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Ce qui fait le lit du djihadisme, c'est le déni de démocratie »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 28 - 06 - 2015


27 JUIN 2015 | PAR PIERRE PUCHOT
Spécialiste de la mouvance djihadiste, Wassim Nasr bat en brèche l'idée d'une offensive concertée de l'Etat islamique vendredi, de la Somalie au Koweït, de la Tunisie à la France. Il estime en outre que les Etats occidentaux, dont la France, font le lit du djihadisme en préférant les dictatures aux forces issues des scrutins démocratiques. Entretien.
Que s'est-il passé ce vendredi entre l'Isère, le Koweït, la Somalie et la Tunisie ? Est-on en face d'une offensive générale de l'Etat islamique ? Doit-on s'attendre à de nouveaux attentats dans les jours à venir ? « Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable, il est temps de regarder la mouvance djihadiste telle qu'elle est, telle qu'elle se construit », préfère Wassim Nasr. Ce spécialiste de la mouvance djihadiste, par ailleurs journaliste pour la chaîne France 24, bat en brèche l'idée d'une offensive concertée de l'Etat islamique vendredi. Il estime que les Etats européens, dont la France, font le lit du djihadisme en préférant les dictatures aux forces issues des scrutins démocratiques. « Qu'est-ce que l'on a à vendre, nous, en Occident ? C'est « liberté, égalité, fraternité ». Si l'on se désavoue soi-même sur ces principes-là en soutenant les dictatures, qu'est-ce qui reste ? »
. Quatre attentats ont eu lieu hier, en Somalie, en Isère, en Tunisie et au Koweït. De grandes théories sont apparues, indiquant que l'Etat islamique avait souhaité célébrer le premier anniversaire de la fondation de son Califat en lançant une offensive tous azimuts. Mais peut-on seulement lier ces quatre attentats ensemble, en l'absence de revendication commune ?
Wassim Nasr. Absolument pas. La Somalie, ce ne sera certainement pas l'Etat islamique, qui n'y est pas implanté. L'EI n'a pas encore d'emprise sur le terrain somalien, même si c'est à l'évidence l'un de leurs objectifs. Les Shebabs de Somalie eux-mêmes sont très fractionnés, mais il n'y a pas encore eu de dissidence en leur sein.
En France, tout le monde est allé vite en besogne. Le fait que l'homme ait tué son patron, comme on l'a appris vendredi dans l'après-midi, cela démystifie évidemment son acte et en réduit la portée politique. Ce n'est pas une cible régalienne, un préfet, un policier, un soldat... Quant à la mise en scène, parlons-en : j'ai regardé les photos d'un des drapeaux, ce n'est pas du tout celui de l'Etat islamique ou d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA). C'est simplement une shahada : appelée aussi « profession de foi », la shahada est le témoignage énoncé par le croyant qu'il n'y a pas d'autre dieu hormis Allah et que Mohamed est son dernier prophète, sur un fond blanc.
Nous ne sommes donc pas selon vous devant une offensive généralisée de l'EI pour l'anniversaire du Califat ?
Mais non ! Cette histoire de l'anniversaire du Califat est complètement fantaisiste. Adnani [le porte-parole de l'Etat islamique, ndlr] a fait un discours le 23 juin en appelant à intensifier les opérations de « résistance » pendant le ramadan. Point. La notion d'anniversaire, ces gens-là s'en fichent complètement ! Vous avez déjà vu cela, vous, des combattants djihadistes parader pour fêter un anniversaire ? C'est ridicule, on regarde encore tout ce qui se passe avec nos yeux d'Occidentaux, en plaquant une grille de lecture qui n'a rien à voir avec la réalité.
En France, en Occident de manière générale, on aime bien approcher ce qui se passe avec des raisonnements que l'on connaît, cela banalise un peu ce que l'on a en face de nous, et cela rassure. C'est plus rassurant de dire : « Ils fêtent le premier anniversaire, donc ils multiplient les attaques », que de dire : « C'est le ramadan, ils intensifient leurs actions, et il y en aura d'autres. »
Nous ne sommes donc pas dans un scénario « l'Etat islamique contre le monde », qui se serait manifesté avec une grande violence et de manière coordonnée dans la journée du vendredi 26 juin ?
Peut-être y a-t-il eu coordination en ce qui concerne le Koweït et la Tunisie. Mais quand on sait que sur le terrain, les cellules ont une totale liberté d'agir, il ne faut pas prêter à l'Etat islamique une aura plus importante que celle qui est la sienne. Je ne pense pas que quelqu'un ait donné le « top départ » à Raqqa pour les attentats au Koweït et en Tunisie, cela ne marche pas comme ça. Il y a eu l'appel d'Adnani le 23 juin, et une partie des attaques sont tombées le 26 juin, parce que c'est le vendredi, un jour symbolique.
Mais des attaques, il y en aura d'autres.
Pour préciser votre analyse, l'auteur de l'attentat en Isère n'est pas selon vous un militant inspiré par l'EI ou AQPA ?
Je ne sais pas, pour le moment, nous n'en savons rien. Mais encore une fois, inspiré, cela ne veut pas dire commandité. Je donne toujours l'exemple des frères Kouachi qui étaient commandités et financés, et Coulibaly, qui a agi le même jour, mais dont l'action n'a strictement rien à voir, au niveau de la cible comme du mode opératoire. Dans le premier cas, c'est une action paramilitaire, dans le second, des actes complètement aléatoires.
Bien sûr, l'attentat de l'Isère peut être inspiré par un groupe, mais ce n'est pas pour autant que l'on pourra dire que l'Etat islamique a monté une opération en Isère. Par ailleurs, je ne connais qu'une organisation qui a les moyens de frapper en France, c'est AQPA, comme elle l'a montré avec les frères Kouachi. À part cela, il faut remonter aux années 1990, et c'étaient des gens qui venaient de l'étranger. Alors, susciter une vocation ici en France, oui, ça peut arriver, mais en général, cela rate. L'attentat de l'Isère, c'est un échec, comme l'action de l'étudiant qui, il y a quelques semaines, voulait attaquer les églises. Mais si l'on pense que d'autres organisations sont capables de multiplier en France les actions comme celle d'AQPA avec les frères Kouachi, on s'égare et on va trop vite en besogne. La priorité de l'EI? L'ennemi proche, donc les chiites
Pourquoi l'EI a-t-il visé le Koweït ? Parce qu'il s'agissait d'une mosquée fréquentée par des musulmans chiites ?
Oui, il n'y a aucun doute là-dessus, et on sait même que des Iraniens sont morts pendant l'attentat. Ce que les gens n'arrivent pas à comprendre, c'est que l'ennemi premier de l'EI, ce n'est pas l'Occident. C'est d'ailleurs, vous le savez bien, toute la différence entre les modus operandi d'Al-Qaïda et de l'Etat islamique. Pour l'EI, qui s'est inspiré de Zarqaoui [dirigeant djihadiste irakien mort en 2006, ndlr], c'est l'ennemi proche qui prime : les Iraniens, les Saoudiens, voire la Turquie ensuite... alors que pour Al-Qaïda, le but est de frapper l'Occident. Pourquoi ? Parce qu'ils estiment qu'une fois l'Occident vaincu, les régimes corrompus de la région tomberont.
Pour l'EI, la cible prioritaire aujourd'hui, ce sont les chiites. Et c'est logique : qui les combat aujourd'hui sur le terrain ? Ce sont les milices chiites. Pour l'EI, ils incarnent ces ennemis absolus, bien avant Israël et l'Occident. C'est beaucoup plus grave pour eux, ces chiites qui se revendiquent musulmans, qu'un chrétien qui se revendique chrétien, ou un juif qui se revendique comme étant juif. Et cela, ils le disent dans tous leurs discours, dans toute leur rhétorique.
L'attentat contre une mosquée chiite de Koweit City a fait 27 morts vendredi 26 juin.
L'attentat contre une mosquée chiite de Koweit City a fait 27 morts vendredi 26 juin. © Reuters.
En outre, le Koweït aide la coalition anti-EI, et a envoyé dernièrement beaucoup d'aide et des convois au gouvernement irakien. Il y a aussi le fait que plusieurs mécènes présents sur le sol koweïtien envoyaient de l'argent à l'EI, et que le gouvernement koweïtien a décidé de sévir. En outre, des volontaires chiites koweïtiens se battent aujourd'hui contre l'EI en Irak.
C'est la même rhétorique que pour l'Arabie saoudite : l'EI blâme les Saoudiens parce qu'ils aident la coalition et qu'il ne sont pas assez durs selon eux avec les chiites. L'EI se pose donc en rempart pour défendre les musulmans sunnites. Et les ambitions de l'EI sont régionales avant d'être internationales. L'EI ne va pas investir des moyens humains ou matériels alors qu'ils ont une guerre sur place qui est leur objectif premier. Tout l'inverse d'Al-Qaïda.
On parle beaucoup de l'Etat islamique, mais les frères Kouachi étaient en effet commandités par AQPA. Qu'en est-il de cette organisation, concurrencée par l'EI, et qui vient de perdre son dirigeant dans une frappe américaine au Yémen ?
Les mouvances djihadistes n'ont jamais accordé d'importance primordiale à leurs chefs. Pour elles, ce qui prime, c'est l'idéologie. Ce qui est important, c'est qu'AQPA est en première ligne de la lutte idéologique contre l'EI. Ils considèrent notamment que le Califat de l'EI est illégitime. Je me suis notamment entretenu avec le numéro 3 d'AQPA, décédé aujourd'hui, qui m'a dit : « Nous sommes contre les décapitations, et AQPA m'a envoyé jusqu'aux Philippines pour dire aux djihadistes là-bas qu'il ne fallait pas les filmer. » En éliminant ces gens-là, la stratégie à moyen terme va être très bénéfique à l'Etat islamique. Cela ouvre même une autoroute à l'EI qui est en train de s'implanter au Yémen. AQPA va se vider de sa substance, et les aspirants djihadistes vont se diriger vers l'EI.
Du côté de l'Etat islamique, les pertes sont aussi nombreuses. Le ministre du pétrole de l'EI, Abou Sayyaf, est aussi mort en mai dans une opération commando. Dans le même temps, les Kurdes ont repris Tal Abyad, à 86 kilomètres de la capitale du Califat, Raqqa. Dans ce contexte, comment interprétez-vous leur nouvelle offensive engagée cette semaine contre semaine contre Kobané ?
Ce n'est pas une offensive contre Kobané, mais contre Hassaka. Kobané, c'est une diversion. L'objectif, c'est Hassaka. L'EI a fait la même chose avant de prendre Mossoul en Irak (en juin 2014). Ils ont d'abord attaqué Samara, ville symbolique vers laquelle le gouvernement irakien a concentré ces forces. Et l'EI a pris Mossoul.
Cette semaine, l'EI a fait une incursion à Kobané, mais à Hassaka, ils avancent. Ils ont pris plusieurs quartiers, et la prison centrale. Encore une fois, il faut essayer de voir le terrain avec leurs yeux, et penser leur stratégie comme eux le font, et non pas en fonction de ce que l'on imagine. Sinon vous ne comprenez pas leur stratégie. Quand tout le monde était focalisé sur Kobané, eux en profitaient pour avancer dans la province irakienne d'Al-Anbar, qu'ils contrôlent aujourd'hui à 90 %.
Kobané, dans leur esprit, revêtait une importance avant tout symbolique, bien plus que militaire. L'affrontement de deux projets : d'un côté le Califat sunnite transethnique, de l'autre, le projet kurde laïque. L'EI dit aujourd'hui aux Kurdes : « Vous pensiez que votre projet était sécurisé ? Eh bien non, on est encore là, on peut encore vous frapper. »
En Tunisie, seuls de petits groupes ont fait allégeance à l'EI. Cependant, aucune de ces allégeances n'a été acceptée par l'EI. Ce paradoxe, une implantation faible de l'EI en Tunisie, et pourtant cette capacité à frapper au Bardo le 18 mars et à Sousse ce vendredi, est très inquiétante, car l'EI ne peut que monter en puissance...
Absolument, la Tunisie est une cible prioritaire, je le répète depuis des mois. Par ailleurs, c'est un pays qui est impliqué sur tous les territoires du djihad depuis des décennies, avec des figures importantes dans les mouvances djihadistes qui sont de nationalité tunisienne. Aujourd'hui, plus de 3 000 ressortissants tunisiens sont entre la Syrie et l'Irak, et beaucoup en Libye... Tout cela dit quoi ? Qu'il y a une vraie assise populaire. La Tunisie, ce n'est pas que Tunis. Il y a un vrai terreau pour le terrorisme, et il faut arrêter de mettre la tête dans le sable en disant : « Le terrorisme vient de Libye, il vient de l'étranger. » Tous les pays arabes sont dans ce déni. Nous ne sommes plus dans les années 1980, quand des militants du Hezbollah venaient frapper à l'étranger. Il faut changer de paradigme. De même, il faut arrêter ces discours comme quoi les terroristes seraient issus d'une dérive sectaire, que ce seraient des paumés, des délinquants. Il y a un vrai problème politique, il faut le résoudre.
L'une des mesures annoncées la nuit dernière en Tunisie par le premier ministre est la fermeture des 80 mosquées des prédicateurs salafistes djihadistes qui échappent au contrôle de l'Etat tunisien. Est-ce cela, le principal problème en Tunisie ?
Non. Le principal problème, en ce qui concerne la Tunisie et tous les pays arabes, c'est que les gens qui ont fait le choix de la démocratie ont été déçus. C'est aussi simple que cela. C'est le déni de démocratie qui fait le lit du djihadisme. Cela a commencé avec le Hamas en 2006, élu par les urnes, mais qui n'a pas été accepté par l'Union européenne et les démocraties occidentales. L'UE a donc voulu repasser par l'Autorité palestinienne, corrompue et rejetée par une large partie des Palestiniens. En Egypte, Morsi a été élu, puis démis par Sissi, dont la dictature militaire est soutenue aujourd'hui par l'Occident. En Libye, c'est tout comme : on monte en épingle le général Haftar alors qu'il y a eu des élections en 2012. En Tunisie, c'est la même chose : Ennahda a été élu, et beaucoup de Tunisiens ne comprennent pas pourquoi le parti a été évincé. Tout cela, c'est du pain bénit pour la mouvance djihadiste, de même que tous les « idiots utiles » qui font l'amalgame entre les Frères musulmans et les djihadistes. Si l'on croit à la démocratie, il faut laisser faire la démocratie, sinon, on la discrédite. C'est exactement ce que font les pays occidentaux, et la France, en faisant à nouveau le choix des dictatures. Or qu'est-ce que l'on a à vendre, nous, en Occident ? C'est « liberté, égalité, fraternité ». Si l'on se désavoue soi-même, sur ces principes là, qu'est-ce qui reste ? Il faut donner du rêve aux gens, leur donner une perspective, de vrais projets. La révolution, la démocratie, tout le monde y croyait. Et maintenant, les populations se retrouvent dans les mêmes équations qu'il y a 20, 30 ans. Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des déçus qui basculent. Toutes ces politiques de la France et de l'Occident d'appui des dictatures auront des conséquences, et nous enferment vers davantage de violences.


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