En 2010, une personne sur cinq sera obèse dans le monde, selon les estimations de l'organisation mondiale de la santé. Voilà de quoi aiguiser l'appétit des fabricants de vêtements de grandes tailles qui voient dans l'obésité des hommes et des femmes un marché juteux et plein d'avenir. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, il était bien difficile pour une femme un peu ronde ou même obèse de trouver un vêtement à sa convenance. En 2010, une personne sur cinq sera obèse dans le monde, selon les estimations de l'organisation mondiale de la santé. Voilà de quoi aiguiser l'appétit des fabricants de vêtements de grandes tailles qui voient dans l'obésité des hommes et des femmes un marché juteux et plein d'avenir. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, il était bien difficile pour une femme un peu ronde ou même obèse de trouver un vêtement à sa convenance. Aujourd'hui encore, moins d'un tiers des Algériens déclarent avoir beaucoup de mal à trouver leur taille de vêtement dans les magasins dont l'offre en matière d'habillement et de prêt-à-porter est nettement discriminatoire. Ils sont gros, foncièrement gros. Et c'est là leur problème capital. Comment trouver des vêtements sur mesure ? Pour cela, ils font le tour des marchés en quête de pantalons, de vestes, de pull-over et de jean grande taille, mais ils affichent la plupart du temps une mine insatisfaite à leur sortie des boutiques où un sérieux problème s'impose : les grandes tailles font cruellement défaut. «Je pèse 104 kilos pour 174 cm et je ne trouve absolument pas quoi porter. Faire des courses à Alger est une pénible tâche. Non seulement nous sommes stigmatisés par la société, mais nous ne trouvons souvent pas des vêtements à notre taille», confie, d'un ton plaintif, Karima, 25 ans. Houria, à son tour, femme au foyer la quarantaine dépassée, avoue faire appel à la couturière du quartier pour lui coudre des vêtements sur mesure. «J'ai beau faire le tour des boutiques à Alger, mais rares sont les magasins qui proposent des fringues pour des obèses comme moi», constate-t-elle. Et d'ajouter plus loin qu'elle a souvent affaire à des vendeurs peu courtois qui lui lancent des critiques qui l'incommodent. «La discrimination est criante en matière de prêt-à-porter. Alors que l'offre dans les magasins est influencée par le culte de la minceur, nous n'avons droit qu'à des articles peu adaptés», regrette-t-elle. Face à la demande croissante et notamment insatisfaite des personnes obèses en Algérie, il semble que quelques industriels de l'habillement ont décidé d'investir ce créneau. Pour preuve, de plus en plus de boutiques de prêt-à-porter situées à la capitale commencent à consacrer aujourd'hui un espace considérable pour le prêt-à-porter des obèses. Dans ce sens, de nombreux commerçants affirment s'être rendu compte de la problématique de l'habillement des obèses et se sont tournés vers ce commerce qui s'avère juteux à plus d'un titre. Mohamed, propriétaire d'une boutique de prêt-à-porter à Alger, affirme s'être spécialisé depuis plus de six ans dans l'habillement des personnes obèses, une clientèle importante. Pour ce commerçant qui exerce depuis 15 ans, la demande des personnes qui demandent des tailles au-delà de 46 est en constante augmentation. Le propriétaire de la boutique affirme que ses clientes viennent même des régions éloignées pour faire leurs emplettes. «Plusieurs de mes clientes prennent attache avec moi dès la fin de la saison pour leur garantir les vêtements de la saison qui arrive. Quant aux vêtements de grande taille, je les importe des grandes maisons de mode russe et italienne», indique-t-il. Sur un autre chapitre, notre interlocuteur a tenu à nous affirmer que bon nombre de ces collègues commerçants s'abstiennent d'importer les vêtements de grandes tailles vu leur taxe élevée. A Rouiba, la boutique Kolorado expose à son tour, une panoplie de vêtements, de chaussures et de lingerie fine pour les personnes souffrant de surpoids. «Inutile de s'inquiéter quand on est gros. A Kolorado, on est bien servi», atteste Karim, le propriétaire qui possède trois autres boutiques au niveau de la capitale. «Nous exposons ici toutes sortes d'articles d'habillement pour les obèses. Les tailles de vêtements vont de 52 jusqu'à 70, tandis que pour les chaussures, les pointures disponibles vont de 45 à 52», explique-t-il. Et d'ajouter que le marché du prêt-à-porter des obèses est fort juteux. Il est vrai, ajoute-t-il, que les articles sont vendus 30 % plus chers que les vêtements de petite taille mais cela est dû à la taxe élevée à laquelle est assujeti l'importateur. Dans le même sillage, Karim a nié l'existence de problème dans l'importation des vêtements de grande taille affirmant qu'il se déplace lui-même pour s'assurer de la qualité et de la quantité des articles achetés. De leur côté, les clients, dont majoritairement des femmes, affichent une mine satisfaite à leur sortie de ces boutiques qui leur épargne une véritable corvée. Nadia, une cliente permanente de la boutique Kolorado, à Rouiba, n'a pas manqué de manifester sa satisfaction quant à la qualité et la disponibilité des vêtements de grande taille. «Même si les prix de ces vêtements sont un peu plus élevés par rapport aux petites tailles, cela ne me gêne point. Il m'est arrivé de porter longtemps le même pantalon ou la même jupe à cause du manque de ces articles dans les magasins», affirme-t-elle. Enfin, il serait important de signaler que le marché du prêt-à-porter des obèses est encore chez nous à ses débuts. Même si les rondeurs deviennent un fait social et une nouvelle source de profits, relèvent en dernier lieu de nombreux commerçants. D. S. Aujourd'hui encore, moins d'un tiers des Algériens déclarent avoir beaucoup de mal à trouver leur taille de vêtement dans les magasins dont l'offre en matière d'habillement et de prêt-à-porter est nettement discriminatoire. Ils sont gros, foncièrement gros. Et c'est là leur problème capital. Comment trouver des vêtements sur mesure ? Pour cela, ils font le tour des marchés en quête de pantalons, de vestes, de pull-over et de jean grande taille, mais ils affichent la plupart du temps une mine insatisfaite à leur sortie des boutiques où un sérieux problème s'impose : les grandes tailles font cruellement défaut. «Je pèse 104 kilos pour 174 cm et je ne trouve absolument pas quoi porter. Faire des courses à Alger est une pénible tâche. Non seulement nous sommes stigmatisés par la société, mais nous ne trouvons souvent pas des vêtements à notre taille», confie, d'un ton plaintif, Karima, 25 ans. Houria, à son tour, femme au foyer la quarantaine dépassée, avoue faire appel à la couturière du quartier pour lui coudre des vêtements sur mesure. «J'ai beau faire le tour des boutiques à Alger, mais rares sont les magasins qui proposent des fringues pour des obèses comme moi», constate-t-elle. Et d'ajouter plus loin qu'elle a souvent affaire à des vendeurs peu courtois qui lui lancent des critiques qui l'incommodent. «La discrimination est criante en matière de prêt-à-porter. Alors que l'offre dans les magasins est influencée par le culte de la minceur, nous n'avons droit qu'à des articles peu adaptés», regrette-t-elle. Face à la demande croissante et notamment insatisfaite des personnes obèses en Algérie, il semble que quelques industriels de l'habillement ont décidé d'investir ce créneau. Pour preuve, de plus en plus de boutiques de prêt-à-porter situées à la capitale commencent à consacrer aujourd'hui un espace considérable pour le prêt-à-porter des obèses. Dans ce sens, de nombreux commerçants affirment s'être rendu compte de la problématique de l'habillement des obèses et se sont tournés vers ce commerce qui s'avère juteux à plus d'un titre. Mohamed, propriétaire d'une boutique de prêt-à-porter à Alger, affirme s'être spécialisé depuis plus de six ans dans l'habillement des personnes obèses, une clientèle importante. Pour ce commerçant qui exerce depuis 15 ans, la demande des personnes qui demandent des tailles au-delà de 46 est en constante augmentation. Le propriétaire de la boutique affirme que ses clientes viennent même des régions éloignées pour faire leurs emplettes. «Plusieurs de mes clientes prennent attache avec moi dès la fin de la saison pour leur garantir les vêtements de la saison qui arrive. Quant aux vêtements de grande taille, je les importe des grandes maisons de mode russe et italienne», indique-t-il. Sur un autre chapitre, notre interlocuteur a tenu à nous affirmer que bon nombre de ces collègues commerçants s'abstiennent d'importer les vêtements de grandes tailles vu leur taxe élevée. A Rouiba, la boutique Kolorado expose à son tour, une panoplie de vêtements, de chaussures et de lingerie fine pour les personnes souffrant de surpoids. «Inutile de s'inquiéter quand on est gros. A Kolorado, on est bien servi», atteste Karim, le propriétaire qui possède trois autres boutiques au niveau de la capitale. «Nous exposons ici toutes sortes d'articles d'habillement pour les obèses. Les tailles de vêtements vont de 52 jusqu'à 70, tandis que pour les chaussures, les pointures disponibles vont de 45 à 52», explique-t-il. Et d'ajouter que le marché du prêt-à-porter des obèses est fort juteux. Il est vrai, ajoute-t-il, que les articles sont vendus 30 % plus chers que les vêtements de petite taille mais cela est dû à la taxe élevée à laquelle est assujeti l'importateur. Dans le même sillage, Karim a nié l'existence de problème dans l'importation des vêtements de grande taille affirmant qu'il se déplace lui-même pour s'assurer de la qualité et de la quantité des articles achetés. De leur côté, les clients, dont majoritairement des femmes, affichent une mine satisfaite à leur sortie de ces boutiques qui leur épargne une véritable corvée. Nadia, une cliente permanente de la boutique Kolorado, à Rouiba, n'a pas manqué de manifester sa satisfaction quant à la qualité et la disponibilité des vêtements de grande taille. «Même si les prix de ces vêtements sont un peu plus élevés par rapport aux petites tailles, cela ne me gêne point. Il m'est arrivé de porter longtemps le même pantalon ou la même jupe à cause du manque de ces articles dans les magasins», affirme-t-elle. Enfin, il serait important de signaler que le marché du prêt-à-porter des obèses est encore chez nous à ses débuts. Même si les rondeurs deviennent un fait social et une nouvelle source de profits, relèvent en dernier lieu de nombreux commerçants. D. S.
