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Côte d'Ivoire, ou les routes des épices et de la soie
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 06 - 2009

Au delà d'une simple hospitalité de convenance, les hôtes apprécient l'environnement familial qui est la source de l'ouverture de l'Ivoirien aux autres. L'Ivoirien sait qu'il est débiteur de l'association humaine trouvée autour de lui à sa naissance, des parents, de la famille, des amis, qui l'ont guidé et initié à la vie, d'où un culte des ancêtres très poussé et un profond respect du passé. La tradition ivoirienne a ses raisons que la raison ne connaît pas, pourrait-on dire lorsque l'on entend certains récits mystiques, truffés d'éléments surnaturels. Cette culture nous sera proposée grâce à sa participation au 2e Festival panafricain 2009.
Au delà d'une simple hospitalité de convenance, les hôtes apprécient l'environnement familial qui est la source de l'ouverture de l'Ivoirien aux autres. L'Ivoirien sait qu'il est débiteur de l'association humaine trouvée autour de lui à sa naissance, des parents, de la famille, des amis, qui l'ont guidé et initié à la vie, d'où un culte des ancêtres très poussé et un profond respect du passé. La tradition ivoirienne a ses raisons que la raison ne connaît pas, pourrait-on dire lorsque l'on entend certains récits mystiques, truffés d'éléments surnaturels. Cette culture nous sera proposée grâce à sa participation au 2e Festival panafricain 2009.
République
de Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire, officiellement République de Côte d'Ivoire, est un pays d'Afrique occidentale, membre de l'Union africaine. D'une superficie de 322 462 km2, elle est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l'ouest par le Libéria et la Guinée, à l'est par le Ghana et au sud par l'océan Atlantique. La population, dénombrée à 15.366.672 habitants en 1998, est estimée à 18.373.060 habitants en 2008. La Côte d'Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro (Abidjan demeurant capitale économique), pour langue officielle le français et pour monnaie, le franc CFA.
Arts plastiques
L'art ivoirien se caractérise par de nombreux objets usuels ou culturels (ustensiles, statues, masques…) réalisés dans diverses matières et dans plusieurs parties du pays par chacun des groupes culturels qui témoignent de son art de vivres. Ainsi, des matériaux tels le bois ou le bronze, le raphia ou le rotin ou encore le bambou permettent la réalisation de vanneries, sculptures, meubles d'art, statues et masques. Les masques "Dan, Baoulés, Gouros, Guérés et Bétés" sont les plus connus. L'art du tissage est également partagé par les Baoulés et les Sénoufos qui sont en outre reconnus pour leur peinture sur tissu. Des figurines de cuivre, servant autrefois à peser l'or, sont aujourd'hui utilisées comme ornementation, particulièrement dans l'ère culturelle Akan. Mais la danse, soutenue par une variété d'instruments de musique "tam-tams, balafons", reste une pratique largement partagée par tous les peuples ivoiriens traditionnels. Certaines danses ont acquis une célébrité nationale : le "Temate" de Facobly, la danse des échassiers de Gouessesso et "Danané", le "Boloye" du pays sénoufo, le " Zaouli" du pays gouro. Il convient également de citer les poteries artistiques fabriquées notamment par des femmes, et entièrement réalisées à la main. Les poteries de Katiola sont les plus célèbres du pays.
Ce patrimoine culturel est abondant et disponible. De nombreuses œuvres traditionnelles (surtout les sculptures) sont vendues aux touristes de passage dans les villes balnéaires comme Grand-Bassam ou Assinie. D'autres encore sont exposées dans des galeries d'art ou au musée des civilisations d'Abidjan.
Des peintres tels Gilbert G. Groud ou Michel Kodjo exposent assez fréquemment des œuvres de notoriété, alors que la bande dessinée est dominée par Zohoré Lassane, caricaturiste et fondateur du journal d'humour et de satire Gbich !.
Littérature
Deux jeunes Assiniens, envoyés à Paris en 1687 par le roi Zéna et protégés par Louis XIV, ou encore l'école ouverte en 1882 par l'épouse du gérant de la première plantation de café accordée à un Français par le roi Amatifou, pourraient être associés aux débuts du français en Côte d'Ivoire. Mais au-delà de l'anecdote, ce qu'il faut souligner d'emblée, c'est la richesse et la diversité des langues voltaïques, mandé, krou, akan ... qui ont dominé (et dominent encore) la vie de la région. En oubliant que la langue française est une importation récente, on risque aussi d'oublier que les littératures africaines ont été orales avant d'être écrites. Les recueils de contes, de légendes et de proverbes de Côte d'Ivoire recueillis et traduits en français par François Joseph Amon d'Aby, Marius Ano N'guessan, et d'autres spécialistes de la littérature ivoirienne sont là pour le montrer. Il n'en reste pas moins vrai que la littérature de langue française a connu un essor considérable en Côte d'Ivoire depuis le milieu du 20ème siècle. Au nombre des pionniers, on peut mentionner Aké Loba, Pierre Duprey de la Ruffinière ou Zégoua Gbessi Nokan, mais la figure de proue de la littérature ivoirienne est sans conteste Bernard Dadié, un des meilleurs écrivains de sa génération, toutes nationalités confondues. C'est à lui que l'on doit la première pièce de théâtre ivoirienne Assémiwen Déhylé (1936), un des premiers romans Climbié et plusieurs autres œuvres à succès. D'autres auteurs ont aussi su donner un relief et une diversité étonnante aux lettres ivoiriennes. Parmi eux, citons Ahmadou Kourouma, Jean-Marie Adiaffi, Isaïe Biton Koulibaly, Zegoua Gbessi Nokan, Tidiane Dem, Amadou Koné, Grobli Zirignon, Paul Yao Akoto, Jérôme Carlos, Maurice Bandaman, etc.
L'arrivée des femmes sur la scène littéraire suit de peu la publication, en 1975, de l'ouvrage historique d'Henriette Diabaté relatant La Marche des Femmes sur Grand Bassam. Simone Kaya publie un ouvrage autobiographique en 1976, Fatou Bolli un roman en 1977, et la nouvelle La Citadine de Regina Yaou est primée cette même année par les NEA. Peu après sortent les premiers livres pour les enfants de Jeanne de Cavally. Au cours des années 80, plusieurs femmes se lancent dans l'écriture et l'on assiste à une "entrée massive des femmes en littérature", comme le disait la romancière, poétesse et ex-présidente de l'Association des écrivains ivoiriens Tanella Boni. Au nombre des écrivaines ayant émergé au cours de ces vingt dernières années, mentionnons entre autres Anne-Marie Adiaffi, Véronique Tadjo, Flore Hazoumé, Gina Dick, Micheline Coulibaly, Assamala Amoi, Goley Niantié Lou, Ida Zirignon, sans oublier les auteurs de livres pour enfants Fatou Keïta, Annick Assemian, Muriel Diallo, la bande dessinée Aya de Yopougon de Marguerite Abouet, etc.
Musique
La musique ivoirienne est aujourd'hui une réalité incontournable en Afrique. Et ce malgré la crise socio-politique qui secoue ce pays depuis le 19 septembre 2002. Au début des années 70, on a assisté à un flux massif des artistes africains en Côte d'Ivoire, une passerelle vers le show biz international. Cette situation s'explique non seulement par la précarité de la "musique ivoirienne', moins agressive, mais aussi par l'existence des structures de production adaptée au besoin des artistes. Ce qui a abouti à un brassage et constitué une source d'inspiration pour la jeunesse ivoirienne. Ainsi, elle connaîtra son essor au début des années 80 avec l'Orchestre universitaire d'Abidjan (OUA) et les Woya.
La force de ce concept repose surtout sur la créativité des jeunes qui ont plusieurs opportunités de mesurer leur talent. Une jeunesse qui n'hésite pas à aller puiser aux sources traditionnelles pour s'ouvrir des brèches originales vers la scène musicale nationale et internationale. Une audace qui est la base des rythmes à succès comme le Ziglibiti, le Zouglou, le Zogoda et, depuis quelques temps, le Mapuka.
Des rythmes qui s'inspirent surtout de l'environnement, des aspirations et frustrations de ces jeunes artistes. Qui est ce jeune qui n'a pas une fois vécu l'histoire du "Premier Gaou"? D'où également toute la pertinence des messages qui accrochent sans jamais donner envie de décrocher pour s'évader vers d'autres plages musicales. Originalement métissé, arrangé avec maestria, et véhiculée par des talents ambitieux qui n'hésitent pas à fracasser les portes, la musique ivoirienne est aujourd'hui parvenue à se faire une place très enviée au soleil.
Théâtre ivoirien
Le théâtre ivoirien se caractérise par sa grande diversité. Du théâtre "indigène" de l'école de William Ponty, incarné par la génération de Bernard Dadie, Germain Coffi Gadeau, Amon d'Aby, jusqu'à celle, nouvelle, de dramaturges ivoiriens représentée par des auteurs et metteurs en scène comme Thiam Abdul Karim, Hyacinthe Kakou, Coulibaly Chigata, Alexis Don Zigre, Urbain Amoa ou Etienne Irie Bi, le théâtre ivoirien s'est enrichi de tendances et de choix esthétiques divers.
On peut distinguer quatre grands courants : le courant dit "indigène", le courant "populiste" dénommé aussi, de manière moins disqualifiante, "théâtre populaire", le théâtre historique et enfin, le théâtre de recherche. Nul doute que la richesse du théâtre ivoirien est venue de cette dernière tendance. Tenu par des intellectuels tels que Bernard Zadi Zaourou, Porquet Niangoran, Souleymane Koly, Mory Traoré ou Marie-Josée Hourantier, il a ouvert de nouvelles voies, tant du point de vue théorique que scénographique, en proposant des mises en scène audacieuses, parfois déroutantes.
Cinéma
Le cinéma ivoirien, depuis l'avènement du numérique, a connu, dès 2004, de nouvelles sorties de films comme : Coupé décaler de Fidiga Milano, Le Bijou du sergent Digbeu de Alex Kouassi, Siganture de Alain Guikou ou Un homme pour deux sœurs de Marie-Louise Asseu. On compte, actuellement et en moyenne, la sortie d'un film tous les trois mois. On notera, il est vrai, que ces films connaissent souvent des defauts techniques (image ou son) mais il est possible d'affirmer que grâce au numérique le cinéma ivoirien a pris un nouveau départ.
Gastronomie
La Côte d'Ivoire possède, comme la plupart des pays africains, une gastronomie très variée. Des noms comme "Foutou, Attiéké, Alloco, Bandji" restent dans la mémoire des voyageur mais surtout sur leur palais. Cette cuisine est une belle salade des différents plats issus de tous les groupes ethniques qui vivent dans le pays. Elle est en général très pimentée. La contribution de l'immigration joue également un rôle dans la conception du goût à l'ivoirienne.
Le saviez-vous ?
* La "Colgata" est une danse créée par Dj Phéno qui consiste à faire comme si on se brossait les dents en ajoutant une touche d'originalité.
* En Côte d'Ivoire, la grippe aviaire n'est plus seulement une maladie. Elle est aussi devenue une danse imitant les mouvements d'un poulet à l'agonie (étendre les bras, plier les poignets, et se mettre à se trémousser comme un possédé). Cette initiative amusante, promue par D-J Lewis et l'ambianceur Bédel, a pour but d'éloigner la psychose qui s'est emparée des Ivoiriens depuis l'annonce de l'apparition du virus H5N1 sur le continent africain.
K. H. et F. B.
République
de Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire, officiellement République de Côte d'Ivoire, est un pays d'Afrique occidentale, membre de l'Union africaine. D'une superficie de 322 462 km2, elle est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l'ouest par le Libéria et la Guinée, à l'est par le Ghana et au sud par l'océan Atlantique. La population, dénombrée à 15.366.672 habitants en 1998, est estimée à 18.373.060 habitants en 2008. La Côte d'Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro (Abidjan demeurant capitale économique), pour langue officielle le français et pour monnaie, le franc CFA.
Arts plastiques
L'art ivoirien se caractérise par de nombreux objets usuels ou culturels (ustensiles, statues, masques…) réalisés dans diverses matières et dans plusieurs parties du pays par chacun des groupes culturels qui témoignent de son art de vivres. Ainsi, des matériaux tels le bois ou le bronze, le raphia ou le rotin ou encore le bambou permettent la réalisation de vanneries, sculptures, meubles d'art, statues et masques. Les masques "Dan, Baoulés, Gouros, Guérés et Bétés" sont les plus connus. L'art du tissage est également partagé par les Baoulés et les Sénoufos qui sont en outre reconnus pour leur peinture sur tissu. Des figurines de cuivre, servant autrefois à peser l'or, sont aujourd'hui utilisées comme ornementation, particulièrement dans l'ère culturelle Akan. Mais la danse, soutenue par une variété d'instruments de musique "tam-tams, balafons", reste une pratique largement partagée par tous les peuples ivoiriens traditionnels. Certaines danses ont acquis une célébrité nationale : le "Temate" de Facobly, la danse des échassiers de Gouessesso et "Danané", le "Boloye" du pays sénoufo, le " Zaouli" du pays gouro. Il convient également de citer les poteries artistiques fabriquées notamment par des femmes, et entièrement réalisées à la main. Les poteries de Katiola sont les plus célèbres du pays.
Ce patrimoine culturel est abondant et disponible. De nombreuses œuvres traditionnelles (surtout les sculptures) sont vendues aux touristes de passage dans les villes balnéaires comme Grand-Bassam ou Assinie. D'autres encore sont exposées dans des galeries d'art ou au musée des civilisations d'Abidjan.
Des peintres tels Gilbert G. Groud ou Michel Kodjo exposent assez fréquemment des œuvres de notoriété, alors que la bande dessinée est dominée par Zohoré Lassane, caricaturiste et fondateur du journal d'humour et de satire Gbich !.
Littérature
Deux jeunes Assiniens, envoyés à Paris en 1687 par le roi Zéna et protégés par Louis XIV, ou encore l'école ouverte en 1882 par l'épouse du gérant de la première plantation de café accordée à un Français par le roi Amatifou, pourraient être associés aux débuts du français en Côte d'Ivoire. Mais au-delà de l'anecdote, ce qu'il faut souligner d'emblée, c'est la richesse et la diversité des langues voltaïques, mandé, krou, akan ... qui ont dominé (et dominent encore) la vie de la région. En oubliant que la langue française est une importation récente, on risque aussi d'oublier que les littératures africaines ont été orales avant d'être écrites. Les recueils de contes, de légendes et de proverbes de Côte d'Ivoire recueillis et traduits en français par François Joseph Amon d'Aby, Marius Ano N'guessan, et d'autres spécialistes de la littérature ivoirienne sont là pour le montrer. Il n'en reste pas moins vrai que la littérature de langue française a connu un essor considérable en Côte d'Ivoire depuis le milieu du 20ème siècle. Au nombre des pionniers, on peut mentionner Aké Loba, Pierre Duprey de la Ruffinière ou Zégoua Gbessi Nokan, mais la figure de proue de la littérature ivoirienne est sans conteste Bernard Dadié, un des meilleurs écrivains de sa génération, toutes nationalités confondues. C'est à lui que l'on doit la première pièce de théâtre ivoirienne Assémiwen Déhylé (1936), un des premiers romans Climbié et plusieurs autres œuvres à succès. D'autres auteurs ont aussi su donner un relief et une diversité étonnante aux lettres ivoiriennes. Parmi eux, citons Ahmadou Kourouma, Jean-Marie Adiaffi, Isaïe Biton Koulibaly, Zegoua Gbessi Nokan, Tidiane Dem, Amadou Koné, Grobli Zirignon, Paul Yao Akoto, Jérôme Carlos, Maurice Bandaman, etc.
L'arrivée des femmes sur la scène littéraire suit de peu la publication, en 1975, de l'ouvrage historique d'Henriette Diabaté relatant La Marche des Femmes sur Grand Bassam. Simone Kaya publie un ouvrage autobiographique en 1976, Fatou Bolli un roman en 1977, et la nouvelle La Citadine de Regina Yaou est primée cette même année par les NEA. Peu après sortent les premiers livres pour les enfants de Jeanne de Cavally. Au cours des années 80, plusieurs femmes se lancent dans l'écriture et l'on assiste à une "entrée massive des femmes en littérature", comme le disait la romancière, poétesse et ex-présidente de l'Association des écrivains ivoiriens Tanella Boni. Au nombre des écrivaines ayant émergé au cours de ces vingt dernières années, mentionnons entre autres Anne-Marie Adiaffi, Véronique Tadjo, Flore Hazoumé, Gina Dick, Micheline Coulibaly, Assamala Amoi, Goley Niantié Lou, Ida Zirignon, sans oublier les auteurs de livres pour enfants Fatou Keïta, Annick Assemian, Muriel Diallo, la bande dessinée Aya de Yopougon de Marguerite Abouet, etc.
Musique
La musique ivoirienne est aujourd'hui une réalité incontournable en Afrique. Et ce malgré la crise socio-politique qui secoue ce pays depuis le 19 septembre 2002. Au début des années 70, on a assisté à un flux massif des artistes africains en Côte d'Ivoire, une passerelle vers le show biz international. Cette situation s'explique non seulement par la précarité de la "musique ivoirienne', moins agressive, mais aussi par l'existence des structures de production adaptée au besoin des artistes. Ce qui a abouti à un brassage et constitué une source d'inspiration pour la jeunesse ivoirienne. Ainsi, elle connaîtra son essor au début des années 80 avec l'Orchestre universitaire d'Abidjan (OUA) et les Woya.
La force de ce concept repose surtout sur la créativité des jeunes qui ont plusieurs opportunités de mesurer leur talent. Une jeunesse qui n'hésite pas à aller puiser aux sources traditionnelles pour s'ouvrir des brèches originales vers la scène musicale nationale et internationale. Une audace qui est la base des rythmes à succès comme le Ziglibiti, le Zouglou, le Zogoda et, depuis quelques temps, le Mapuka.
Des rythmes qui s'inspirent surtout de l'environnement, des aspirations et frustrations de ces jeunes artistes. Qui est ce jeune qui n'a pas une fois vécu l'histoire du "Premier Gaou"? D'où également toute la pertinence des messages qui accrochent sans jamais donner envie de décrocher pour s'évader vers d'autres plages musicales. Originalement métissé, arrangé avec maestria, et véhiculée par des talents ambitieux qui n'hésitent pas à fracasser les portes, la musique ivoirienne est aujourd'hui parvenue à se faire une place très enviée au soleil.
Théâtre ivoirien
Le théâtre ivoirien se caractérise par sa grande diversité. Du théâtre "indigène" de l'école de William Ponty, incarné par la génération de Bernard Dadie, Germain Coffi Gadeau, Amon d'Aby, jusqu'à celle, nouvelle, de dramaturges ivoiriens représentée par des auteurs et metteurs en scène comme Thiam Abdul Karim, Hyacinthe Kakou, Coulibaly Chigata, Alexis Don Zigre, Urbain Amoa ou Etienne Irie Bi, le théâtre ivoirien s'est enrichi de tendances et de choix esthétiques divers.
On peut distinguer quatre grands courants : le courant dit "indigène", le courant "populiste" dénommé aussi, de manière moins disqualifiante, "théâtre populaire", le théâtre historique et enfin, le théâtre de recherche. Nul doute que la richesse du théâtre ivoirien est venue de cette dernière tendance. Tenu par des intellectuels tels que Bernard Zadi Zaourou, Porquet Niangoran, Souleymane Koly, Mory Traoré ou Marie-Josée Hourantier, il a ouvert de nouvelles voies, tant du point de vue théorique que scénographique, en proposant des mises en scène audacieuses, parfois déroutantes.
Cinéma
Le cinéma ivoirien, depuis l'avènement du numérique, a connu, dès 2004, de nouvelles sorties de films comme : Coupé décaler de Fidiga Milano, Le Bijou du sergent Digbeu de Alex Kouassi, Siganture de Alain Guikou ou Un homme pour deux sœurs de Marie-Louise Asseu. On compte, actuellement et en moyenne, la sortie d'un film tous les trois mois. On notera, il est vrai, que ces films connaissent souvent des defauts techniques (image ou son) mais il est possible d'affirmer que grâce au numérique le cinéma ivoirien a pris un nouveau départ.
Gastronomie
La Côte d'Ivoire possède, comme la plupart des pays africains, une gastronomie très variée. Des noms comme "Foutou, Attiéké, Alloco, Bandji" restent dans la mémoire des voyageur mais surtout sur leur palais. Cette cuisine est une belle salade des différents plats issus de tous les groupes ethniques qui vivent dans le pays. Elle est en général très pimentée. La contribution de l'immigration joue également un rôle dans la conception du goût à l'ivoirienne.
Le saviez-vous ?
* La "Colgata" est une danse créée par Dj Phéno qui consiste à faire comme si on se brossait les dents en ajoutant une touche d'originalité.
* En Côte d'Ivoire, la grippe aviaire n'est plus seulement une maladie. Elle est aussi devenue une danse imitant les mouvements d'un poulet à l'agonie (étendre les bras, plier les poignets, et se mettre à se trémousser comme un possédé). Cette initiative amusante, promue par D-J Lewis et l'ambianceur Bédel, a pour but d'éloigner la psychose qui s'est emparée des Ivoiriens depuis l'annonce de l'apparition du virus H5N1 sur le continent africain.
K. H. et F. B.


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