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«Il nous est très difficile d'exporter vers l'Europe»
M. M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 02 - 2009

Conduisant une délégation d'une cinquantaine d'entreprises algériennes qui ont pris part à la Convention France Maghreb 2009 à Paris, Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat CAP a eu l'amabilité de répondre à nos questions en marge de cet évènement. Il est revenu dans cet entretien sur les objectifs du patronat algérien à travers la participation à cette importante manifestation économique, les blocages bureaucratiques, sempiternel problématique tant pour les investisseurs étrangers que pour les exportateurs algériens. Il mise néanmoins sur une démarche maghrébine commune pour s'affranchir du carcan bureaucratique et impulser une zone économique maghrébine plus à même de drainer l'investissement.
Midi Libre : Quelle est votre contribution dans cette édition 2008 de la convention France Maghreb ?
M. M'rakech : La Confédération algérienne du patronat est venue porter des projets concrets parce que nous sommes engagés dans le cadre du défi du développement économique et social du pays. Ainsi, nous sommes venus à la convention France Maghreb faire valoir nos capacités et nos atouts. Cette année, nous sommes soutenus par une délégation de 50 entreprises et dans leurs bagages des dossiers et des projets concrets. Nous avons toutes les conditions de réussite, ce qui nous manquait c'est accompagner ces conditions par des mesures appropriées qui ne sont pas que financières, mais qui passent par le règlement des questions bureaucratiques. Aujourd'hui, sur le plan des lois, nous avons un arsenal approprié. Seulement, la mise en œuvre ralentit ou donne une autre issue de la vision fondamentale des lois. C'est évidemment une des faiblesses, sinon la seule que nous avons actuellement. Tout le reste est accessoire. Aujourd'hui, l'Algérie peut s'enorgueillir d'avoir un marché porteur et des conditions financières, des compétences avérées pour accompagner et mettre en œuvre les projets d'investissements. Il y a en effet un grand ensemble qui nous donne un grand avantage en cette période de récession. C'est cela le message que nous avons porté.
Est-ce que les besoins ont pu être identifiés de part et d'autres?
Nous avons rencontré plusieurs parties dans ce salon. Les besoins ont été ciblés et les engagements que nous avons eus nous laissent très optimistes. C'est la première fois que les Algériens viennent avec des projets. Cela veut dire que nous ne sommes plus dans la logique de partir en France ou ailleurs pour acquérir du matériel. Nous sommes venus vendre nos projets. Les opérateurs français ou franco-algériens qui étaient présents à la convention France Maghreb ont compris que l'Algérie a observé une avancée considérable et, qu'en cela, la conjoncture actuelle était opportune pour réaliser des affaires en Algérie. Je peux d'ores et déjà vous révéler que nous avons rencontré des opérateurs prêts à relever ce défi. Même les institutions françaises se sont montrées très réceptives à notre message. Nous avons enclenché de par cette rencontre une action qui nous tenait à cœur et qui sera suivie d'une manière constante et régulière.
Combien de projets ont pu être ciblés et dans quels secteurs d'activité ?
Il y a 11 projets qui ont été présentés et discutés concernant l'industrie du cuir, le textile et l'agroalimentaire. S'agissant de ce dernier, on nous a proposé des achats de blé ce que nous avons décliné en expliquant clairement que nous avons dépassé ce stade-là. Maintenant, nous avons atteint l'étape du partenariat avec une vision large.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire que nous ne sommes plus enfermés dans l'optique d'achat de matière première ou de matériel. Nous avons dépassé le stade de l'importation pour aller vers l'investissement concret. Désormais, nous nous imposons en tant que partenaires d'égal à égal. Notre démarche a été explicitée ici même et elle s'inscrit dans ce qui est universellement admis comme normes à savoir l'équilibre entre les balances commerciales qui existent de part et d'autres.
Des opérateurs économiques rencontrés dans ce salon ont fait état de blocages en vue d'exporter vers la France et l'Europe d'une manière générale. Alors quand bien même notre marché attire les entreprises à venir s'installer en Algérie, il y a aussi des questions réglementaires qui font défaut. Qu'en pensez-vous ?
En effet, je vous rejoins sur ce point mais, néanmoins, je ne pense pas pour autant que c'est la volonté politique qui manque. Ce qui fait défaut, c'est le carcan bureaucratique qui bloque encore les initiatives à l'export. Quand on voit les facilitations qui existent pour nos pays voisins qui peuvent envoyer leurs marchandises à l'extérieur à la vitesse éclair alors que pour nous, il nous faut des mois pour exporter. Cela nous laisse perplexes devant tant de lenteur. La volonté politique est là, mais nous déplorons le système bureaucratique qui pèse encore malheureusement. Nous avons entamé des réflexions dans ce sens dont je suis persuadé qu'elles aboutiront.
Où en est l'idée de l'académie des chefs d'entreprise qui est, rappelons-le, une initiative qui émane de la CAP ?
Jusqu'alors, nous avons pu rencontré deux écoles prestigieuses que je ne peux citer puisque nous n'avons pas encore signé la loi cadre. Ces deux écoles auront pour fonction l'une et l'autre de nous accompagner dans notre démarche. Cette académie ne fonctionnera pas comme une école parce que le chef d'entreprise a déjà acquis, de par son expérience au niveau du terrain, une vision managériale, mais seulement il aura besoin d'éléments académiques qui viendront se greffer à son expérience. Ce sera un travail modulaire suivant des secteurs et des connaissances bien précis. Soit une formation à la carte suivant les besoins pratiques spécifiques et non pas un enseignement théorique. Le chef d'entreprise aura à acquérir un savoir académique qui lui a manqué jusqu'alors dans sa gestion managériale sans pour autant qu'il soit contraint de s'asseoir dans un amphithéâtre. C'est une démarche nouvelle qui est répandue aux Etats-Unis et qui est en passe d'être élargie à l'Europe et dont nous voulons nous y inscrire pour l'intérêt de notre développement économique qui est tributaire du développement de la formation.
Ne pensez-vous pas que la Convention France Maghreb gagnerait à drainer plus d'investissements vers le Maghreb s'il y avait en face de la France une zone économique maghrébine homogène ?
Je vous rappelle que l'initiative des opérateurs économiques maghrébins a connu un écho favorable. Et nous sommes en train de mettre tous les moyens pour tendre vers cet objectif. On s'est réuni entre responsables du patronat, ministres des Finances des pays du Maghreb il y a deux mois à Tripoli et nous avons pu rassembler des projets fédérateurs et nous allons nous atteler à les concrétiser sous peu. Mais, dans le même temps, je ne conçois pas le fait d'agir d'une manière collective ou individuelle soit pour autant contradictoire, bien au contraire, je dirai que les deux actions sont complémentaires à plus d'un titre. Car plus nous portons le message, plus il sera compris. Et je le répète, les deux démarches ne risquent pas de se télescoper. Mais nous souhaiterions privilégier une démarche maghrébine commune vis-à-vis des autres entités et c'est une démarche qui a été très bien comprise par les opérateurs français. Nous sommes déterminés à agir ensemble entre opérateurs maghrébins qui ont choisi Alger pour implanter le siège de l'Union des employeurs maghrébins (UME) qui à ce titre fait confiance à la Cap pour défendre une même logique, un même intérêt, à savoir défendre un marché commun stable et porteur en ces temps de récession économique.
M. C.
Conduisant une délégation d'une cinquantaine d'entreprises algériennes qui ont pris part à la Convention France Maghreb 2009 à Paris, Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat CAP a eu l'amabilité de répondre à nos questions en marge de cet évènement. Il est revenu dans cet entretien sur les objectifs du patronat algérien à travers la participation à cette importante manifestation économique, les blocages bureaucratiques, sempiternel problématique tant pour les investisseurs étrangers que pour les exportateurs algériens. Il mise néanmoins sur une démarche maghrébine commune pour s'affranchir du carcan bureaucratique et impulser une zone économique maghrébine plus à même de drainer l'investissement.
Midi Libre : Quelle est votre contribution dans cette édition 2008 de la convention France Maghreb ?
M. M'rakech : La Confédération algérienne du patronat est venue porter des projets concrets parce que nous sommes engagés dans le cadre du défi du développement économique et social du pays. Ainsi, nous sommes venus à la convention France Maghreb faire valoir nos capacités et nos atouts. Cette année, nous sommes soutenus par une délégation de 50 entreprises et dans leurs bagages des dossiers et des projets concrets. Nous avons toutes les conditions de réussite, ce qui nous manquait c'est accompagner ces conditions par des mesures appropriées qui ne sont pas que financières, mais qui passent par le règlement des questions bureaucratiques. Aujourd'hui, sur le plan des lois, nous avons un arsenal approprié. Seulement, la mise en œuvre ralentit ou donne une autre issue de la vision fondamentale des lois. C'est évidemment une des faiblesses, sinon la seule que nous avons actuellement. Tout le reste est accessoire. Aujourd'hui, l'Algérie peut s'enorgueillir d'avoir un marché porteur et des conditions financières, des compétences avérées pour accompagner et mettre en œuvre les projets d'investissements. Il y a en effet un grand ensemble qui nous donne un grand avantage en cette période de récession. C'est cela le message que nous avons porté.
Est-ce que les besoins ont pu être identifiés de part et d'autres?
Nous avons rencontré plusieurs parties dans ce salon. Les besoins ont été ciblés et les engagements que nous avons eus nous laissent très optimistes. C'est la première fois que les Algériens viennent avec des projets. Cela veut dire que nous ne sommes plus dans la logique de partir en France ou ailleurs pour acquérir du matériel. Nous sommes venus vendre nos projets. Les opérateurs français ou franco-algériens qui étaient présents à la convention France Maghreb ont compris que l'Algérie a observé une avancée considérable et, qu'en cela, la conjoncture actuelle était opportune pour réaliser des affaires en Algérie. Je peux d'ores et déjà vous révéler que nous avons rencontré des opérateurs prêts à relever ce défi. Même les institutions françaises se sont montrées très réceptives à notre message. Nous avons enclenché de par cette rencontre une action qui nous tenait à cœur et qui sera suivie d'une manière constante et régulière.
Combien de projets ont pu être ciblés et dans quels secteurs d'activité ?
Il y a 11 projets qui ont été présentés et discutés concernant l'industrie du cuir, le textile et l'agroalimentaire. S'agissant de ce dernier, on nous a proposé des achats de blé ce que nous avons décliné en expliquant clairement que nous avons dépassé ce stade-là. Maintenant, nous avons atteint l'étape du partenariat avec une vision large.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire que nous ne sommes plus enfermés dans l'optique d'achat de matière première ou de matériel. Nous avons dépassé le stade de l'importation pour aller vers l'investissement concret. Désormais, nous nous imposons en tant que partenaires d'égal à égal. Notre démarche a été explicitée ici même et elle s'inscrit dans ce qui est universellement admis comme normes à savoir l'équilibre entre les balances commerciales qui existent de part et d'autres.
Des opérateurs économiques rencontrés dans ce salon ont fait état de blocages en vue d'exporter vers la France et l'Europe d'une manière générale. Alors quand bien même notre marché attire les entreprises à venir s'installer en Algérie, il y a aussi des questions réglementaires qui font défaut. Qu'en pensez-vous ?
En effet, je vous rejoins sur ce point mais, néanmoins, je ne pense pas pour autant que c'est la volonté politique qui manque. Ce qui fait défaut, c'est le carcan bureaucratique qui bloque encore les initiatives à l'export. Quand on voit les facilitations qui existent pour nos pays voisins qui peuvent envoyer leurs marchandises à l'extérieur à la vitesse éclair alors que pour nous, il nous faut des mois pour exporter. Cela nous laisse perplexes devant tant de lenteur. La volonté politique est là, mais nous déplorons le système bureaucratique qui pèse encore malheureusement. Nous avons entamé des réflexions dans ce sens dont je suis persuadé qu'elles aboutiront.
Où en est l'idée de l'académie des chefs d'entreprise qui est, rappelons-le, une initiative qui émane de la CAP ?
Jusqu'alors, nous avons pu rencontré deux écoles prestigieuses que je ne peux citer puisque nous n'avons pas encore signé la loi cadre. Ces deux écoles auront pour fonction l'une et l'autre de nous accompagner dans notre démarche. Cette académie ne fonctionnera pas comme une école parce que le chef d'entreprise a déjà acquis, de par son expérience au niveau du terrain, une vision managériale, mais seulement il aura besoin d'éléments académiques qui viendront se greffer à son expérience. Ce sera un travail modulaire suivant des secteurs et des connaissances bien précis. Soit une formation à la carte suivant les besoins pratiques spécifiques et non pas un enseignement théorique. Le chef d'entreprise aura à acquérir un savoir académique qui lui a manqué jusqu'alors dans sa gestion managériale sans pour autant qu'il soit contraint de s'asseoir dans un amphithéâtre. C'est une démarche nouvelle qui est répandue aux Etats-Unis et qui est en passe d'être élargie à l'Europe et dont nous voulons nous y inscrire pour l'intérêt de notre développement économique qui est tributaire du développement de la formation.
Ne pensez-vous pas que la Convention France Maghreb gagnerait à drainer plus d'investissements vers le Maghreb s'il y avait en face de la France une zone économique maghrébine homogène ?
Je vous rappelle que l'initiative des opérateurs économiques maghrébins a connu un écho favorable. Et nous sommes en train de mettre tous les moyens pour tendre vers cet objectif. On s'est réuni entre responsables du patronat, ministres des Finances des pays du Maghreb il y a deux mois à Tripoli et nous avons pu rassembler des projets fédérateurs et nous allons nous atteler à les concrétiser sous peu. Mais, dans le même temps, je ne conçois pas le fait d'agir d'une manière collective ou individuelle soit pour autant contradictoire, bien au contraire, je dirai que les deux actions sont complémentaires à plus d'un titre. Car plus nous portons le message, plus il sera compris. Et je le répète, les deux démarches ne risquent pas de se télescoper. Mais nous souhaiterions privilégier une démarche maghrébine commune vis-à-vis des autres entités et c'est une démarche qui a été très bien comprise par les opérateurs français. Nous sommes déterminés à agir ensemble entre opérateurs maghrébins qui ont choisi Alger pour implanter le siège de l'Union des employeurs maghrébins (UME) qui à ce titre fait confiance à la Cap pour défendre une même logique, un même intérêt, à savoir défendre un marché commun stable et porteur en ces temps de récession économique.
M. C.


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