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Ahmed BENCHERIF est un menteur !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 06 - 2013


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Ahmed BENCHERIF est un menteur !
Ou Abna Bariss Youhinouna Abna Badis (*)
La énième et récente sortie médiatique de l'ancien commandant en chef de la gendarmerie nationale sur les colonnes du quotidien national Mon Journal aura servi au moins à une chose : la confirmation que Ahmed BENCHERIF est bel et bien un menteur, voire un mythomane soucieux avant tout de se dédouaner d'actes ignobles relevant des Assises, pour avoir détenu dans les sous-sols de son QG les ossements du colonel Amirouche, chef de la wilaya III historique et du Colonel Si EL HAOUES , Chef de la Wilaya VI.
Car, comment imaginer que les ossements d'hommes quels qu'ils soient et a fortiori de deux illustres personnages comme les colonels Si AMIROUCHEet Si EL HAOUES , puissent être séquestrés dans une cellule de l'état-major général ? Ce type de comportement, jamais décrit sous d'autres cieux, relève du satanisme et de la psychiatrie !
Le colonel BENCHERIF n'éprouve aucun scrupule à changer la version des faits, au gré des événements et de la conjoncture politique. D'ailleurs, un adage populaire n'énonce-t-il pas : « Al kedhab nessih ou seqssih ! » ? Dans un entretien avec Noureddine AIT-HAMOUDA – le fils du colonel AMIROUCHE – le colonel Ahmed BENCHERIF avoua froidement en présence de trois témoins, le Colonel Salim SAADI et deux anciens ministres CHIBANE et Saad DAHLEB, que le président BOUMEDIENE et le colonel CHABOU lui avaient remis en 1964 les dépouilles des chefs des wilayas VI et III historiques et que depuis, il les avait gardées dans une cellule de la cave de l'état-major général de la gendarmerie nationale. (1)
Le colonel poursuit son récit en apportant d'autres précisions : Ce sont, en effet selon lui, des gendarmes dirigés par un capitaine qui ont transporté ces dépouilles jusqu'à Bab-Jedid.
Pourquoi BENCHERIF, dans une autre version arrangée, accable-t-il donc Kasdi MERBAH et ses agents en lui attribuant la responsabilité dans cette affaire gravissime ? Pensait-il que les citoyens algériens allaient gober cette fable ? Serait-il en panne d'imagination ?
Il convient de remarquer qu'à cette date, Kasdi MERBAH était encore vivant et que BENCHERIF ne pouvait s'y frotter, sachant pertinemment que de telles accusations étaient aussi graves que totalement infondées et surtout qu'elles auraient entraîné le risque qu'il fût lui-même mis à nu.
Le colonel Ahmed BENCHERIF, arrivé au crépuscule de sa vie, doit avoir le courage d'assumer ses faits et gestes.
Ses élucubrations au sujet de la découverte de la sépulture près de Boussaada et du transfert des restes du défunt jusque dans ses locaux relèvent de la démence.
En 1964, Kasdi MERBAH tout juste âgé de 25 ans avait le grade de capitaine de l'ANP et était occupé à structurer et organiser la jeune Sécurité Militaire dans un contexte trouble et difficile. Deux ans auparavant, il avait participé en qualité d'expert militaire aux négociations secrètes des Rousses puis aux négociations officielles d'Evian. Issu d'une famille honorable des montagnes altières du Djurdjura, son souci premier était de faire honneur à sa famille, son village, son pays. Il ne pouvait en aucun cas tremper dans une affaire aussi sale et sordide !
Membre du Conseil de la révolution, colonel de l'ANP et chef de la gendarmerie nationale, Ahmed BENCHERIF qui avait auparavant déclaré que des gendarmes français avaient aidé à la localisation des tombes, était logiquement l'homme tout désigné pour éventuellement entrer en contact avec ses pairs français et traiter avec eux. Son statut d'ancien de la maison lui facilitait grandement la tâche. Il n'est pas sûr, du reste, que des gendarmes français soient venus en Algérie en 1964 pour aider à retrouver ces dépouilles.
Ceux qui connaissent l'orgueil démesuré du colonel imagineront mal qu'il ait pu accepter la garde d'une caisse dont il prétend ignorer le contenu, mais dont, curieusement, il connaissait l'expéditeur en le désignant comme étant la Sécurité Militaire, sa rivale de l'époque : un crime de lèse-majesté intolérable pour BENCHERIF, réduit à un vulgaire préposé de consigne de gare !
Le fait est que BENCHERIF a reconnu devant Noureddine AIT-HAMOUDA et les 3 responsables cités plus haut qu'il avait réceptionné deux cercueils contenant les ossements des Colonels Si AMIROUCHE et Si EL HAOUES, sur ordre de BOUMEDIENE et CHABOU.
La tension qui existait et existe toujours d'ailleurs entre les différents services de sécurité – dans tous les pays du monde – fait qu'un tel scénario soit impossible à imaginer.
Kasdi MERBAH, pour retrouver la sépulture de son propre frère, Mustapha dit Chakib Arslene, officier de l'ALN détenu au camp Morand de Boghar et lâchement assassiné le 30 avril 1960 sur les ordres du capitaine SAMARY au cours d'une des corvées de bois de sinistre mémoire, n'a pas recouru au concours de la gendarmerie française. Accompagné de son père, Haj Hamou et de son frère Abdelaziz, il fit de multiples déplacements dans la région et put à force de ténacité et en s'aidant des populations locales et des moudjahidine, localiser la sépulture près de Teniet-El-Had et procéder à l'identification formelle de son frère. Il fit ces déplacements dans un cadre strictement privé, durant ses journées de repos et en utilisant son propre véhicule. Les citoyens, faisant valoir que le Chahid Mustapha KHALEF était tombé pour la patrie et qu'à ce titre il appartenait à l'ensemble du peuple algérien, émirent le souhait que ses restes ne soient pas déplacés et restent enveloppés de la terre qu'il avait généreusement arrosée de son sang. Très touchée par des sentiments aussi nobles, la famille acquiesça et accéda à cette admirable et poignante demande.
Pendant ce temps, le colonel BENCHERIF se faisait construire un magnifique chalet à Tikjda en utilisant les moyens logistiques d'une entreprise locale de wilaya ainsi que des matériaux détournés de l'ex-ENCOTRABA, l'entreprise communale de construction de Bouira. Sans compter d'autres histoires aussi croustillantes et affriolantes mettant en scène l'innocent colonel..
Une autre fois pourtant et après cet aveu circonstancié et devant témoins, le colonel BENCHERIF a même eu l'outrecuidance de prétendre qu'il ignorait jusqu'au contenu de la caisse déposée dans ses placards. Il pensait, dit-il, qu'il s'agissait d'archives de la révolution.
Balivernes et billevesées !
A quel titre des archives de la révolution pouvaient-elles être entreposées dans les locaux du Commandement de la gendarmerie nationale ? Il va de soi que leur place naturelle aurait été le Centre des Archives nationales et le cas échéant auprès du prétendu détenteur initial qui avait assurément les moyens d'en garantir la bonne garde.
Assurément, le colonel BENCHERIF en sa qualité de gendarme, était l'homme naturellement tout désigné pour éventuellement entrer en contact avec ses collègues français du même corps. Pour ceux qui ont connu Kasdi MERBAH et l'ont approché, ils savent qu'il n'aurait jamais entrepris une telle démarche, lui qui était désigné comme étant l'ennemi n°1 de la France. (2)
Il aurait agi exactement comme il le fera plus tard pour retrouver la sépulture de son propre frère.
Kasdi MERBAH est totalement étranger à cette misérable affaire car il avait un sens moral aigu et le sens de l'honneur particulièrement hypertrophié.
N'a-t-il pas fait les frais de son intransigeante loyauté envers la patrie ? La preuve est qu'il a été lâchement assassiné un certain 21 août 1993 en même temps que son frère cadet Abdelaziz , son fils Hakim et leur deux compagnons, par ceux qui étaient incapables de partager son idéal et dont certains courent toujours pour le moment, en continuant à dépecer notre chère Algérie et en la précipitant chaque jour un peu plus, dans le chaos général.
MERBAH vivant, BENCHERIF n'a jamais osé débiter de telles âneries.
Décidément, BENCHERIF ne cite que les morts.
La force de Kasdi MERBAH, même mort, réside dans son intégrité morale, sa loyauté et son engagement à servir l'Algérie avec dévouement et abnégation. Il est désormais avéré que des services parallèles ont toujours existé et agi dans l'ombre, comme en témoigne cette ténébreuse affaire, de même que l'actualité récente au cours de laquelle nous avons été informés que la CONAD (Centre Opérationnel National d'Aide à la Décision), police secrète, créée en 2003 par Noureddine Yazid ZERHOUNI, alors ministre de l'Intérieur, vient à peine d'être dissoute.
Quant au silence bizarrement gardé par Yazid ZERHOUNI après les accusations de BENCHERIF, il lui appartient de s'en expliquer. Il est vrai qu'il se trouve dans une position des plus inconfortables, lui qui a gardé le silence sur les 126 jeunes Martyrs de Kabylie tombés sous les balles des services de sécurité, alors qu'il était à la tête du ministère de l'Intérieur, lui qui a décrit Massinissa Guermah, un brillant lycéen de 19 ans, froidement assassiné dans l'enceinte même de la Gendarmerie nationale à Béni-Douala, comme étant un « délinquant de 26 ans » ! Ce même Yazid ZERHOUNI, alors qu'il était ambassadeur d'Algérie aux USA a osé répondre à une personnalité historique qui l'interrogeait sur l'identité des assassins de Kasdi MERBAH : « C'est un attentat terroriste !» Son interlocuteur ne manqua pas de lui faire part de son incrédulité.
Se protégeait-il en feignant d'ignorer que les assassins de Kasdi MERBAH avaient agi sur les ordres d'un clan du pouvoir et qu'il s'agissait bel et bien d'un assassinat politique ?
Après la publication du témoignage produit par Cherif MAHDI, premier secrétaire général de l'état-major de l'ANP, il est apparu aux yeux de tous que le colonel Ahmed BENCHERIF a effrontément et cyniquement menti au sujet de son implication dans l'incarcération au niveau d'une structure de la Gendarmerie nationale dont il était le chef, des restes mortuaires du Chahid Colonel Si AMIROUCHEet de son valeureux compagnon, le Chahid Colonel Si EL HAOUES . Son mensonge est si grossier qu'il m'a paru nécessaire et essentiel, à mon tour, de réitérer ces précisions qui ont été corroborées par le témoignage poignant et providentiel de Cherif MAHDI le 7 décembre 2011 (3). Les mensonges proférés par BENCHERIF sont d'autant plus répugnants et révoltants qu'ils visaient à salir la mémoire de mon défunt oncle KHALEF Abdellah, dit Kasdi MERBAH. Plutôt que d'assumer la responsabilité d'un geste morbide et abominable, il a lâchement et honteusement choisi de se dédouaner en essayant de mouiller une personne disparue, en pensant que personne ne pourrait le contredire. BENCHERIF qui n'accuse que les morts détient là l'occasion de répondre pour une fois à un vivant, en la personne de l'honorable Cherif MAHDI. Plutôt que de déblatérer à travers les colonnes d'un journal complaisant, BENCHERIF devrait songer à donner la réplique à Monsieur Cherif MAHDI qui l'accuse par ailleurs d'avoir activement participé à l'impardonnable forfait dirigé contre le plus jeune colonel de la révolution algérienne, Chef de la Wilaya VI historique, en la personne de Mohamed CHABANI. BENCHERIF devrait savoir que la Vérité s'impose toujours, car la Vérité est Une ; elle est dans l'ordre naturel des choses, dans l'ordre cosmique de l'Univers.
Rattrapé par un passé peu glorieux, BENCHERIF s'agite et fait feu de tout bois.
Devant le caractère gravissime de cette affaire, quand la Justice de notre pays se sentira-t-elle enfin interpellée et s'autosaisira-t-elle pour tenter d'y jeter la lumière en levant tous les secrets d'état et en recueillant les témoignages de ceux, encore en vie, qui ont gravité autour des personnages de l'époque ? Elle l'a pourtant fait pour des faits infiniment moins graves. Cette sale affaire constitue incontestablement une page noire de l'histoire de notre pays et la vérité nécessairement douloureuse, voire atroce aidera, telle une catharsis, à prémunir les générations futures de telles ignominies.
Le 17 juin 2013
Abderrezak LAIBI,
neveu de Abdellah KHALEF, dit Kasdi MERBAH, Chahid de la Paix.
(1) Journal hebdomadaire « L'événement » n°92, semaine du 18 au 24 octobre 1992.
(2) En fait, Kasdi MERBAH connu pour son pragmatisme légendaire, n'a jamais été l'ennemi n°1 de la France au sens primaire et hostile du terme. Les Français le désignaient ainsi parce qu'il leur donnait du fil à retordre et parce qu'il défendait avec âpreté les intérêts de l'Algérie.
(3) Le Soir d'Algérie du 7 décembre 2011
(*)Arrivé à Djelfa, Chaabani est d'abord interrogé sommairement par le même adjudant, sous le regard goguenard de BENCHERIF. Chaabani demande un café. BENCHERIF envoie un homme le ramener. Au moment où le prisonnier tend la main pour saisir la tasse, BENCHERIF lui en balance le contenu à la figure. «Ceci de la part d'un ancien de l'armée française !» Chaabani, aveuglé par le liquide, le cingle d'un terrible : «Abna Bariss youhinouna abna Badis», puis il se mure dans le silence. (Récit de MAHDI Cherif)
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