mensonge". Selon des spécialistes cette décision doit être mise en oeuvre par le biais d'un arrêté, et ces archives pourraient donc être ouvertes dès l'an prochain. Cette ouverture des archives est salué par les historiens qui auront là de précieux éléments pour faire toute la lumière sur cette période. Une période marquée par les exactions du colonialisme contre le peuple algérien et ces archives ne manqueront pas de dévoiler au grand jour la face hideuse du colonialisme et ses pratiques criminelles contre les militants indépendantistes algériens. Linda Amiri, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Guyane, assure qu'il y a également beaucoup à apprendre sur "- les ratonnades en Algérie qui furent nombreuses mais aussi les lieux d'enfermement divers et variés, officieux et officiels et sur la - Main rouge -", une organisation française secrète qui a commis des attentats en Europe et en Afrique du Nord dans les années 50. C'est dire l'importance de ces archives et ce, même si la revendication essentielle des historiens porte sur la levée ou l'annulation de la circulaire soumettant les documents classés "secret", qui doivent faire l'objet d'une demande de déclassification individuelle auprès de l'organisme producteur. En tout cas cette annonce s'inscrit sans doute aucun dans le processus de dégel des relations entre les deux pays.
Et c'est sans doute aussi une des premières conséquences de la récente visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, en Algérie. Des ralations qui battent de l'aile et qui sont au plus mal depuis la provocation du Président français, Macron, qui a durement critiqué le système politique algérien en se permettant même d'aller encore plus loin en mettant en cause l'existence de la nation algérienne. La réaction ferme de l'Algérie, qui a notamment rappelé son ambassadeur en France, a poussé alors la France à initier des premiers pas pour permettre le retour à normale des relations entre les deux pays. Cette annonce relative aux archives s'inscrit sans doute dans cette même lignée.


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