« La BAD est prête à accompagner l'Algérie dans le financement et le soutien de ses projets stratégiques »    A Monsieur le président de la République    à Son Excellence Monsieur le président de la République    Le peuple sahraoui déterminé à poursuivre sa lutte pour l'indépendance    Guerre au Soudan : Près de 100.000 personnes ont fui El-Fasher du fait des atrocités des FSR    Vaisseau mère secret à propulsion nucléaire avec des drones d'attaque sous marin Poseidon    A Monsieur le conservateur foncier de la commune de Souk Oufella    Lancement d'une campagne de sensibilisation sur les dangers du monoxyde de carbone    Ooredoo Algérie, partenaire du Festival international du court-métrage de Timimoun    Championnat de Volley Nationale 1 (messieurs et dames) : Coup d'envoi de la nouvelle saison le 22 novembre    Hervé Renard : «Pour progresser, il faut affronter des équipes comme l'Algérie»    Clôture de la 26e édition    ES Mostaganem : Gaouaoui renforce le staff technique    Ahlam Kourdourghli nous entraîne dans une « Traversée en laine »    Biskra au cœur de l'événement    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha supervise la cérémonie d'inauguration de nouvelles infrastructures sanitaires en 1ére région militaire    Signature d'un mémorandum d'entente de l'analyse des empreintes électroniques    « Boomerang Atomic » de Rachid Bouchareb, projeté en ouverture    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Jules Dassin, un maître du film noir
Le cinéaste est décédé lundi à l'âge de 96 ans
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 04 - 2008

Le cinéaste américain Jules Dassin, décédé lundi à Athènes à l'âge de 96 ans, s'est révélé à travers une oeuvre éclectique où domine le film noir, un genre dans lequel il était passé maître, comme dans "Rififi chez les hommes" et "Les forbans de la nuit". Doté d'une carrière exemplaire, cet ancien militant communiste qui ne savait pas "vivre sans engagement politique", a été obligé de fuir les Etats-Unis en plein maccarthysme (1950), puis est devenu sur la fin de sa vie citoyen grec après la mort de son épouse, l'actrice Mélina Mercouri (1994). Né le 18 décembre 1911 à Middletown (Connecticut), Jules Dassin poursuit des études d'art dramatique en Europe. Comédien au Yiddish Teaser de New York en 1936, il est metteur en scène puis auteur d'émissions radiophoniques à succès. Quand, en période de crise, un agent lui propose de faire carrière à Hollywood, il fait taire ses scrupules et enchaîne les films de série B qu'il déteste. En 1940, assistant de metteurs en scènes célèbres, il côtoie Alfred Hitchcock. Sa première réalisation significative est une adaptation d'avant-garde du "Coeur révélateur" d'Edgar Poe. Il tourne aussi une série de courts-métrages dont plusieurs consacrés à de grands interprètes de musique classique (Pablo Casals, Arthur Rubinstein, Jascha Heifetz...). Thomas Mann et Brecht, qui ont fui le nazisme, comptent parmi ses meilleurs amis. En 1936, la Metro Goldwyn Mayer (MGM) remarque son film "Agent Nazi", et lui confie alors la réalisation de plusieurs longs métrages, comédies légères ("The Affairs of Martha") ou drames romantiques ("Reunion in France"). Onze ans plus tard, Dassin passe avec bonheur à la chronique sociale noire. "Brute Force" (Les démons de la liberté), et "Naked City", ("La cité sans voiles") puis "Les Bas-fonds de Frisco" l'imposent parmi les meilleurs cinéastes américains du moment. Exilé à Londres, il tourne "Night in the city" ("Les Forbans de la nuit"), sur la pègre londonienne (avec l'acteur Richard Widmark), un film qui le consacre parmi les maîtres du polar social noir. La France lui offre la possibilité de tourner son premier long-métrage. Ce sera "Du rififi chez les hommes" (Grand prix de la réalisation, Cannes 1955), film "cher au coeur" du réalisateur, servi, argot compris, par des acteurs époustouflants (Jean Servais, Robert Manuel, Magali Noël). Il tourne en Crète "Celui qui doit mourir" (1957) d'après le roman de Nikos Kazantzakis, puis en Italie, "La loi" (1958), d'après l'œuvre de Roger Vailland. Installé à Athènes, Jules Dassin réalise "Jamais le dimanche" (1960), comédie dont il est également la vedette masculine aux côtés de Melina Mercouri. Prostituée en lutte pour les besoins du scénario qu'il a écrit, l'actrice (Grand prix d'interprétation à Cannes) deviendra son épouse en 1966. A l'exception de "Topkapi" (1964), un joyau du suspense, des films comme "Phaedra" (1962) et "Uptight" (1968), seront accueillis avec moins d'enthousiasme. Devenu citoyen grec à titre honorifique quelque temps après la mort de sa femme, qui était devenue ministre de la Culture de Grèce, il se consacrait depuis à la construction du nouveau musée de l'Acropole et à la restitution des frises du Parthénon, exposées au British Museum de Londres. Jules Dassin, dont le deuxième grand amour après la mise en scène était le théâtre, était père de deux enfants, issus d'un premier mariage avec la violoniste Béatrice Launer.
Le cinéaste américain Jules Dassin, décédé lundi à Athènes à l'âge de 96 ans, s'est révélé à travers une oeuvre éclectique où domine le film noir, un genre dans lequel il était passé maître, comme dans "Rififi chez les hommes" et "Les forbans de la nuit". Doté d'une carrière exemplaire, cet ancien militant communiste qui ne savait pas "vivre sans engagement politique", a été obligé de fuir les Etats-Unis en plein maccarthysme (1950), puis est devenu sur la fin de sa vie citoyen grec après la mort de son épouse, l'actrice Mélina Mercouri (1994). Né le 18 décembre 1911 à Middletown (Connecticut), Jules Dassin poursuit des études d'art dramatique en Europe. Comédien au Yiddish Teaser de New York en 1936, il est metteur en scène puis auteur d'émissions radiophoniques à succès. Quand, en période de crise, un agent lui propose de faire carrière à Hollywood, il fait taire ses scrupules et enchaîne les films de série B qu'il déteste. En 1940, assistant de metteurs en scènes célèbres, il côtoie Alfred Hitchcock. Sa première réalisation significative est une adaptation d'avant-garde du "Coeur révélateur" d'Edgar Poe. Il tourne aussi une série de courts-métrages dont plusieurs consacrés à de grands interprètes de musique classique (Pablo Casals, Arthur Rubinstein, Jascha Heifetz...). Thomas Mann et Brecht, qui ont fui le nazisme, comptent parmi ses meilleurs amis. En 1936, la Metro Goldwyn Mayer (MGM) remarque son film "Agent Nazi", et lui confie alors la réalisation de plusieurs longs métrages, comédies légères ("The Affairs of Martha") ou drames romantiques ("Reunion in France"). Onze ans plus tard, Dassin passe avec bonheur à la chronique sociale noire. "Brute Force" (Les démons de la liberté), et "Naked City", ("La cité sans voiles") puis "Les Bas-fonds de Frisco" l'imposent parmi les meilleurs cinéastes américains du moment. Exilé à Londres, il tourne "Night in the city" ("Les Forbans de la nuit"), sur la pègre londonienne (avec l'acteur Richard Widmark), un film qui le consacre parmi les maîtres du polar social noir. La France lui offre la possibilité de tourner son premier long-métrage. Ce sera "Du rififi chez les hommes" (Grand prix de la réalisation, Cannes 1955), film "cher au coeur" du réalisateur, servi, argot compris, par des acteurs époustouflants (Jean Servais, Robert Manuel, Magali Noël). Il tourne en Crète "Celui qui doit mourir" (1957) d'après le roman de Nikos Kazantzakis, puis en Italie, "La loi" (1958), d'après l'œuvre de Roger Vailland. Installé à Athènes, Jules Dassin réalise "Jamais le dimanche" (1960), comédie dont il est également la vedette masculine aux côtés de Melina Mercouri. Prostituée en lutte pour les besoins du scénario qu'il a écrit, l'actrice (Grand prix d'interprétation à Cannes) deviendra son épouse en 1966. A l'exception de "Topkapi" (1964), un joyau du suspense, des films comme "Phaedra" (1962) et "Uptight" (1968), seront accueillis avec moins d'enthousiasme. Devenu citoyen grec à titre honorifique quelque temps après la mort de sa femme, qui était devenue ministre de la Culture de Grèce, il se consacrait depuis à la construction du nouveau musée de l'Acropole et à la restitution des frises du Parthénon, exposées au British Museum de Londres. Jules Dassin, dont le deuxième grand amour après la mise en scène était le théâtre, était père de deux enfants, issus d'un premier mariage avec la violoniste Béatrice Launer.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.