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La «casse-connexion»
pièces détachées d'occasion
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 10 - 2008

Des centaines de véhicules «atterrissent» annuellement dans les marchés parallèles de la pièce détachée pour voitures, appelés communément «la casse».
Des centaines de véhicules «atterrissent» annuellement dans les marchés parallèles de la pièce détachée pour voitures, appelés communément «la casse».
Ce phénomène ne cesse de connaître des proportions alarmantes à travers le territoire national. Pour les professionnels du marché de la pièce détachée, la prolifération sans précédent de ces espaces de fortune constitue un sérieux danger pour l'économie nationale. Ils sont, affirment-ils, devenus la destination privilégiée des citoyens en quête d'une quelconques pièce. Ces marchés à ciel ouvert enregistrent une affluence, qui ne se dément pas, a-t-on constaté au niveau des marchés visités. En matière d'approvisionnement, ils n'en manquent pas. Sur ce volet, les services de sécurités sont catégoriques. Ainsi, des récentes enquêtes ont relevé que les barons des marchés en question sont en étroite relation avec les réseaux maffieux et les groupes terroristes. Actes et chiffres à l'appui, ils révèlent que les marchés clandestins de la pièces détachées sont essentiellement approvisionnés à partir des cercles maffieux et terroristes. Rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou, des dizaines d'associations de malfaiteurs, qui volaient des voitures pour le compte des marchés parallèles, ont été démantelées durant l'année en cours. Tandis que les citoyens témoignent, quant à eux, que certaines routes de la wilaya sont toujours déconseillées. Et pour preuve, il ne se passe pas une journée sans qu'une voiture volée ne soit signalée.
Les réseaux maffieux,
sources d'approvisionnement
Au niveau national, les wilayas les plus touchées sont Alger, Tizi Ouzou, Tlemcen, Oran, Batna, Boumerdes et Setif. A ce propos, il est à signaler que la Gendarmerie nationale a arrêté, à elle seule, en 2007, quelques 900 personnes impliquées dans le vol de 600 véhicules, tandis que 800 autres ont été arrêtées pour le vol de 500 unités, et ce, uniquement au cours de ces 10 mois de l'année 2008. En outre, selon une étude de la Gendarmerie nationale, on apprend qu'entre 2000 et 2007, 18.497 véhicules ont été volés, à travers le territoire national. La wilaya d'Alger occupe la première place en matière de vols enregistrés, suivie des wilayas de Tizi-Ouzou, Oran, Blida et Sétif. Selon les mêmes sources, le vol de véhicules a connu une recrudescence notable, et ce, à partir de 2004.
L'étude de la Gendarmerie retient, également, que le trafic de véhicule est lié au terrorisme et au réseau du crime organisé. A ce sujet, la Gendarmerie a aussi fait état de l'arrestation de « 180 fonctionnaires durant les 10 premiers mois de l'année 2007», soit «plus de 12% des personnes arrêtées en relation avec le trafic de voitures». Par ailleurs, cette situation n'est pas sans impact sur les compagnies d'assurance qui se disent pénalisées par la hausse de vols de voitures en Algérie, particulièrement dans la région du centre 0du pays, où le nombre a atteint 5 à 6 voiture par jour. Signalons, par ailleurs, qu'à l'issue des affaires traitées, les mêmes études ont permis de démontrer que la majorité des véhicules subtilisés par des réseaux maffieux et de soutien au terrorisme attérrisent dans des marchés clandestins de la pièce détachées «d'occasions».
Ces véhicules ont été achetés à des prix très bas, par ceux qui règnent sur les espaces informels et qui, à leur tour, s'occupent de leur désossement pour la vendre ensuite en pièces. «Il y a plusieurs ateliers et garages, spécialisés dans le désossement des voitures. Ces derniers les achètent bien en deça de leur prix réel», témoigne une source sécuritaire, ajoutant que les services de sécurité ont pu mettre la main sur une dizaine d'individus, possédant des ateliers de désossement de voitures volées. De telles situations ont été, également, signalées à travers plusieurs régions du pays. Ce trafic prolifère, faut-il le souligner, par l'absence de contrôle des marchés parallèles de la pièce détachée, ainsi que par la forte demande des citoyens pour la pièce détachée d'occasion. Cette forte demande est aussi la conséquence de son prix abordable et de sa qualité sûre. Au niveau de ces marchés, il est à signaler que toutes les pièces que l'on ne trouve pas auprès des établissements agréés, sont disponibles et proposées à des prix défiant toute concurrence. Les mêmes enquêtes établissent, également, l'existence d'une connexion entre les groupes terroristes et les vendeurs clandestins de pièces détachées. Cette état de fait constitue, relève-t-on, une véritable source de financement pour les hordes terroristes du GSPC.
Les circuits illégaux
Sur ce chapitre, l'on apprend que «l'argent facile et rapide» a encouragé les hordes terroristes, encore en activité, à faire des marchés parallèles, leur source de financement. Poursuivant, sur sa lancée, cette source affirme que «les groupes terroristes volent des voitures soit pour les utiliser lors d'attentats, soit pour les vendre».
Il notera encore, dans le même sillage que des dizaines de personnes ont été arrêtées, dans les wilayas de Boumerdes et de Tizi Ouzou, pour avoir aidé des terroristes dans les marchés informels. «Les revendeurs de pièces détachées pour tous types de véhicules ou d'engins, activant dans des circuits illégaux, sont loin d'être de simples «garagistes » qui attendent simplement l'arrivée d'une voiture quelconque accidentée et réformée. Ils ne sont pas tous de modestes citoyens en quête de quelques dinars afin de couvrir leurs besoins», a-t-il tenu à préciser.
C'est dire donc que ce trafic illégal met sérieusement en péril la paix et la stabilité dans notre pays. A quand un réel plan d'action pour venir à bout de ce phénomène ?
L. C. K.
Ce phénomène ne cesse de connaître des proportions alarmantes à travers le territoire national. Pour les professionnels du marché de la pièce détachée, la prolifération sans précédent de ces espaces de fortune constitue un sérieux danger pour l'économie nationale. Ils sont, affirment-ils, devenus la destination privilégiée des citoyens en quête d'une quelconques pièce. Ces marchés à ciel ouvert enregistrent une affluence, qui ne se dément pas, a-t-on constaté au niveau des marchés visités. En matière d'approvisionnement, ils n'en manquent pas. Sur ce volet, les services de sécurités sont catégoriques. Ainsi, des récentes enquêtes ont relevé que les barons des marchés en question sont en étroite relation avec les réseaux maffieux et les groupes terroristes. Actes et chiffres à l'appui, ils révèlent que les marchés clandestins de la pièces détachées sont essentiellement approvisionnés à partir des cercles maffieux et terroristes. Rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou, des dizaines d'associations de malfaiteurs, qui volaient des voitures pour le compte des marchés parallèles, ont été démantelées durant l'année en cours. Tandis que les citoyens témoignent, quant à eux, que certaines routes de la wilaya sont toujours déconseillées. Et pour preuve, il ne se passe pas une journée sans qu'une voiture volée ne soit signalée.
Les réseaux maffieux,
sources d'approvisionnement
Au niveau national, les wilayas les plus touchées sont Alger, Tizi Ouzou, Tlemcen, Oran, Batna, Boumerdes et Setif. A ce propos, il est à signaler que la Gendarmerie nationale a arrêté, à elle seule, en 2007, quelques 900 personnes impliquées dans le vol de 600 véhicules, tandis que 800 autres ont été arrêtées pour le vol de 500 unités, et ce, uniquement au cours de ces 10 mois de l'année 2008. En outre, selon une étude de la Gendarmerie nationale, on apprend qu'entre 2000 et 2007, 18.497 véhicules ont été volés, à travers le territoire national. La wilaya d'Alger occupe la première place en matière de vols enregistrés, suivie des wilayas de Tizi-Ouzou, Oran, Blida et Sétif. Selon les mêmes sources, le vol de véhicules a connu une recrudescence notable, et ce, à partir de 2004.
L'étude de la Gendarmerie retient, également, que le trafic de véhicule est lié au terrorisme et au réseau du crime organisé. A ce sujet, la Gendarmerie a aussi fait état de l'arrestation de « 180 fonctionnaires durant les 10 premiers mois de l'année 2007», soit «plus de 12% des personnes arrêtées en relation avec le trafic de voitures». Par ailleurs, cette situation n'est pas sans impact sur les compagnies d'assurance qui se disent pénalisées par la hausse de vols de voitures en Algérie, particulièrement dans la région du centre 0du pays, où le nombre a atteint 5 à 6 voiture par jour. Signalons, par ailleurs, qu'à l'issue des affaires traitées, les mêmes études ont permis de démontrer que la majorité des véhicules subtilisés par des réseaux maffieux et de soutien au terrorisme attérrisent dans des marchés clandestins de la pièce détachées «d'occasions».
Ces véhicules ont été achetés à des prix très bas, par ceux qui règnent sur les espaces informels et qui, à leur tour, s'occupent de leur désossement pour la vendre ensuite en pièces. «Il y a plusieurs ateliers et garages, spécialisés dans le désossement des voitures. Ces derniers les achètent bien en deça de leur prix réel», témoigne une source sécuritaire, ajoutant que les services de sécurité ont pu mettre la main sur une dizaine d'individus, possédant des ateliers de désossement de voitures volées. De telles situations ont été, également, signalées à travers plusieurs régions du pays. Ce trafic prolifère, faut-il le souligner, par l'absence de contrôle des marchés parallèles de la pièce détachée, ainsi que par la forte demande des citoyens pour la pièce détachée d'occasion. Cette forte demande est aussi la conséquence de son prix abordable et de sa qualité sûre. Au niveau de ces marchés, il est à signaler que toutes les pièces que l'on ne trouve pas auprès des établissements agréés, sont disponibles et proposées à des prix défiant toute concurrence. Les mêmes enquêtes établissent, également, l'existence d'une connexion entre les groupes terroristes et les vendeurs clandestins de pièces détachées. Cette état de fait constitue, relève-t-on, une véritable source de financement pour les hordes terroristes du GSPC.
Les circuits illégaux
Sur ce chapitre, l'on apprend que «l'argent facile et rapide» a encouragé les hordes terroristes, encore en activité, à faire des marchés parallèles, leur source de financement. Poursuivant, sur sa lancée, cette source affirme que «les groupes terroristes volent des voitures soit pour les utiliser lors d'attentats, soit pour les vendre».
Il notera encore, dans le même sillage que des dizaines de personnes ont été arrêtées, dans les wilayas de Boumerdes et de Tizi Ouzou, pour avoir aidé des terroristes dans les marchés informels. «Les revendeurs de pièces détachées pour tous types de véhicules ou d'engins, activant dans des circuits illégaux, sont loin d'être de simples «garagistes » qui attendent simplement l'arrivée d'une voiture quelconque accidentée et réformée. Ils ne sont pas tous de modestes citoyens en quête de quelques dinars afin de couvrir leurs besoins», a-t-il tenu à préciser.
C'est dire donc que ce trafic illégal met sérieusement en péril la paix et la stabilité dans notre pays. A quand un réel plan d'action pour venir à bout de ce phénomène ?
L. C. K.


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