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Le test des céréales
Sécurité alimentaire
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 06 - 2009

La récolte de céréales de cette année va être le premier test de la nouvelle politique agricole algérienne mise en œuvre pour renforcer la sécurité alimentaire du pays. La priorité a été accordée aux produits alimentaires de base, c'est-à-dire, les blés, le lait, les huiles, la pomme de terre, les légumes secs, les viandes rouges et blanches et les œufs. Les fruits et légumes ne sont pas oubliés du fait de la part qu'ils prennent dans une ration alimentaire équilibrée et de qualité et de leur contribution aux exportations hors hydrocarbures..
La récolte de céréales de cette année va être le premier test de la nouvelle politique agricole algérienne mise en œuvre pour renforcer la sécurité alimentaire du pays. La priorité a été accordée aux produits alimentaires de base, c'est-à-dire, les blés, le lait, les huiles, la pomme de terre, les légumes secs, les viandes rouges et blanches et les œufs. Les fruits et légumes ne sont pas oubliés du fait de la part qu'ils prennent dans une ration alimentaire équilibrée et de qualité et de leur contribution aux exportations hors hydrocarbures..
Les nouvelles dispositions dans le cadre du contrat de performance ne sont également pas étrangères aux motivations qui ont poussé ces agriculteurs vers la céréaliculture. Le contrat de performance est un des mécanismes préconisés par l'Etat pour le développement de l'activité agricole. Mais l'incitation majeure a sans doute été l'augmentation du prix d'achat aux producteurs et son alignement sur le cours du marché international, à l'exemple du blé dur qui a fait un bond de 1900 DA/quintal à 4500 DA/quintal. Il faut rappeler aussi que des facilitations ont été accordées aux céréaliculteurs pour l'approvisionnement en intrants et l'accès aux équipements (moissonneuses batteuses et tracteurs). Une opération de rénovation a touché 1000 moissonneuses batteuses. En parallèle, les autorités ont développé une irrigation d'appoint sur quelque 300 000 hectares, dans les zones où les ressources hydriques le permettaient.
L'apport du crédit Rfig sans intérêt, pour les semences et intrants mis à la disposition des agriculteurs, en quantités suffisantes et sans le moindre engagement financier, a été déterminant. En outre, les pouvoirs publics ont procédé à l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides. Un guichet unique regroupant l'ensemble des services concernés (OAIC-BADR-CNMA) a été mis en place pour faciliter et simplifier l'accès au crédit pour l'acquisition des intrants. Fait significatif : en beaucoup d'endroits, des actions de désherbage ont été réalisés afin d'améliorer le rendement des céréales.
Notons, enfin, parmi les indices qui traduisent l'intérêt accordé à la céréaliculture, la création par la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) dès l'année prochaine d'une assurance sécheresse, qui concernera, en premier lieu, la céréaliculture, considérée comme une filière stratégique par l'Etat. Tout est fait pour rendre la céréaliculture performante et satisfaire les besoins du pays en la matière.
Durant la période 2004-2008, la moyenne de production de céréales a légèrement dépassé les 34 millions de quintaux, (un peu plus de 23 millions pour le blé), avec des hauts et des bas en fonction du climat, mais elle a plutôt souffert de ces aléas climatiques. Cela signifie qu'en moyenne, ce sont seulement 30% des besoins de la population et de l'industrie de transformation qui sont satisfaits par la production nationale. Le complément doit être importé à raison, en moyenne toujours sur les quatre dernières années, d'environ 50 millions de quintaux de blé. Quand les prix flambent sur le marché international, comme ce fut le cas en 2008, la facture en devises que doit payer le pays s'en ressent. Il faudra attendre 2014 pour espérer une production de céréales de 53,7 millions de quintaux, dont 36 millions de quintaux de blé, selon ce qui est prévu dans le plan d'action pour la période 2010-2014, grâce notamment au développement de la production des semences et à l'extension de la superficie irriguée.
Les préparatifs pour la prochaine saison agricole sont déjà entamés en se basant sur les leçons de cette saison. De la fin août à début septembre, une filière spéciale au sein de l'OAIC va distribuer les semences et les engrais. Les subventions seront versées aux paysans dans les délais fixés. La céréaliculture bénéficiera de l'apport de 500 moissonneuses-batteuses qui sortiront du complexe machinisme agricole de Sidi Bel Abbès qui s'ajouter aux 8600 moissonneuses-batteuses disponibles actuellement. A ce propos, si la politique agricole tient ses promesses, l'agro-industrie publique est assurée d'un bel avenir en Algérie.
Dans le cadre de la recherche de la sécurité alimentaire, une démarche analogue a été adoptée pour la culture de la pomme de terre avec des résultats aussi encourageants grâce à une meilleure disponibilité de l'eau d'irrigation et aux revenus tirés par les producteurs qui sont maintenant à l'abri de mévente avec la mise en place d'un système de régulation : le Syrpalac par lequel l'Etat achète la quantité de la production, la stocke dans des chambres froides et la met ensuite sur le marché, quand il le faut. C'est ce système qui va permettre de gérer le grand surplus enregistré cette année dans la production de plusieurs légumes comme l'oignon et l'ail.
Les nouvelles dispositions dans le cadre du contrat de performance ne sont également pas étrangères aux motivations qui ont poussé ces agriculteurs vers la céréaliculture. Le contrat de performance est un des mécanismes préconisés par l'Etat pour le développement de l'activité agricole. Mais l'incitation majeure a sans doute été l'augmentation du prix d'achat aux producteurs et son alignement sur le cours du marché international, à l'exemple du blé dur qui a fait un bond de 1900 DA/quintal à 4500 DA/quintal. Il faut rappeler aussi que des facilitations ont été accordées aux céréaliculteurs pour l'approvisionnement en intrants et l'accès aux équipements (moissonneuses batteuses et tracteurs). Une opération de rénovation a touché 1000 moissonneuses batteuses. En parallèle, les autorités ont développé une irrigation d'appoint sur quelque 300 000 hectares, dans les zones où les ressources hydriques le permettaient.
L'apport du crédit Rfig sans intérêt, pour les semences et intrants mis à la disposition des agriculteurs, en quantités suffisantes et sans le moindre engagement financier, a été déterminant. En outre, les pouvoirs publics ont procédé à l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides. Un guichet unique regroupant l'ensemble des services concernés (OAIC-BADR-CNMA) a été mis en place pour faciliter et simplifier l'accès au crédit pour l'acquisition des intrants. Fait significatif : en beaucoup d'endroits, des actions de désherbage ont été réalisés afin d'améliorer le rendement des céréales.
Notons, enfin, parmi les indices qui traduisent l'intérêt accordé à la céréaliculture, la création par la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) dès l'année prochaine d'une assurance sécheresse, qui concernera, en premier lieu, la céréaliculture, considérée comme une filière stratégique par l'Etat. Tout est fait pour rendre la céréaliculture performante et satisfaire les besoins du pays en la matière.
Durant la période 2004-2008, la moyenne de production de céréales a légèrement dépassé les 34 millions de quintaux, (un peu plus de 23 millions pour le blé), avec des hauts et des bas en fonction du climat, mais elle a plutôt souffert de ces aléas climatiques. Cela signifie qu'en moyenne, ce sont seulement 30% des besoins de la population et de l'industrie de transformation qui sont satisfaits par la production nationale. Le complément doit être importé à raison, en moyenne toujours sur les quatre dernières années, d'environ 50 millions de quintaux de blé. Quand les prix flambent sur le marché international, comme ce fut le cas en 2008, la facture en devises que doit payer le pays s'en ressent. Il faudra attendre 2014 pour espérer une production de céréales de 53,7 millions de quintaux, dont 36 millions de quintaux de blé, selon ce qui est prévu dans le plan d'action pour la période 2010-2014, grâce notamment au développement de la production des semences et à l'extension de la superficie irriguée.
Les préparatifs pour la prochaine saison agricole sont déjà entamés en se basant sur les leçons de cette saison. De la fin août à début septembre, une filière spéciale au sein de l'OAIC va distribuer les semences et les engrais. Les subventions seront versées aux paysans dans les délais fixés. La céréaliculture bénéficiera de l'apport de 500 moissonneuses-batteuses qui sortiront du complexe machinisme agricole de Sidi Bel Abbès qui s'ajouter aux 8600 moissonneuses-batteuses disponibles actuellement. A ce propos, si la politique agricole tient ses promesses, l'agro-industrie publique est assurée d'un bel avenir en Algérie.
Dans le cadre de la recherche de la sécurité alimentaire, une démarche analogue a été adoptée pour la culture de la pomme de terre avec des résultats aussi encourageants grâce à une meilleure disponibilité de l'eau d'irrigation et aux revenus tirés par les producteurs qui sont maintenant à l'abri de mévente avec la mise en place d'un système de régulation : le Syrpalac par lequel l'Etat achète la quantité de la production, la stocke dans des chambres froides et la met ensuite sur le marché, quand il le faut. C'est ce système qui va permettre de gérer le grand surplus enregistré cette année dans la production de plusieurs légumes comme l'oignon et l'ail.


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