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Un palais pour rêver
Musée national du Bardo
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 07 - 2007

Pour tous ceux qui vont visiter Alger cet été, comme pour les Algérois, le Musée national du Bardo reste incontournable.
Pour tous ceux qui vont visiter Alger cet été, comme pour les Algérois, le Musée national du Bardo reste incontournable.
Situé sur les hauteurs de la rue Didouche Mourad, ce palais blanc comme un glaçage de l'Aïd offre une promenade riche en émotions diverses. Récemment consacré aux bijoux anciens et à la préhistoire, le musée qui était autrefois également celui du costume d'époque n'en est pas moins attractif. En dehors des pièces préhistoriques et plus récentes qui y sont exposées, la bâtisse construite à la fin du XVIIIe siècle est en elle-même un objet de jubilation esthétique. Elle est l'exemple même de ces résidences d'été appelées Djenane où les notables de l'époque passaient de beaux jours. Le nom du premier propriétaire de cette demeure est à ce jour inconnu, quoique certaines archives signalent qu'il s'agirait de Hadj Ben Omar dit le prince Omar, un Tunisien fortuné. Une enfilade de pièces de dimensions variées, entourant des patios avec leurs traditionnelles fontaines et bassins, restituent au visiteur un art de vivre enterré. Les mosaïques traditionnelles turquoises et lapis-lazuli, les lourds lustres de cuivre ouvragé, les sols dallés de marbre à l'ancienne, les voûtes, les étroits couloirs et les vieille portes en bois sculpté constituent un décor digne de la vie secrète qui s'y écoulait. Le petit hammam avec l'espace de repos y attenant est à lui seul tout un programme de fraîcheur et de raffinement. Par quel miracle cette demeure a échappé aux destructions systématique de la conquête ? L'histoire ne le dit pas. Au contraire ce sont les autorités coloniales qui ont décidé d'en faire un musée le 16 avril 1930. Ce sont les extensions faites par le dernier propiétaire, un Français nommé Joret à partir de 1879 pour en faire des écuries et des remises qui ont été destinées à l'exposition des collections de Préhistoire. Après la salle d'accueil où le visiteur verse la somme symbolique de 20 dinars, l'accès est direct aux expositions des vestiges des périodes du Paléolithique Inférieur et Moyen, Epipaléolithique, Néolithique, de Proto- histoire. Des expos d'Art préhistorique, et le squelette de Tin-Hinan, la mère des Touaregs ont leurs propres espaces. Après cet étage où le visiteur peut méditer à loisir sur la vie des premiers habitants du Maghreb, il découvre les étages supérieurs où des bijoux de grand-mères sont exposés. Les ors, les ambres et les diamants des mariées citadines du XIXe siècle voisinent avec les coraux et les lourdes fibules d'argent des filles de Kabylie, Aurès, Sahara etc.
Des bijoux qui ont aujourd'hui disparus tels que Er'Raâcha, cette fleur d'or montée sur ressort que le moindre souffle d'air animait de vie ou la petite chéchia conique en velours pourpre recouverte de louis d'or, ressuscitent pour le visiteur les héroïnes d'une Algérie oubliée.
Situé sur les hauteurs de la rue Didouche Mourad, ce palais blanc comme un glaçage de l'Aïd offre une promenade riche en émotions diverses. Récemment consacré aux bijoux anciens et à la préhistoire, le musée qui était autrefois également celui du costume d'époque n'en est pas moins attractif. En dehors des pièces préhistoriques et plus récentes qui y sont exposées, la bâtisse construite à la fin du XVIIIe siècle est en elle-même un objet de jubilation esthétique. Elle est l'exemple même de ces résidences d'été appelées Djenane où les notables de l'époque passaient de beaux jours. Le nom du premier propriétaire de cette demeure est à ce jour inconnu, quoique certaines archives signalent qu'il s'agirait de Hadj Ben Omar dit le prince Omar, un Tunisien fortuné. Une enfilade de pièces de dimensions variées, entourant des patios avec leurs traditionnelles fontaines et bassins, restituent au visiteur un art de vivre enterré. Les mosaïques traditionnelles turquoises et lapis-lazuli, les lourds lustres de cuivre ouvragé, les sols dallés de marbre à l'ancienne, les voûtes, les étroits couloirs et les vieille portes en bois sculpté constituent un décor digne de la vie secrète qui s'y écoulait. Le petit hammam avec l'espace de repos y attenant est à lui seul tout un programme de fraîcheur et de raffinement. Par quel miracle cette demeure a échappé aux destructions systématique de la conquête ? L'histoire ne le dit pas. Au contraire ce sont les autorités coloniales qui ont décidé d'en faire un musée le 16 avril 1930. Ce sont les extensions faites par le dernier propiétaire, un Français nommé Joret à partir de 1879 pour en faire des écuries et des remises qui ont été destinées à l'exposition des collections de Préhistoire. Après la salle d'accueil où le visiteur verse la somme symbolique de 20 dinars, l'accès est direct aux expositions des vestiges des périodes du Paléolithique Inférieur et Moyen, Epipaléolithique, Néolithique, de Proto- histoire. Des expos d'Art préhistorique, et le squelette de Tin-Hinan, la mère des Touaregs ont leurs propres espaces. Après cet étage où le visiteur peut méditer à loisir sur la vie des premiers habitants du Maghreb, il découvre les étages supérieurs où des bijoux de grand-mères sont exposés. Les ors, les ambres et les diamants des mariées citadines du XIXe siècle voisinent avec les coraux et les lourdes fibules d'argent des filles de Kabylie, Aurès, Sahara etc.
Des bijoux qui ont aujourd'hui disparus tels que Er'Raâcha, cette fleur d'or montée sur ressort que le moindre souffle d'air animait de vie ou la petite chéchia conique en velours pourpre recouverte de louis d'or, ressuscitent pour le visiteur les héroïnes d'une Algérie oubliée.


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