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Ce qu'ont fait les médiocres et les opportunistes de nos compétences !!
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 15 - 05 - 2013


In page Facebook Ness Cherchell
PROFESSEUR MOHAMMED-REDHA SOUILAMAS (Chirurgie cardio-vasculaire et thoracique) :
Mars 2009, France 2 ouvre son journal de 20H avec cette information : » La médecine vient de franchir une autre étape en faisant une avancée spectaculaire dans le domaine de la chirurgie thoracique ou les greffes sont désormais possibles « , annonce la présentatrice avant de donner la parole en direct du bloc opératoire à un professeur, peu reconnaissable derrière ses lunettes, sa calotte et sa bavette. Le toubib explique en des termes simples cette nouvelle technique plutot compliquée. En France, c'était une première. Le docteur est Algérien. Il s'appelle Mohammed-Rédha Souilamas, diplomé du Collège français de chirurgie thoracique, chirurgien des hopitaux de Paris et praticien à l'hopital européen Georges Pompidou.
Beaucoup de fierté d'etre le « fer de lance » d'une sur-spécialité de la chirurgie thoracique (la greffe pulmonaire) et le pionnier des techniques innovantes en France. Honoré et félicité par la ministre de la Santé à Paris en avril 2009, lors de l'inauguration du Congrès mondial de transplantation pulmonaire et cardiaque dans lequel il était le seul représentant français dans le comité scientifique international d'organisation .C'est Rédha Souilamas qui a développé la première structure de chirurgie thoracique ambulatoire en France. Il est depuis 2005 coordonateur du programme de transplantation pulmonaire pour la mucovisidose.
Parallèlement, il dirige un protocole français de reconditionnement ex-vivo de poumons qui serviront à court terme à doubler le nombre de greffes pulmonaires. Ce cherchellois qui était assis, en 1970, sur le bord d'une fenetre du café « Appolon » (voire 2eme photo), est né en pleine guerre d'Algérie en 1956, issu d'une famille de 6 enfants ( parmi eux, notre cher Fayçal ) et a grandi dans Chéne-HA-Chène au sein d'une famille connue et respectée. « A cette époque, Cherchell était une grande famille dans laquelle tout le monde avait sa place », se souvient-il.
Il y a fait ses études primaires puis s'est déplacé à Alger ou il a rejoint la faculté de médecine. « Ma scolarité a été assez agitée. Ni bon ni mauvais élève, plutot revendicateur. J'ai passé mon bac à Alger et j'ai entamé des études de médecine qui ont été longues et ennuyeuses. En effet, j'ai longuement hésité et j'ai mis du temps à etre convaincu de l'utilité de ces études.
Quand j'ai commencé à fréquenter les blocs opératoires comme étudiant, j'ai découvert alors la chirurgie, ce qui a changé ma vision de la médecine. Les blocs opératoires étaient des théâtres dans lesquels se jouaient tous les jours des pièces avec des acteurs de la vraie vie. J'ai découvert 20 ans après, lors de ma formation de transplantation en Angleterre, que les salles d'opération s'appelaient « theater ».
Il a fallu néanmoins que je valide les semestres non-chirurgicaux comme la cardiologie, la médecine interne, etc. pour pouvoir prétendre à une spécialisation chirurgicale, ce qui n'a pas été une mince et courte affaire. » « Un concours de circonstances, sans plus ! Je suis parti en France juste après mon service militaire. Il y avait deux raisons (en dehors d'un malaise général qui commençait à s'installer à partir des années 1980). La première est que j'ai suivi la femme de ma vie qui était repartie vivre en France d'ou elle était venue quelques années auparavant. La seconde était liée au fait qu'on m'a refusé de faire des études de spécialisation en chirurgie.En effet, les premiers de ma promotion avaient choisi des postes de chirurgie, puis il ya eu des désistements. Muni d'une lettre de recommandation d'un éminent professeur, je me suis présenté chez le doyen de la faculté de médecine pour postuler. Il a refusé en arguant que les postes non occupés allaient être attribués au choix l'année suivante. Je me suis permis de lui demander que si j'avais été son neveu, sa réponse aurait été la même Il m'a sommé de quitter son bureau. J'ai alors quitté la faculté et aussi l'Algérie pour tenter ma chance en France. J'ai été reçu au concours des spécialités chirurgicales pour étrangers à Paris ou j'ai fait ma spécialité de chirurgie thoracique en 5 ans. Après avoir obtenu l'équivalence de médecine, j'ai exercé comme chef de clinique pendant 2 ans à l'hopital Laennec dans le service de chirurgie thoracique, avant d'être diplômé du collège français de chirurgie thoracique.
« »J'ai été sensibilisé par une grande dame algérienne, une moudjahida (ndlr Djamila Bouhired) qui m'a convaincu de mettre mes compétences au service de la santé algérienne pour développer la chirurgie thoracique et aider les jeunes chirurgiens, dont la formation semble bloquée. Il y avait initialement de l'enthousiasme et une volonté de la part du ministère. En accord avec celui-ci, j'ai assuré une première mission en faisant des interventions chirurgicales vidéo-assistées (jamais réalisées auparavant à Alger). Les phases suivantes devaient s'étendre à la formation d'autres équipes en Algérie pour leur permettre d'acquérir une « autonomie technique » en une ou deux années. L'immobilisme initial grandissant puis l'annulation de la deuxième mission par les responsables du dit hôpital (on a même voulu me faire porter la responsabilité de l'annulation).
Tous ces éléments m'ont conduit à conclure que je n'étais pas le bienvenu en Algérie. J'imagine que le niveau d'exigence en Algérie est tellement élevé que mes compétences, mes états de service et mes capacités particulières pour l'enseignement et l'organisation de programmes chirurgicaux reconnus en France, en Europe, aux USA ou dans les pays voisins présentent des lacunes que je devrais donc m'empresser de combler. A titre d'exemple, j'organise depuis plusieurs années avec des équipes marocaines un partenariat de formation chirurgicale continue. Je viens de terminer un programme d'enseignement en transplantation pulmonaire à Columbia University Hospital of New York et je suis membre fondateur de la première école francophone des prélèvements multi-organes pour la transplantation.
Face à ce constat, on se demande qui pousse le ridicule jusqu'au bout ? Nul n'est prophète en son pays. »


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