C‘est dans une atmosphère pleine d‘émotion et de tristesse qu‘a eu lieu jeudi dernier à Merouana la cérémonie d‘enterrement d‘Ammar Negadi, le doyen du Mouvement culturel amazigh dans les Aurès. Dès les premières heures de la journée, les rues de cette ville connurent un mouvement inhabituel. De nombreux citoyens affluaient en effet de partout et pressaient le pas pour aller rejoindre l‘ancienne mosquée de la ville où auront lieu les cérémonies funéraires. Une foule nombreuse s‘est constituée, ainsi, devant la mosquée attendant l‘arrivée du cortège funéraire. En plus des habitants de Merouana, des centaines de citoyens venus des quatre coins des Aurès ont tenu, par leur présence, à rendre hommage au grand militant que fut Dadda Ammar. Bravant le froid et la neige, ils sont venus, en effet, de toutes parts, de Khenchela, de Batna, de Biskra, d‘Oum-El-Bouaghi et même d‘Alger pour accompagner le défunt à sa dernière demeure. On pouvait remarquer, entre autres citoyens, les animateurs du MCA, les responsables du mouvement citoyen dans les Aurès, les présidents d‘associations culturelles amazighes et des centaines de citoyens anonymes qui ne connaissaient même pas le défunt mais qui vouaient beaucoup de respect et d‘admiration pour celui qui a frayé le chemin au mouvement culturel amazigh dans les Aurès. Salim Yezza, figure de proue du mouvement citoyen, était très ému, retenant difficilement ses larmes. "Je ne le connaissais pas personnellement, nous dit-il, mais Dadda Ammar représentait, pour nous et pour notre génération un monument incarnant le combat millénaire des Auressiens contre le déni identitaire". Prenant la parole à cette occasion, Saci Abdi, un autre militant très connu dans la région, a retracé la vie du regretté en invoquant ses grandes qualités humaines et surtout son combat pour la reconnaissance de l‘identité de son peuple. "Aujourd‘hui, c‘est l‘une des étoiles qui s‘est éteinte dans le ciel ténébreux auressien", dit-il à une assistance médusée qui n‘en revenait pas de la disparition du fils de Bellezma.Les nombreux jeunes militants qui semblaient s‘en vouloir de ne pas avoir connu Dadda Ammar de son vivant, avaient du mal à quitter le cimetière. Ainsi et pour contenir l‘émotion de ces jeunes, il a été décidé d‘organiser mardi prochain un autre cérémonie pour rendre un hommage à la hauteur de celui qui a, rappelons-le, conçu pour la première fois le calendrier berbère. Un seul message se lit sur tous les visages des militants présents en force ce jeudi à Merouana : "Repose en paix Dadda Ammar, on ne t‘oubliera jamais". S. G. C‘est dans une atmosphère pleine d‘émotion et de tristesse qu‘a eu lieu jeudi dernier à Merouana la cérémonie d‘enterrement d‘Ammar Negadi, le doyen du Mouvement culturel amazigh dans les Aurès. Dès les premières heures de la journée, les rues de cette ville connurent un mouvement inhabituel. De nombreux citoyens affluaient en effet de partout et pressaient le pas pour aller rejoindre l‘ancienne mosquée de la ville où auront lieu les cérémonies funéraires. Une foule nombreuse s‘est constituée, ainsi, devant la mosquée attendant l‘arrivée du cortège funéraire. En plus des habitants de Merouana, des centaines de citoyens venus des quatre coins des Aurès ont tenu, par leur présence, à rendre hommage au grand militant que fut Dadda Ammar. Bravant le froid et la neige, ils sont venus, en effet, de toutes parts, de Khenchela, de Batna, de Biskra, d‘Oum-El-Bouaghi et même d‘Alger pour accompagner le défunt à sa dernière demeure. On pouvait remarquer, entre autres citoyens, les animateurs du MCA, les responsables du mouvement citoyen dans les Aurès, les présidents d‘associations culturelles amazighes et des centaines de citoyens anonymes qui ne connaissaient même pas le défunt mais qui vouaient beaucoup de respect et d‘admiration pour celui qui a frayé le chemin au mouvement culturel amazigh dans les Aurès. Salim Yezza, figure de proue du mouvement citoyen, était très ému, retenant difficilement ses larmes. "Je ne le connaissais pas personnellement, nous dit-il, mais Dadda Ammar représentait, pour nous et pour notre génération un monument incarnant le combat millénaire des Auressiens contre le déni identitaire". Prenant la parole à cette occasion, Saci Abdi, un autre militant très connu dans la région, a retracé la vie du regretté en invoquant ses grandes qualités humaines et surtout son combat pour la reconnaissance de l‘identité de son peuple. "Aujourd‘hui, c‘est l‘une des étoiles qui s‘est éteinte dans le ciel ténébreux auressien", dit-il à une assistance médusée qui n‘en revenait pas de la disparition du fils de Bellezma.Les nombreux jeunes militants qui semblaient s‘en vouloir de ne pas avoir connu Dadda Ammar de son vivant, avaient du mal à quitter le cimetière. Ainsi et pour contenir l‘émotion de ces jeunes, il a été décidé d‘organiser mardi prochain un autre cérémonie pour rendre un hommage à la hauteur de celui qui a, rappelons-le, conçu pour la première fois le calendrier berbère. Un seul message se lit sur tous les visages des militants présents en force ce jeudi à Merouana : "Repose en paix Dadda Ammar, on ne t‘oubliera jamais". S. G.