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El « Khanez be Drahem »vieillis mais ne grandit pas.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 29 - 03 - 2015

Qui a des enfants ne mange pas les meilleurs morceaux
La fameuse blague ou galéjade de l'ex feu ministre Kaid Ahmed et SG du FLN, lors d'un meeting populaire durant les années de la fin de la décennie 60, avait dit devant une assistance populaire que : « l'Algérie était devant un grand gouffre, mais elle a fait un bond en avant ? », les choses se passent aujourd'hui selon sa vaticination.
L'Algérie en tant que peuple, état, gouvernement, pouvoir, institutions, géographie, conscience... est un pays menacé, beaucoup de facteurs et vecteurs endo et exogènes pèsent sur son sort
déjà déforcé .Le principal paramètre est celui de « l'argent
sale » issu d'un système de non droit, illégitime, partial, immoral
et léonin. Cet « argent sale » marmite fort dans les milieux
politiques et économiques, notamment son origine est bien connu à savoir : la drogue , le rapt, l'escroquerie, la contrebande , la corruption, la fraude fiscale, les détournements de deniers publics, l' informel, le proxénétisme , la prostitution ,et tous les maux et bien d'autres .Nous les nommons ainsi : la « corruption morale » c'est-à-dire la ou le droit et la justice sont impuissants sinon désarmés,.
Les règles républicaines, les valeurs universelles et la morale
publique ne signifient pas grand choses, de même que la production
de biens et services n'est représentée ni par concept, ni par
modèle, ni par système, ni par culture, ni par un esprit de
création de valeurs ajoutées. Quand au lieu de compter l'argent billet par billet et pièce par pièce, ces gens la Monsieur ! Pèsent les liasses de billets !
La grande partie de la « corruption morale » dans le pays provient en parti de l'introduction de « l'argent sale » en politique qui fait son cheval de bataille.
L'argent sale est une expression de « chez nous », utilisée dans le langage courant algérien pour signifier l'impétration de la masse d'argent obtenue illégalement, illicitement et informellement.
Ne dit on pas à tout ceux dont on suspecte la provenance de leur richesse de : « Khanez be drahem » ; une expression qui veut tout dire , c'est-à-dire que cet argent est gagné de manière malhonnête,
et par conséquent, son origine étant issu du pillage ,de toute
nature de trafic, de drogue, de l'escroquerie, de la fraude fiscale, de l'extorsion, la corruption ,l'import -import, la surfacturation, des activités mafieusites.....
Cet argent dont l'origine étant dissimulé mais l'usage est courant, on le qualifie plus prosaïquement de « blanchiment d'argent ». Le blanchiment d'argent est une infraction vis-à-vis de la loi .Cette infraction dans les pays dit respectueux, la nomment de « criminalité financière ». C'est une phase cruciale car sans ce blanchiment d'argent à grande échelle, les « criminels financiers » ne pourront certainement pas de façon pesante constituée ces rentes irrégulières sans être détecté par l'autorité si autorité existe ?
L'expression blanchiment d'argent prend sa source du contexte
maffieusite américain. Le blanchiment se faisait par l'achat des
blanchisseries dans lequel était écoulé le produit illicite, Al Capone de Chicago(1928) et Lucky Luciano(1932) étaient les concepteurs de ce fameux blanchiment. La phase du blanchiment se faisait de la sorte , le placement c'est-à-dire le « prélavage » ensuite vient le « blanchisseur » qui permet d'introduire ses gains illicites dans le système financier légale par un fractionnements de façon que ca ne se remarque pas, dans notre pays le contrôle n'existe même pas et les transactions se font totalement en liquide « be chkara » , ailleurs , ils sont déposés dans un compte bancaire, l' empilement dans le compte bancaire s'appelle le « lavage » qui permet d'entreprendre une série de transactions financières afin d'éloigner les fonds de leurs sources ( création d'entreprises fictives investissement dans le mobilier ou autres activité spéculatives ....) pour mieux les introduire dans le système légal . L'exemple le plus pertinent du blanchiment d'argent via l'immobilier de luxe à Londres :
« A Westminster, 9,2 % des propriétés sont possédées à travers des sociétés offshore. La proportion est de 7,3 % à Kensington et Chelsea, et de 4,5 % à la City. L'immobilier de luxe à Londres « devient un refuge pour l'argent volé du monde entier », selon un rapport publié, mercredi 4 mars, par Transparency International. Si le phénomène est connu, l'association de lutte contre la corruption lève pour la première fois un coin du voile sur son ampleur. Elle révèle que 40 725 propriétés à Londres sont possédées par des sociétés enregistrées dans les paradis fiscaux, cachant l'identité réelle de leur détenteur. Cela représente plus de six kilomètres carrés de la capitale britannique, selon une analyse exclusive du Land Registry (la base de données enregistrant les propriétés).Dans les quartiers les plus chers, cette pratique est désormais monnaie courante. A Westminster, 9,2 % des propriétés sont possédées à travers des sociétés offshores. La proportion est de 7,3 % à Kensington et Chelsea, et de 4,5 % à la City. Ces sociétés sont presque toutes enregistrées dans les paradis fiscaux de l'aire d'influence britannique : îles Vierges britanniques
(34 %), Jersey (14 %), île de Man (8,5 %), Guernesey (8 %), Panama
(3,5 %)...
Par conséquent toutes les activités informelles, illicites et
illégales génératrices de revenus, rentes, gains et bénéfices sont
considérées comme étant de « l'argent sale ». L'opération inverse du blanchiment existe aussi avec de l'argent propre certains le salissent on dit alors : le « noircissement de l'argent ».
Cet argent sale a bousculé le sacro-saint moral et cassé les valeurs universelles, tout en détruisant les normes de mesures de qualité et autres comme le temps , la force,,l'espace et la masse.... Cet argent sale, est entré en force en qualité de maitre
incontestable à l'intérieur même de la sphère politique,
économique, sociale ,culturelle et même sportive.
Par exemple sur un simple constat, un candidat
aux élections locales, régionales, nationales ou sénatoriales suite au déterminisme façonné par la sournoiserie électorale, ne nécessite pas une mince probabilité pour avoir le poste puisque les dés sont pipés par de l'argent sale. Ce poste d'élu est devenu un passe droit à l'intérieur même des institutions étatiques pour toute activité génératrice de rente « machkouka » douteuse.
La structuration d' une nouvelle ploutocratie pseudo-maffieusite, dont les fonctionnaires sont complices par le silence de leurs privilèges cyniques, le pouvoir extrême attaque par la « Hogra » le citoyen sous tous les angles fondamentaux dont l'angle de la manipulation de l'information qui sait bien faire le jeu de la démocratie en flirtant avec la dictature. Les professionnels de la boulitique mariés de fausses pensées et souvent d'alliances avec l'ordonnateur de la machine financière, aux professionnels de l'information, du spectacle aux « chebs », lynchent l'esprit modeste de la démocratie dans un océan de mensonges pour abreuver « El-Ghachi » et assoiffent le citoyen par une goutte de vérité.
Nos médias ne font parler que des crises, de détournements, d'évasion fiscale, de la surfacturation, du trafic de drogue, de la corruption, du terrorisme, du noircissement et blanchiment d'argent et de l impunité, la saleté physique, environnementale, administrative, morale et spirituelle n'a pas encore sa place dans le lexique de l'état ou le droit est devenu une « marque non déposée ».
L'information étant ainsi faite, selon une hiérarchisation donnée ou dictée mais sans suite ; des problèmes pas toujours pertinents avec toujours la même rengaine sans aucune suite devant un pouvoir local sourd, régional indifférent et national autiste .Pourtant, on ne voit jamais percer une réflexion globale sur le fait que tous ces sujets malfamés sont si liés entre eux qu'ils ne conduisent en réalité qu'à un seul et même sujet qui est :
* la clochardisation totale de la société, *la « bazardisation » générale de l'économie et
* la « bidonvilisation » entière du patrimoine:
entrainant le pays à la déliquescence et la dévastation générale .
L'Algérie est devenue ces temps ci la
principale voie de transit et de commerce d'une très grande quantité de la drogue produite au Maroc via les « jouz abrel », de l'autre coté, une grande passoire pour évasion de nos ressources en devises vers l'extérieur. Selon les chiffres officieux publiés dans les quotidiens nationaux, la police a saisit pour année2014 soit plus de 195 tonnes de drogues que je sache ! Sans jamais savoir combien elle a démantelé de bandes de trafiquants de stupéfiants au cours des onze derniers mois et pourquoi ce laxisme au niveau du contrôle des points sensibles.
La lutte contre la corruption devrait en principe être une de ses priorités pour relancer l'économie et le social qui sont en crises, alors que plusieurs scandales touchant ceux des
hautes fonctions de l'état et « shab el khanzine be drahem » qui
ont récemment secoué fortement ce pauvre riche pays.
Quand on sait le nombre des « khanzines be drahem » influents dans la vie sociale, politique, médiatique et économique qui se trouvent mêlés de près et de loin dans des affaires d'argent sale et le montant colossal des sommes détournées de leur destination ,on imagine aisément que cette situation ne peut que provoquait la déchéance du système , du régime et du pouvoir . On ne peut que constater que les dettes via les crédits sans aucune issue de performance ni de resultat (ANSEJ-AGRICULTURE-INDUSTRIE-PECHE....) sont en réalité le résultat d'un vol massif, organisé par une petite minorité d'individus que l'état ferme les yeux pour que le pouvoir se
pérennise via l'achat de la paix sociale et préparer l'amnistie pour
un blanchiment général.
Qui sont ces « individus » qui n'aiment pas que leurs noms soient cités dans les medias? Des hommes politiques, des élus, des fausses stars, des chefs d'entreprises d'import, des administrateurs, des gens du système, ... Avec l' internet, les informations sont essaimées massivement en temps réel, tandis que le nombre « d'affaires » portant sur les choses funestes ( la fraude et la corruption....) ne font qu'accroitre le préjudice subi par le peuple et infligé par des « Khanzine be drahem » degré par degré, ils sont accusés de tous les maux à l' intérieur du « marché social ». On parle déjà en un petit laps de temps, de ces nouveaux milliers de milliardaires à l'échelle du pays ; les statistiques ne sont pas encore disponibles pour inventorier ces millionnaires que la rente alimente face à l'impunité de la règle de l'art républicain. Par conséquent : 99% de la richesse du pays va être détenus par ces nouveaux riches et 99% de la population se consolideront dans la classe des misérables.
Dans le même ordre d'idées, la crise multidimensionnelle, le chômage augmente, la richesse périclite, nous consommons déjà notre capital existant, la génération qui vient n'aurait plus de moyens. Le« Clearstream algérienne» une machine compensatoire de non droit, ne sert qu'à blanchir l'argent sale : il sert aussi à noircir l'argent propre (contexte social-économique et politique favorable).
Aujourd'hui, le prix pétrole baisse, la rente diminue, l'austérité est destinée pour la plèbe seulement « chèh fi koum ».
La corruption institutionnalisée est le fléau qui fait le plus de mal et de peur. On nous avance quelques personnalités qui sont jetés en pâture dans les médias, qui ne sont pourtant que des poissons sans intérêt pour la pèche, la partie cachée de l'iceberg étant invisible pour les érudits. Nous nous focalisons toujours sur les corrompus, sans guère nous soucier des corrupteurs (car il faut bien qu'il y en ait deux parties) : qui sont-ils (les (« khanzines be drahem »), les carriéristes sans principe mais que cherchent-ils au fait ? (la rente)
Mais une fois, un certain seuil de puissance économique atteint, la plupart des « khanzine be drahem » se rendent compte de l'inutilité, de la futilité de cette gigantesque fortune amassée, leur unique charge étant le gaspillage par des dépenses ostentatoires ou l'investissement ne représente aucune notion tant que le « Tbizniss »( spéculation via l'l'import) est roi par la force de la loi.
La nouvelle passion des « khanzines be drahem » se captivent pour le pouvoir goupillé par la richesse. Ils épousent une nouvelle idéologie rentière, et mettent leur fortune au service de cette idéologie il s'agit simplement d'un nouveau rapport de forces que la rente communie le corrompu et le corrupteur par la nouvelle alliance qu'est la corruption.
Alors voilà, Aujourd'hui, petit à petit des alliances contre nature se forment, et les masques tombent.
La dictature est dans l'antichambre du pouvoir présent, mais le système rentier va bientôt imploser. Les érudits ont prévenu, le citoyen a pris contact du savoir, le peuple cherche le ciment pour mettre en action le détonateur, la plèbe croit plus au ballon rond par « one- two- three viva le ballon » il est trop gonflé, il va peter !
Il n'y a qu'une seule solution pour s'en sortir, si l on désire, par une nouvelle vraie révolution pacifique : c'est la refondation de nos institutions.
Par de véritables institutions qui empêcheraient la corruption, le trabendo, le terrorisme, l'évasion fiscale et tout ce qui a été dit avant ..... Il faut emprunter ce chemin légaliste, formel, licite, moral, légitime pour remettre à plat le fonctionnement de nos gouvernements. La loi, le droit, l'équité et la justice chasseront pour de bon l'ignorance, la pauvreté et l'injustice. Cela devient urgent. Si vraiment on aime ce pays de
1.500.000 chahids Allah Yarham houm ,Goulou Amine..
A force de persévérance et de courage, la petite fourmi finit par arriver au sommet de la montagne et la vérité est la !!!


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