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Gare aux champignons qui tuent !
Dix wilayas touchées, 39 personnes intoxiquées et trois décès
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 11 - 2008

Les champignons tuent. Cette réalité reconnue, mais encore méconnue par nos citoyens, est aujourd'hui le sujet de larges campagnes de sensibilisation initiées par le ministère de la Santé ainsi que les spécialistes suite à la vague de cas d'intoxication qui a touché dix wilayas du pays causant ainsi un lourd bilan de décès, dont des enfants, et provoquant l'hospitalisation d'urgence de nombreux autres.
Les champignons tuent. Cette réalité reconnue, mais encore méconnue par nos citoyens, est aujourd'hui le sujet de larges campagnes de sensibilisation initiées par le ministère de la Santé ainsi que les spécialistes suite à la vague de cas d'intoxication qui a touché dix wilayas du pays causant ainsi un lourd bilan de décès, dont des enfants, et provoquant l'hospitalisation d'urgence de nombreux autres.
A Bordj Bou-Arreridj, Khenchla, Jijel, Guelma ainsi qu'à d'autres wilayas, l'on signale aujourd'hui plusieurs cas d'intoxication causés par l'ingestion de champignon toxique sauvage. Les spécialistes sont unanimes. Il est impératif d'adopter un plan de lutte et de prévention, axé premièrement sur la sensibilisation de la société civile ainsi que l'interdiction rigoureuse de la vente de cette plante dans les marchés et sur les routes. «La consommation de champignon toxique est à même d'engendrer la mort si une assistance médicale rapide n'est pas assurée à la personne intoxiquée, d'où les décès signalés dans quelques régions rurales dont les habitants se trouvent à des centaines de kilomètres, loin des structures sanitaires», révèle une spécialiste en toxicologie.
En effet, les spécialistes s'accordent à confirmer que le phénomène prend une ampleur inquiétante et ce, eu égard aux «changements climatiques qui ont favorisé l'évolution, sur nos terres, de nombreuses espèces de plantes de champignons dont la toxicité est fatale pour notre santé», estime Dr Ouaguenoune, médecin généraliste. Elle signale également que les pluies torrentielles ont beaucoup contribué dans l'évolution de ces espèces.
Sur un autre chapitre, la spécialiste met en cause le mode de cueillette des champignons, opéré souvent par des jeunes ignorant en la matière. «Le monde des champignons est très complexe. Parmi les milliers d'espèces présentes dans nos forêts et campagnes, seule une trentaine serait dangereuse pour l'homme. Cependant, la reconnaissance de ces espèces dangereuses est souvent peu évidente pour le profane», déclare-t-elle. Et d'ajouter que la confusion qui se fait entre un champignon toxique et un champignon comestible est l'une des premières causes d'intoxication. Elle ajoute sur un autre chapitre qu'en cas d'intoxication, le problème de l'identification est bien souvent insoluble et il ne reste plus que la clinique pour se faire une idée de la toxicité du champignon ingéré.
La malvie derrière
la propagation du phénomène
Dans un autre contexte, des observateurs avertis nous apprennent que la consommation des champignons est entrée dans les habitudes alimentaires de nombreuses familles algériennes. Les conditions de vie déplorables poussent les gens, particulièrement, les enfants à recourir à la vente des champignons, dans les marchés et sur le bord de la route, un commerce fort lucratif.
«Je vends depuis longtemps des champignons, récoltés par les enfants de la forêt, à mes clients qui sont nombreux. Je n'ai aucune idée de ce qui fait la différence entre un champignon toxique et un autre comestible. Tout ce qui m'importe est que mes nombreux clients achètent les champignons à 150 DA le kilos, ce qui me permet de gagner ma vie», témoigne Mohamed, jeune vendeur âgé de 18 ans.
En effet, si en Europe et en France la récolte des champignons est soumise à des règles rigoureuses et est effectuée par des spécialistes en la matière à même de différencier entre un champignon comestible et un autre toxique, en Algérie la cueillette se fait d'une manière extrêmement anarchique, d'où ces cas d'intoxication mortelle.
Des cas d'intoxication dans plusieurs wilayas
L'automne est la période propice à la survenue de la majorité des intoxications. Le nombre des cas signalés témoigne, par ailleurs, de l'ampleur de la situation. En effet, l'on apprend de sources proches du ministère de la Santé que plus de dix wilayas sont affectées par cette poussée d'intoxications. Bord Bou-Arreridj se trouve à la tête des wilayas touchées avec 3 décès et 24 victimes hospitalisés dans les hôpitaux d'El Bordj, d'El Ketar, et de Bab el-Oued. L'on enregistre aussi deux décès et 14 intoxications. Il est à signaler que le chef du service de médecine légiste du CHU de Constantine a signalé encore quatre cas de décès, dont des enfants, lors de ces derniers jours. L'autopsie avait révélé que le motif du décès est une intoxication occasionnée par un champignon toxique.
Un plan de lutte pour contrecarrer le fléau
Pour endiguer le phénomène des intoxications, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales exhortent tous les walis, présidents d'APC et chefs de daira à adopter des mesures rigoureuses dont l'interdiction de la commercialisation de tous les types de champignons ainsi que la soumission de l'opération de la récolte de ces plantes à des règles strictes. Dans le même contexte, les services de sécurité et les équipes compétentes du ministère du Commerce et les bureaux municipaux d'hygiène ont procédé à la saisie des champignons vendus le long des routes.
Il est à noter enfin que le ministère de la Santé met en garde les citoyens contre la consommation des champignons sauvages et ce, au égard à leur grande toxicité susceptible d'engendrer la mort.
D. S.
A Bordj Bou-Arreridj, Khenchla, Jijel, Guelma ainsi qu'à d'autres wilayas, l'on signale aujourd'hui plusieurs cas d'intoxication causés par l'ingestion de champignon toxique sauvage. Les spécialistes sont unanimes. Il est impératif d'adopter un plan de lutte et de prévention, axé premièrement sur la sensibilisation de la société civile ainsi que l'interdiction rigoureuse de la vente de cette plante dans les marchés et sur les routes. «La consommation de champignon toxique est à même d'engendrer la mort si une assistance médicale rapide n'est pas assurée à la personne intoxiquée, d'où les décès signalés dans quelques régions rurales dont les habitants se trouvent à des centaines de kilomètres, loin des structures sanitaires», révèle une spécialiste en toxicologie.
En effet, les spécialistes s'accordent à confirmer que le phénomène prend une ampleur inquiétante et ce, eu égard aux «changements climatiques qui ont favorisé l'évolution, sur nos terres, de nombreuses espèces de plantes de champignons dont la toxicité est fatale pour notre santé», estime Dr Ouaguenoune, médecin généraliste. Elle signale également que les pluies torrentielles ont beaucoup contribué dans l'évolution de ces espèces.
Sur un autre chapitre, la spécialiste met en cause le mode de cueillette des champignons, opéré souvent par des jeunes ignorant en la matière. «Le monde des champignons est très complexe. Parmi les milliers d'espèces présentes dans nos forêts et campagnes, seule une trentaine serait dangereuse pour l'homme. Cependant, la reconnaissance de ces espèces dangereuses est souvent peu évidente pour le profane», déclare-t-elle. Et d'ajouter que la confusion qui se fait entre un champignon toxique et un champignon comestible est l'une des premières causes d'intoxication. Elle ajoute sur un autre chapitre qu'en cas d'intoxication, le problème de l'identification est bien souvent insoluble et il ne reste plus que la clinique pour se faire une idée de la toxicité du champignon ingéré.
La malvie derrière
la propagation du phénomène
Dans un autre contexte, des observateurs avertis nous apprennent que la consommation des champignons est entrée dans les habitudes alimentaires de nombreuses familles algériennes. Les conditions de vie déplorables poussent les gens, particulièrement, les enfants à recourir à la vente des champignons, dans les marchés et sur le bord de la route, un commerce fort lucratif.
«Je vends depuis longtemps des champignons, récoltés par les enfants de la forêt, à mes clients qui sont nombreux. Je n'ai aucune idée de ce qui fait la différence entre un champignon toxique et un autre comestible. Tout ce qui m'importe est que mes nombreux clients achètent les champignons à 150 DA le kilos, ce qui me permet de gagner ma vie», témoigne Mohamed, jeune vendeur âgé de 18 ans.
En effet, si en Europe et en France la récolte des champignons est soumise à des règles rigoureuses et est effectuée par des spécialistes en la matière à même de différencier entre un champignon comestible et un autre toxique, en Algérie la cueillette se fait d'une manière extrêmement anarchique, d'où ces cas d'intoxication mortelle.
Des cas d'intoxication dans plusieurs wilayas
L'automne est la période propice à la survenue de la majorité des intoxications. Le nombre des cas signalés témoigne, par ailleurs, de l'ampleur de la situation. En effet, l'on apprend de sources proches du ministère de la Santé que plus de dix wilayas sont affectées par cette poussée d'intoxications. Bord Bou-Arreridj se trouve à la tête des wilayas touchées avec 3 décès et 24 victimes hospitalisés dans les hôpitaux d'El Bordj, d'El Ketar, et de Bab el-Oued. L'on enregistre aussi deux décès et 14 intoxications. Il est à signaler que le chef du service de médecine légiste du CHU de Constantine a signalé encore quatre cas de décès, dont des enfants, lors de ces derniers jours. L'autopsie avait révélé que le motif du décès est une intoxication occasionnée par un champignon toxique.
Un plan de lutte pour contrecarrer le fléau
Pour endiguer le phénomène des intoxications, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales exhortent tous les walis, présidents d'APC et chefs de daira à adopter des mesures rigoureuses dont l'interdiction de la commercialisation de tous les types de champignons ainsi que la soumission de l'opération de la récolte de ces plantes à des règles strictes. Dans le même contexte, les services de sécurité et les équipes compétentes du ministère du Commerce et les bureaux municipaux d'hygiène ont procédé à la saisie des champignons vendus le long des routes.
Il est à noter enfin que le ministère de la Santé met en garde les citoyens contre la consommation des champignons sauvages et ce, au égard à leur grande toxicité susceptible d'engendrer la mort.
D. S.


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