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Appel à un sursaut national
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 03 - 2011

Un vent de révolte sans précédent depuis les mouvements nationaux des années 1950 secoue le Maghreb et une bonne partie du Machreq. Il est porté par un désir irrépressible de rupture avec l'ordre établi. Les systèmes politiques autoritaires imposés au lendemain des indépendances constituent sans conteste l'obstacle majeur au développement humain. Ecrasés sous le poids des injustices, de l'exclusion et des humiliations de toutes sortes, les peuples se mettent de nouveau en marche pour la conquête de leur liberté.
L'Algérie n'est pas en marge de ces soubresauts. Il est illusoire de croire à quelque exception. La corruption des consciences et la tentation d'une alternance clanique ne feraient que prolonger le drame algérien. Le défi de l'intégration nationale et la difficile insertion dans un monde de plus en plus globalisé exigent des révisions profondes et immédiates. Une pressante demande de changement s'exprime au quotidien dans la société. La seule alternative au chaos est la transition démocratique à travers un véritable changement radical du système politique, vers un Etat de Droit. Le peuple algérien doit être réhabilité dans son droit à décider de son destin.
Conceptrice et gardienne du système institutionnel hérité de l'Indépendance, détentrice du pouvoir réel de décision sans l'assumer officiellement, l'institution militaire est plus que jamais interpellée. L'Algérie se devait de se libérer d'un système colonial violent et le mouvement national a dû créer une armée révolutionnaire pour réaliser l'aspiration à la liberté. Cette donnée historique a pesé sur l'évolution politique de l'Algérie « indépendante » et a poussé à sa mise sous tutelle par une oligarchie militaro-financière qui a pris en otage l'institution militaire. Au fil du temps, le régime – se confondant avec un Etat qui lui n'existe pas – s'est coupé de la société. Elle a favorisé la corruption à large échelle par la cooptation d'élites civiles serviles et incompétentes qui ont épuisé le potentiel humain et symbolique et gaspillé les ressources financières du pays. Il est aujourd'hui impératif que l'oligarchie prenne conscience de la nécessité de restituer l'Etat à la société par le jeu des élections libres. A cet effet, nous demandons aux patriotes du Commandement Militaire d'être en phase avec les exigences populaires et de lever toutes les hypothèques sur l'exercice des libertés démocratiques en accompagnant le peuple dans ce processus de changement pacifique du système, comme l'a fait hier l'armée turque et aujourd'hui, les institutions militaires tunisienne et égyptienne. La dissolution du DRS, en tant que police politique, est une exigence à tout changement réel et nécessaire pour l'instauration de véritables institutions, issues de la volonté populaire. Cette décision révolutionnaire permettra une ouverture effective du champ politique et la mise en œuvre de la transition démocratique au cours de laquelle sera élue une Assemblée Nationale constituante.
Le devoir patriotique issu de l'esprit de Novembre 1954 dicte à l'institution militaire de se mettre aux cotés du peuple et de se hisser au niveau de cette grande œuvre politique de transition pacifique et démocratique vers un Etat de Droit. Sa responsabilité est historique dans le parachèvement de l'indépendance de notre pays et l'autodétermination de notre peuple.
signataires :
Lahouari Addi (Professeur IEP Lyon)
Salah-Eddine Sidhoum (Chirurgien)
Djamel Zenati (Enseignant).


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