Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est bel et bien le président pakistanais qui sort renforcé de l'épreuve subie durant un mois et demi à la suite de sa décision de proclamer l'état d'urgence. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est bel et bien le président pakistanais qui sort renforcé de l'épreuve subie durant un mois et demi à la suite de sa décision de proclamer l'état d'urgence. Même s'il vient d'honorer sa promesse concernant la levée de l'état d'urgence, proclamé le 3 novembre passé au motif officiel d'une immixtion inacceptable du pouvoir judiciaire sur l'Exécutif mais aussi d'une menace islamiste pressante, le Président Pervez Musharraf a au préalable pris soin de garder les principaux leviers de commande, comme en témoigne la cérémonie de prestation de serment des 14 nouveaux juges près la Cour suprême, nommés en remplacement des 13 récalcitrants évincés le 3 novembre dernier. De plus, 37 autres juges ont été mis en retraite anticipée ainsi qu'un nombre relativement important de magistrats près les Hautes Cours de justice des différentes provinces. Cette mainmise sur ce qui était jusque-là l'une des principales forces censée prendre sur elle de remettre régulièrement en question les décisions de Musharraf, permet au président qui vient d'être réélu pour un second mandat de désormais prendre seul les rênes du pays, appuyé en cela par un gouvernement de transition dont l'unique tâche est la préparation des prochaines législatives puis les élections provinciales prévues pour la première semaine de janvier prochain. C'est ce qui fait dire au président de l'ONG américaine, Human Rights Watch que: «La soi-disant restauration de la Constitution promise par Musharraf prévoit aussi de légaliser a posteriori les mesures prises sous l'état d'urgence qui ont permis de museler la presse et d'exclure les avocats, de même qu'elles permettent aussi d'octroyer à l'Armée la possibilité d'abuser de ses pouvoirs en toute impunité. » On sait que durant la mesure portant état d'urgence, le Président Musharraf avait fait passer un décret qui annule de fait tout recours à la justice pour irrégularité supposée dans le déroulement des deux scrutins susmentionnés. Autre élément qui joue plus que jamais en faveur de la stratégie présidentielle, la division avérée entre les deux principaux dirigeants de l'opposition que sont Mme Benazir Bhutto et le leader islamiste Nawaz Sharif. Après moult rencontres et tractations, les deux ex-premiers ministres se sont finalement séparés sans la possibilité de conclure un accord, ne serait-ce que conjoncturel. C'est que l'un et l'autre ont longtemps tenté de négocier la perspective d'un partage du pouvoir avec Musharraf. La méfiance est par conséquent de mise et c'est en rangs dispersés que l'opposition s'apprête à affronter le verdict des urnes, d'autant que les risques de fraude ou de manipulation des scrutins ne sont pas du tout une simple vue de l'esprit. A ceci s'ajoute un climat sécuritaire particulièrement préoccupant puisque cette année 2007 est d'ores et déjà consacrée comme celle ayant entraîné le plus grand nombre de morts avec plus de 700 citoyens assassinés dans des attentats kamikazes ou des attaques armées. Autre point fort à l'actif du Président, le fait que son principal soutien politique, la Ligue musulmane pakistanaise qui siège au gouvernement et forte de pas moins de 14 formations coalisées au service de Musharraf, resserre de plus en plus les rangs pour une assise définitive du président pakistanais pour les cinq années à venir. Même s'il vient d'honorer sa promesse concernant la levée de l'état d'urgence, proclamé le 3 novembre passé au motif officiel d'une immixtion inacceptable du pouvoir judiciaire sur l'Exécutif mais aussi d'une menace islamiste pressante, le Président Pervez Musharraf a au préalable pris soin de garder les principaux leviers de commande, comme en témoigne la cérémonie de prestation de serment des 14 nouveaux juges près la Cour suprême, nommés en remplacement des 13 récalcitrants évincés le 3 novembre dernier. De plus, 37 autres juges ont été mis en retraite anticipée ainsi qu'un nombre relativement important de magistrats près les Hautes Cours de justice des différentes provinces. Cette mainmise sur ce qui était jusque-là l'une des principales forces censée prendre sur elle de remettre régulièrement en question les décisions de Musharraf, permet au président qui vient d'être réélu pour un second mandat de désormais prendre seul les rênes du pays, appuyé en cela par un gouvernement de transition dont l'unique tâche est la préparation des prochaines législatives puis les élections provinciales prévues pour la première semaine de janvier prochain. C'est ce qui fait dire au président de l'ONG américaine, Human Rights Watch que: «La soi-disant restauration de la Constitution promise par Musharraf prévoit aussi de légaliser a posteriori les mesures prises sous l'état d'urgence qui ont permis de museler la presse et d'exclure les avocats, de même qu'elles permettent aussi d'octroyer à l'Armée la possibilité d'abuser de ses pouvoirs en toute impunité. » On sait que durant la mesure portant état d'urgence, le Président Musharraf avait fait passer un décret qui annule de fait tout recours à la justice pour irrégularité supposée dans le déroulement des deux scrutins susmentionnés. Autre élément qui joue plus que jamais en faveur de la stratégie présidentielle, la division avérée entre les deux principaux dirigeants de l'opposition que sont Mme Benazir Bhutto et le leader islamiste Nawaz Sharif. Après moult rencontres et tractations, les deux ex-premiers ministres se sont finalement séparés sans la possibilité de conclure un accord, ne serait-ce que conjoncturel. C'est que l'un et l'autre ont longtemps tenté de négocier la perspective d'un partage du pouvoir avec Musharraf. La méfiance est par conséquent de mise et c'est en rangs dispersés que l'opposition s'apprête à affronter le verdict des urnes, d'autant que les risques de fraude ou de manipulation des scrutins ne sont pas du tout une simple vue de l'esprit. A ceci s'ajoute un climat sécuritaire particulièrement préoccupant puisque cette année 2007 est d'ores et déjà consacrée comme celle ayant entraîné le plus grand nombre de morts avec plus de 700 citoyens assassinés dans des attentats kamikazes ou des attaques armées. Autre point fort à l'actif du Président, le fait que son principal soutien politique, la Ligue musulmane pakistanaise qui siège au gouvernement et forte de pas moins de 14 formations coalisées au service de Musharraf, resserre de plus en plus les rangs pour une assise définitive du président pakistanais pour les cinq années à venir.