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Des tons doux et harmonieux dans un univers de mystère
Hommage au plasticien Salah Hioun au musée de la miniature
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 11 - 2009

Le musée de la miniature et de la calligraphie arabe à Alger a rendu jeudi passé à 17 h au palais Mustapha-Pacha un vibrant hommage au plasticien Salah Hioun. Cet artiste peintre et graveur au parcours inégalable est né le 12 février 1936 à Collo. Sa notoriété chez nous s'est établie depuis des décennies. Son œuvre est, dès la première heure, marquée par son originalité et son indépendance par rapport aux divers mouvements qui existent dans l'art contemporain algérien. Graveur talentueux, aujourd'hui reconnu sur la scène artistique algérienne, il nous invite à travers ses œuvres à contempler un univers de mystère : univers féminin, images mythiques d'une douceur ancestrale, ses silhouettes semblent toujours appartenir à un monde irréel et magnifié. Préoccupé par le passé plurimillénaire de son peuple, il sonde le passé comme un archéologue et nous restitue à travers sa vision de créateur le résultat de sa quête. En recherche continuelle, il teste de nouvelles techniques qu'il intègre à la gravure, restituant à cet art traditionnel une dimension contemporaine : sur des produits de récupération, boîtes de conserve compressées, plaques métalliques déformées et écrasées, il applique en surimpression la gravure et les effets obtenus sont des plus inattendus. Le papier gaufré subit des déformations, se plisse et se ride prenant un aspect parcheminé, témoignant du souci de l'artiste de faire resurgir les choses du passé. A ceux qui critiquent la gravure et la qualifient de forme d'art dépassée, Salah Hioun répond : «Ce n'est pas la technique qui crée l'artiste, c'est sa capacité à expérimenter et à innover, même dans les formes d'art les plus classiques». Poursuivre le métier de graveur, animer un atelier de livres d'art dans une Algérie déchirée par les années de violence, a été un parcours difficile d'où Salah Hioun est sorti grandi. Ses œuvres sont exposées en Algérie dans les musées, dans les galeries les plus prestigieuses, chez les collectionneurs, mais ce qui importe avant tout pour l'artiste, c'est le travail de recherche. Dans ses dernières créations Salah Hioun introduit la couleur, dans des tons doux et harmonieux à l'image de son propos. Son œuvre devient ainsi les reflets de ses sentiments et de ses interrogations : comment savoir regarder et restituer la beauté existentielle de l'univers partout où elle est oubliée ? Ses personnages, qui semblent empreints de nostalgie, portent en eux la douleur silencieuse du déni et restent, malgré tout, beaux et dignes.
Le musée de la miniature et de la calligraphie arabe à Alger a rendu jeudi passé à 17 h au palais Mustapha-Pacha un vibrant hommage au plasticien Salah Hioun. Cet artiste peintre et graveur au parcours inégalable est né le 12 février 1936 à Collo. Sa notoriété chez nous s'est établie depuis des décennies. Son œuvre est, dès la première heure, marquée par son originalité et son indépendance par rapport aux divers mouvements qui existent dans l'art contemporain algérien. Graveur talentueux, aujourd'hui reconnu sur la scène artistique algérienne, il nous invite à travers ses œuvres à contempler un univers de mystère : univers féminin, images mythiques d'une douceur ancestrale, ses silhouettes semblent toujours appartenir à un monde irréel et magnifié. Préoccupé par le passé plurimillénaire de son peuple, il sonde le passé comme un archéologue et nous restitue à travers sa vision de créateur le résultat de sa quête. En recherche continuelle, il teste de nouvelles techniques qu'il intègre à la gravure, restituant à cet art traditionnel une dimension contemporaine : sur des produits de récupération, boîtes de conserve compressées, plaques métalliques déformées et écrasées, il applique en surimpression la gravure et les effets obtenus sont des plus inattendus. Le papier gaufré subit des déformations, se plisse et se ride prenant un aspect parcheminé, témoignant du souci de l'artiste de faire resurgir les choses du passé. A ceux qui critiquent la gravure et la qualifient de forme d'art dépassée, Salah Hioun répond : «Ce n'est pas la technique qui crée l'artiste, c'est sa capacité à expérimenter et à innover, même dans les formes d'art les plus classiques». Poursuivre le métier de graveur, animer un atelier de livres d'art dans une Algérie déchirée par les années de violence, a été un parcours difficile d'où Salah Hioun est sorti grandi. Ses œuvres sont exposées en Algérie dans les musées, dans les galeries les plus prestigieuses, chez les collectionneurs, mais ce qui importe avant tout pour l'artiste, c'est le travail de recherche. Dans ses dernières créations Salah Hioun introduit la couleur, dans des tons doux et harmonieux à l'image de son propos. Son œuvre devient ainsi les reflets de ses sentiments et de ses interrogations : comment savoir regarder et restituer la beauté existentielle de l'univers partout où elle est oubliée ? Ses personnages, qui semblent empreints de nostalgie, portent en eux la douleur silencieuse du déni et restent, malgré tout, beaux et dignes.

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