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«Réduire la production ne garantit pas la hausse des prix»
Samira Ghaouar, experte économiste spécialisée en pétrole
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 12 - 2008

L'experte économiste jordanienne spécialisée en pétrole estime que la hausse des prix n'est pas probable avec les conditions économiques actuelles. Selon elle les prix du pétrole ne dépendent pas seulement de l'offre mais de la demande aussi. Si l'Opep est en mesure de contrôler la production, elle ne peut pas le faire avec la consommation. Ainsi, elle ne peut pas rehausser les prix dans tous les cas. Tout ce qu'elle peut faire c'est arrêter la chute des prix selon l'analyse de cette experte.
Quelle est l'importance de la
réunion de l'Opep de cette année par rapport aux précédentes ?
Cette réunion intervient dans des conditions très critiques que ce soit pour les producteurs de pétrole ou pour les consommateurs. L'économie des pays industrialisés est en régression. Il ne s'agit plus d'une simple crise financière puisque les signes d'une crise économique commencent à se faire ressentir. Les pays émergents ne sont pas épargnés, notamment ceux qui produisent et exportent les hydrocarbures. Ces pays avaient connu une période où la demande sur le pétrole et les prix avaient atteint leur paroxysme. La dégringolade des prix peut ainsi menacer l'avenir économique des pays dont les revenus proviennent principalement des recettes pétrolières. C'est la spécificité de ces conditions qui fait de la réunion de cette année une réunion assez spéciale pour les deux parties : les consommateurs et les producteurs.
Quelle est la véritable raison de la dégringolade des prix du pétrole sur les marchés internationaux ?
Certains ministres de l'Energie des pays membres de l'Opep estiment que c'est la spéculation qui a conduit à la baisse des prix et appellent à l'exclusion des spéculateurs du marché. Personnellement, je ne partage pas cette vision. Je pense que la baisse des prix résulte de la baisse de la demande qui résulte elle-même de la crise financière que connaît le monde depuis quelque temps.
La réduction de la production est-elle la meilleure solution pour
équilibrer le marché du pétrole ?
Cela dépend du taux de la réduction. Je pense que l'Opep doit réduire la production de façon à mettre sur le marché des quantités qui correspondent tout justement à la demande. Autrement dit, l'Opep ne doit pas produire des quantités qui dépassent le besoins du marché. Une réduction excessive risque d'avoir des répercussions négatives sur l'économie mondiale. Si l'économie des pays industrialisés régresse encore, sa demande en énergie va diminuer encore plus. Les pays producteurs risquent ainsi de se retrouver dans un cercle vicieux.
Quel est le taux de réduction en mesure d'équilibrer le marché ?
Je ne pourrai vous donner une estimation. Les membres de l'Opep parlent d'une réduction qui varie entre un million et demi et deux millions de barils par jour.
La réduction de la production
est-elle en mesure de rehausser les prix ?
Les prix du pétrole ne dépendent pas des décisions de l'Opep, mais d'une équation économique très compliquée dans laquelle interviennent plusieurs éléments. L'Organisation ne peut pas contrôler la demande qui est un élément phare dans cette équation. Dans les conditions actuelles, je pense que l'Opep n'y peut pas grand-chose pour rehausser les prix. Ce qu'elle peut, par contre, c'est éviter la poursuite de leur chute en équilibrant l'offre selon la demande.
Qu'en est il de l'adhésion
de la Russie à l'Opep ?
Je ne pense pas que la Russie soit « sérieuse » s'agissant de son adhésion à l'Opep. Tout ce que peut espérer le cartel de la Russie c'est quelques mots de soutien prononcés dans des discours, pas plus. La Russie prétend qu'elle va réduire sa production en guise de soutien à l'Opep, ce qui est faux. La Russie est contrainte de réduire sa production dans toutes les circonstances à cause de la baisse de la demande, d'une part, et pour des raisons internes qui ont un rapport avec l'industrie russe. Sur un plan politique, elle a besoin d'afficher sur le plan international qu'elle a des alliés (les pays membres de l'Opep).
Plusieurs fois, le cartel est sorti avec des décisions qui n'ont pas été respectées. Ce scénario
risque-t-il de se répéter ?
Je ne le pense pas. Si les décisions de réduire la production n'avaient pas été respectées auparavant, c'est parce que les prix du pétrole étaient très attrayants. La situation n'est pas la même aujourd'hui. Les membres de l'Opep n'ont pas le choix, ils doivent réduire la production pour stabiliser les prix. Ce sont leurs économies basées principalement sur les recettes pétrolières, qui sont en jeu, et je suppose que cet élément est en mesure de les pousser à rester les décisions qui seront prises. De plus, le plus grand producteur, l'Arabie saoudite, est très déterminé à réduire sa production.
L. B.
L'experte économiste jordanienne spécialisée en pétrole estime que la hausse des prix n'est pas probable avec les conditions économiques actuelles. Selon elle les prix du pétrole ne dépendent pas seulement de l'offre mais de la demande aussi. Si l'Opep est en mesure de contrôler la production, elle ne peut pas le faire avec la consommation. Ainsi, elle ne peut pas rehausser les prix dans tous les cas. Tout ce qu'elle peut faire c'est arrêter la chute des prix selon l'analyse de cette experte.
Quelle est l'importance de la
réunion de l'Opep de cette année par rapport aux précédentes ?
Cette réunion intervient dans des conditions très critiques que ce soit pour les producteurs de pétrole ou pour les consommateurs. L'économie des pays industrialisés est en régression. Il ne s'agit plus d'une simple crise financière puisque les signes d'une crise économique commencent à se faire ressentir. Les pays émergents ne sont pas épargnés, notamment ceux qui produisent et exportent les hydrocarbures. Ces pays avaient connu une période où la demande sur le pétrole et les prix avaient atteint leur paroxysme. La dégringolade des prix peut ainsi menacer l'avenir économique des pays dont les revenus proviennent principalement des recettes pétrolières. C'est la spécificité de ces conditions qui fait de la réunion de cette année une réunion assez spéciale pour les deux parties : les consommateurs et les producteurs.
Quelle est la véritable raison de la dégringolade des prix du pétrole sur les marchés internationaux ?
Certains ministres de l'Energie des pays membres de l'Opep estiment que c'est la spéculation qui a conduit à la baisse des prix et appellent à l'exclusion des spéculateurs du marché. Personnellement, je ne partage pas cette vision. Je pense que la baisse des prix résulte de la baisse de la demande qui résulte elle-même de la crise financière que connaît le monde depuis quelque temps.
La réduction de la production est-elle la meilleure solution pour
équilibrer le marché du pétrole ?
Cela dépend du taux de la réduction. Je pense que l'Opep doit réduire la production de façon à mettre sur le marché des quantités qui correspondent tout justement à la demande. Autrement dit, l'Opep ne doit pas produire des quantités qui dépassent le besoins du marché. Une réduction excessive risque d'avoir des répercussions négatives sur l'économie mondiale. Si l'économie des pays industrialisés régresse encore, sa demande en énergie va diminuer encore plus. Les pays producteurs risquent ainsi de se retrouver dans un cercle vicieux.
Quel est le taux de réduction en mesure d'équilibrer le marché ?
Je ne pourrai vous donner une estimation. Les membres de l'Opep parlent d'une réduction qui varie entre un million et demi et deux millions de barils par jour.
La réduction de la production
est-elle en mesure de rehausser les prix ?
Les prix du pétrole ne dépendent pas des décisions de l'Opep, mais d'une équation économique très compliquée dans laquelle interviennent plusieurs éléments. L'Organisation ne peut pas contrôler la demande qui est un élément phare dans cette équation. Dans les conditions actuelles, je pense que l'Opep n'y peut pas grand-chose pour rehausser les prix. Ce qu'elle peut, par contre, c'est éviter la poursuite de leur chute en équilibrant l'offre selon la demande.
Qu'en est il de l'adhésion
de la Russie à l'Opep ?
Je ne pense pas que la Russie soit « sérieuse » s'agissant de son adhésion à l'Opep. Tout ce que peut espérer le cartel de la Russie c'est quelques mots de soutien prononcés dans des discours, pas plus. La Russie prétend qu'elle va réduire sa production en guise de soutien à l'Opep, ce qui est faux. La Russie est contrainte de réduire sa production dans toutes les circonstances à cause de la baisse de la demande, d'une part, et pour des raisons internes qui ont un rapport avec l'industrie russe. Sur un plan politique, elle a besoin d'afficher sur le plan international qu'elle a des alliés (les pays membres de l'Opep).
Plusieurs fois, le cartel est sorti avec des décisions qui n'ont pas été respectées. Ce scénario
risque-t-il de se répéter ?
Je ne le pense pas. Si les décisions de réduire la production n'avaient pas été respectées auparavant, c'est parce que les prix du pétrole étaient très attrayants. La situation n'est pas la même aujourd'hui. Les membres de l'Opep n'ont pas le choix, ils doivent réduire la production pour stabiliser les prix. Ce sont leurs économies basées principalement sur les recettes pétrolières, qui sont en jeu, et je suppose que cet élément est en mesure de les pousser à rester les décisions qui seront prises. De plus, le plus grand producteur, l'Arabie saoudite, est très déterminé à réduire sa production.
L. B.


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