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Rythme et vibration
Hommage à l'artiste Salah Hioun
Publié dans Le Temps d'Algérie le 28 - 11 - 2009

Un hommage a été rendu lundi 23 novembre à l'artiste peintre Salah Hioun au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie arabe. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a inauguré à cette occasion une exposition. Un ouvrage sur la vie et l'œuvre de l'artiste a été réalisé par le ministère de la Culture.
Salah Hioun est un artiste infatigable battant sur plusieurs fronts dans l'art pictural. On retrouve dans ses gravures des personnages aux regards troublants. Figés dans le mouvement, solitaires ou en groupe, leur immobilité leur confère une présence, une proximité, une identité étrangement familière. Un peuple d'être chauves, d'encre ou de terre, émouvants et déroutants.
Dans sa peinture à l'huile, des fragments de lumière jaillissent de l'obscurité, semblent flotter dans le vide puis disparaissent fugitivement, dessinant une calligraphie mystérieuse, comme un tableau gestuel en perpétuel mouvement. Ici, les spectateurs sont invités à s'immerger dans des œuvres à l'allure de microcosmes.
Ces tableaux créent véritablement des mondes poétiques en suspension, des espaces d'ouverture à l'imaginaire, des bulles méditatives. Elles aiguisent la perception sensitive et stimulent l'imaginaire de chacun des visiteurs, laissant le champ libre à la vision poétique de chacun.
Un nouveau langage
Loin d'être inerte ou statique, toute matière est un événement, une danse animée dans son apparente immobilité, une vibration, un rythme. Patient, minutieux, répétitif et commandé par un système prédéfini, le geste libéré de la responsabilité créatrice semble réclamer de nouveaux outils d'analyse, que pourrait induire sa ressemblance avec le geste de l'ouvrier.
Ces travaux font partie d'un processus d'interrogation, en éliminant ou en condensant la profondeur spatiale afin de créer un nouveau langage, ou plutôt différents dialectes, relatifs à la gravure et la lithographie. Comme les dessins de paysage. En plongeant au travers de ces «interstices», les ombres qu'ils produisent perpétuent le processus du dessin, instable et continu ; ils déjouent le regard et s'évadent hors champ tout en générant des sensations variables ; ils existent comme une vision nomade.
Dans ses dernières créations, Salah Hioun introduit la couleur, dans des tons doux et harmonieux à l'image de son propos. Son œuvre devient ainsi reflets de ses sentiments et de ses interrogations. Salah Hioun est né le 12 février 1936 à Collo en Algérie. Il a fait des études d'art libre à Limoges et Paris, puis des études artistiques à l'Ecole des beaux-arts d'Alger.
En regardant les dessins, nous éprouvons une essence insaisissable d'un processus continu de dégradation assimilant la mémoire historique et l'expérience subjective. Comme dans le camouflage, le camouflage non seulement au sens physique, mais aussi au sens culturel, les distinctions entre les phénomènes réels et ce qu'ils semblent être sont floues. Ces dessins, qu'ils soient sombres ou immaculés, oscillent dans un état d'anxiété entre la perte imminente et le désir.


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