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Un casse-tête ‘‘capital''
Circulation à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 07 - 2008

Souvent, à peine 7h00 du matin, soit au moment où nous prenons encore notre petit-déjeuner, nous pensons déjà au calvaire de la route qu'on doit subir pour rejoindre notre lieu de travail. La circulation à Alger, faut-il le dire, est devenue très difficile de nos jours. Elle est même devenue un vrai supplice chinois pour tous les Algérois, à tel point qu'ils pensent beaucoup plus à leurs déplacements quotidiens qu'aux tâches qui les attendent au travail. Les gens appréhendent surtout les heures de pointe. Chose néanmoins évidente, ou du moins valable pour plusieurs capitales du monde.
Mais la différence chez nous, c'est que les embouteillages durent souvent tout le long de journée. Fallait-il alors s'armer de nerfs d'aciers pour pouvoir donc surmonter cet écueil. Un vrai parcours du combattant ! L'angoisse des fonctionnaires monte d'un cran, surtout lorsqu'ils savent qu'ils sont contraints de prendre un moyen de transport de masse, un autobus généralement. Car, il est impossible qu'ils se permettent un taxi aussi cher pour un ‘'petit trajet'' entre deux localités limitrophes d'Alger, pour cause de compacité de la circulation surtout, qu'un vrai long trajet Alger-Oran par exemple.
Il faut payer au moins 200 DA pour aller d'Alger-Centre vers la périphérie la plus proche. Mais on a tellement appris à vivre avec ce ‘'calvaire routier'' ces dernières années, faut-il l'avouer, que ça nous étonne de remarquer une fluidité de la circulation, inhabituelle, depuis le début de cet été. Et comme pour s'assurer de cette situation bon signe, on a pris la décision d'effectuer une virée à la ville d'Alger.
On a pris, dès lors, un minibus à partir de Chevalley, une localité près d'El-Biar, connue par son grand carrefour aux embouteillages infinis, pour rejoindre Bir-Mourad-Raïs, cette autre localité également très ‘'réputée'' par les encombrements. Habituellement, au cours de l'année scolaire notamment, nous devons patienter au moins une heure et demie de temps pour faire cet itinéraire. Mais à notre grande surprise, nous n'avons même pas eu le temps de feuilleter notre journal que nous avons entendu le receveur crier : terminus ! Ces receveurs privés, signalons-le, sont connus par leur travail à la criée, comme au Souk, à tel point de perturber tous les passagers, ce qui fait que les voyageurs préfèrent plutôt le transport urbain public, l'UTUSA ; «moins de bruit, moins d'attente aux arrêts», attestent-ils.
Mais avant le départ même, Ammi Moh, le chauffeur, avait déjà laissé entendre que la circulation est, en effet, de plus en plus fluide, alors que nous avons engagé une petite discussion avec lui dans ce sens.
Le même chauffeur argua alors, que «depuis que le Cous (actuellement Onou) a pris ses congés, la circulation est devenue très fluide, à même d'avaler des dizaines de kilomètres seulement en quelques dizaines de minutes». Il fait allusion au transport des étudiants —appartenant à l'entreprise privée Tahkout— très distingués sur les routes d'Alger par leur couleur orange. Pour le même itinéraire, avoue-t-il, il y faisait alors parfois plus deux heures de route.
Mais il n'y a pas que ça, le chauffeur évoque entre autres causes, les barrages de la police et de la Gendarmerie nationale dressés, pour raisons de sécurité, tout au long des routes de la capitale. Il a raison, faut-il le dire, car sur chaque route de wilaya, chemin secondaire, ou route expresse, l'on trouve un poste de contrôle de police ou de Gendarmerie. Les postes de contrôle de la police se trouvent en générale au centre d'Alger et les postes de contrôle de la Gendarmerie, se trouvent, eux, dans la périphérie Est et Ouest.
Notre interlocuteur déplore surtout le fait de dresser des barrages même aux routes à grande circulation, les autoroutes. Ammi Moh a soulevé aussi le problème de ces «éternels chantiers» engagés de par toutes les routes de la capitale.
La circulation est, en effet, perturbée par les nombreux chantiers engagés ici et là ; les plus importants chantiers sont le Métro d'Alger, les travaux de réaménagement des eaux, ou des travaux de réalisation de rocades, d'évitements et autres grands travaux routiers.
Il a parlé, en outre, du nombre de véhicules de plus en plus croissant, notamment depuis que les citoyens peuvent se procurer des voitures par «facilité de payement». Ce qui a fait que «les nouveaux permis» se sont multipliés. Ces derniers, dit-il, sont souvent à l'origine des nombreux embouteillages provoqués, que ce soit, dit-il, pour non-maîtrise du volant ou pour non-respect au code de la route. «Les automobilistes provoquent souvent des perturbations au niveau de la circulation surtout au centre d'Alger. Chose qui nécessite souvent l'intervention des agents de l'ordre publique pour séparer les fauteurs de trouble ou verbaliser les plus récalcitrants.»
Ne dit-on pas qu'il faut conduire plutôt pour les autres que pour soi-même. Mais force est de reconnaître que conduire est un art que les Algériens ont perdu voici plus de 15 ans…! Où est donc passé le civisme de l'Algérien ? La politesse et le savoir-vivre ne laissent-t-ils pas place aujourd'hui à une démonstration de vulgarité de surenchères qui finit par irriter Bouddha lui-même ? En attendant la rentrée sociale très appréhendée autant par les chauffeurs que par les usagers, profitons-en de l'air moins pollué.
Souvent, à peine 7h00 du matin, soit au moment où nous prenons encore notre petit-déjeuner, nous pensons déjà au calvaire de la route qu'on doit subir pour rejoindre notre lieu de travail. La circulation à Alger, faut-il le dire, est devenue très difficile de nos jours. Elle est même devenue un vrai supplice chinois pour tous les Algérois, à tel point qu'ils pensent beaucoup plus à leurs déplacements quotidiens qu'aux tâches qui les attendent au travail. Les gens appréhendent surtout les heures de pointe. Chose néanmoins évidente, ou du moins valable pour plusieurs capitales du monde.
Mais la différence chez nous, c'est que les embouteillages durent souvent tout le long de journée. Fallait-il alors s'armer de nerfs d'aciers pour pouvoir donc surmonter cet écueil. Un vrai parcours du combattant ! L'angoisse des fonctionnaires monte d'un cran, surtout lorsqu'ils savent qu'ils sont contraints de prendre un moyen de transport de masse, un autobus généralement. Car, il est impossible qu'ils se permettent un taxi aussi cher pour un ‘'petit trajet'' entre deux localités limitrophes d'Alger, pour cause de compacité de la circulation surtout, qu'un vrai long trajet Alger-Oran par exemple.
Il faut payer au moins 200 DA pour aller d'Alger-Centre vers la périphérie la plus proche. Mais on a tellement appris à vivre avec ce ‘'calvaire routier'' ces dernières années, faut-il l'avouer, que ça nous étonne de remarquer une fluidité de la circulation, inhabituelle, depuis le début de cet été. Et comme pour s'assurer de cette situation bon signe, on a pris la décision d'effectuer une virée à la ville d'Alger.
On a pris, dès lors, un minibus à partir de Chevalley, une localité près d'El-Biar, connue par son grand carrefour aux embouteillages infinis, pour rejoindre Bir-Mourad-Raïs, cette autre localité également très ‘'réputée'' par les encombrements. Habituellement, au cours de l'année scolaire notamment, nous devons patienter au moins une heure et demie de temps pour faire cet itinéraire. Mais à notre grande surprise, nous n'avons même pas eu le temps de feuilleter notre journal que nous avons entendu le receveur crier : terminus ! Ces receveurs privés, signalons-le, sont connus par leur travail à la criée, comme au Souk, à tel point de perturber tous les passagers, ce qui fait que les voyageurs préfèrent plutôt le transport urbain public, l'UTUSA ; «moins de bruit, moins d'attente aux arrêts», attestent-ils.
Mais avant le départ même, Ammi Moh, le chauffeur, avait déjà laissé entendre que la circulation est, en effet, de plus en plus fluide, alors que nous avons engagé une petite discussion avec lui dans ce sens.
Le même chauffeur argua alors, que «depuis que le Cous (actuellement Onou) a pris ses congés, la circulation est devenue très fluide, à même d'avaler des dizaines de kilomètres seulement en quelques dizaines de minutes». Il fait allusion au transport des étudiants —appartenant à l'entreprise privée Tahkout— très distingués sur les routes d'Alger par leur couleur orange. Pour le même itinéraire, avoue-t-il, il y faisait alors parfois plus deux heures de route.
Mais il n'y a pas que ça, le chauffeur évoque entre autres causes, les barrages de la police et de la Gendarmerie nationale dressés, pour raisons de sécurité, tout au long des routes de la capitale. Il a raison, faut-il le dire, car sur chaque route de wilaya, chemin secondaire, ou route expresse, l'on trouve un poste de contrôle de police ou de Gendarmerie. Les postes de contrôle de la police se trouvent en générale au centre d'Alger et les postes de contrôle de la Gendarmerie, se trouvent, eux, dans la périphérie Est et Ouest.
Notre interlocuteur déplore surtout le fait de dresser des barrages même aux routes à grande circulation, les autoroutes. Ammi Moh a soulevé aussi le problème de ces «éternels chantiers» engagés de par toutes les routes de la capitale.
La circulation est, en effet, perturbée par les nombreux chantiers engagés ici et là ; les plus importants chantiers sont le Métro d'Alger, les travaux de réaménagement des eaux, ou des travaux de réalisation de rocades, d'évitements et autres grands travaux routiers.
Il a parlé, en outre, du nombre de véhicules de plus en plus croissant, notamment depuis que les citoyens peuvent se procurer des voitures par «facilité de payement». Ce qui a fait que «les nouveaux permis» se sont multipliés. Ces derniers, dit-il, sont souvent à l'origine des nombreux embouteillages provoqués, que ce soit, dit-il, pour non-maîtrise du volant ou pour non-respect au code de la route. «Les automobilistes provoquent souvent des perturbations au niveau de la circulation surtout au centre d'Alger. Chose qui nécessite souvent l'intervention des agents de l'ordre publique pour séparer les fauteurs de trouble ou verbaliser les plus récalcitrants.»
Ne dit-on pas qu'il faut conduire plutôt pour les autres que pour soi-même. Mais force est de reconnaître que conduire est un art que les Algériens ont perdu voici plus de 15 ans…! Où est donc passé le civisme de l'Algérien ? La politesse et le savoir-vivre ne laissent-t-ils pas place aujourd'hui à une démonstration de vulgarité de surenchères qui finit par irriter Bouddha lui-même ? En attendant la rentrée sociale très appréhendée autant par les chauffeurs que par les usagers, profitons-en de l'air moins pollué.


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