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Algérie, l'impasse fatale à éviter. L'effet Jarre, encore une autre fois.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 23 - 08 - 2015

Grèce, Algérie et Tchad : les expertologues et politologues algériens, après avoir lu les djornanes et écouter les émissions parlotées sur les chaines françaises excelleront dans les banalités pour chacun des pays pris individuellement. Essayons d'identifier quelques points communs et différences.
Grèce :Yanis Varoufakis, le ministre des Finances [qui a été] démissionné. Il était l'époux d'une artiste qui montait avec lui sur sa moto, sans garde du corps ni escorte policière. Il ne s'est pas rabaissé aux turpitudes politiciennes internes de son pays. Il a porté son action au niveau mondial. Durant l'enfer grec, qui continue, aucun militaire grec n'a montré son nez publiquement. Le cas du malade était trop sérieux. Il y a beaucoup de chiffres dedans et les perspectives – traitements – de court, moyen et long termes devaient être définis.
Algérie : le ministre des Finances parle de la carte carburant. Une innovation qui coutera au minimum : 1) un surplus de bureaucratie, 2) des coûts de traitement additionnels, 3) la création d'une rente informationnelle, 4) le commerce informel et licite des quotas, 5) la relance du trafic des cartes grises des véhicules réformés, 6) des chauffeurs des véhicules publics y compris les motards de la police et de la gendarmerie seraient tentés par la revente de quelques litres de carburant, 7) les stations privées du domaine commun de l'Etat seraient siphonnées (Etusa, Sntf), 8) tous les hauts responsables (ministres, P-d.g, directeurs centraux, dirigeants syndicaux) auront un moyen supplémentaire de chantage aux carnets de bons d'essence, 9) l'invention de missions bidon pour justifier le transfert de quelques litres vers le réservoir de l'épouse, la fille, l'amie et les autres, 10) la revente au prix fort de la demande excédentaire, 11) l'inflation des prix dans le transport, 12) le bricolage dans le décompte des volumes chargés dans les camions-citernes à partir des bateaux ou stations de raffinage, 13) ... autant arrêter cette litanie.
Les informations disponibles ne permettent pas de dire comment sont calculés les quotas de carburant par utilisateur (fonctionnaire, transporteur, paysan) et par véhicule (véhicule blindé, camion, ambulance, taxi, motocycliste).
L'aspect positif de cette innovation sera la création d'emplois ... stériles qui vont permettre une consommation non produite laquelle pourrait engendrer (encore) de l'inflation. À moyen terme, la suppression de ces emplois pour cause de pléthore sera l'enjeu de grèves et manifestations.
Mais, cette carte pourrait aussi engendrer les décès de personnes qui ne pouvaient être évacuées parce que le quota de carburant de l'hôpital est épuisé et l'ambulance ne peut plus rouler!!!
Le point commun entre les deux processus ministériels : l'aspect financier à travers la question de dépenses. Les différences sont dans l'approche. Une approche macro-économique et économie politique internationale chez le premier et micro-économique et boutiquière chez le deuxième. L'autre (différence) est dans la politique monétaire : le premier n'a aucune emprise sur la valeur de l'euro en Grèce, le second s'appuie sur la dévaluation du dinar en omettant de préciser que toute dévaluation d'une monnaie est compensée par la surévaluation des autres.
Pendant ce temps, le gouverneur de la banque d'Algérie encore moins les expertologues n'ont donné une estimation de l'impact de cette dévaluation. Dit, plus franchement, le « retour vers l'équilibre de la balance des paiements » ferait de belles jambes aux ... algériens.
La rationalisation des dépenses est devenue l'aya (le verset) banque-mondialiste et fmiste des autorités nationales, laquelle pourrait passer d'abor et plus efficacement par l'information sur les contrôleurs et auditeurs des comptabilités de Renault-Oran et Arcellor Metal-Annaba et leurs effets sur le compte capital-financier de la balance.
Algérie, Tchad : géographie et monnaie
Le chef de l'Etat tchadien a lancé un appel pour une sortie de la zone CFA (Coopération française en Afrique, vous avez dit?). Les politologues et expertologues algériens iront sur les stupidités du type enjeux politiciens internes et certaines salades.
En Relations et Economie politique internationale, un tel appel est une perche qui permet un saut qualitatif dans les rapports nord-sud. Cette opportunité est une aubaine diplomatique pour notre pays pour sortir de sa schizophrénie nationale et desserrer l'étau sur sa partie sud, terrain de conflits en relation directe avec la bande d'Aouzou et la partition de la Libye et du Tchad qui pourrait inclure une partie du territoire national.
Toute la région, portée par une action « diplomatique » algérienne avec l'appui de la Russie et la Chine qui ne demandent que ca pour noyer le marché international de dollars et contrer l'OTAN loin de leurs pays, pourrait en bénéficier. Des chevronnés en négociations, maitres en équilibres de Nash et techniques à deux niveaux, sont nécessaires. Ces chevronnés seront comme l'ancien ministre grec des Finances ne doivent pas porter de cravates et doivent être de grosses gueules qui doivent manier la modération, la retenue et la sagesse.
Si l'appel du chef de l'Etat tchadien est un acte politique, un Algérien aidé par d'autres algériens et canadiens a démontré par des calculs économiques son utilité en le faisant supporter par une dimension anthropologique. Cet appel serait à renforcer par une action pour réformer le droit international (Convention des Nations Unies) sur la mer en associant le Niger, le Mali et la Mauritanie.
L'effet Jarre pour contrer le mercenariat international
Avec le traitement sans anesthésie appliqué à notre pays au moyen du Structural Adjustment Package (PAS), inspiré par l'américain Harry Dexter White, opérationnalisé par un autre américain John Williamson, vainqueur de John Maynard Keynes, le représentant-résident de la Banque mondiale en Algérie, un Africain, agit en mercenaire officiel.
Le Quotidien d'Algérie a publié deux textes sur cet effet. Il est fait de challenge et de défi. Les Algériens doivent relever le défi de maintenir notre patrie indépendante et la libérer du supranationalisme mondial. L'effet Jarre est fait de science et d'économie. Tout est calculable que ce soit cardinalement ou ordinalement; tout et absolument tout est une question de profits; les Algériens doivent calculer simplement comme le font les anglo-saxons. Il est d'inspiration amazighe et musulmane. Il porte aussi notre anthropologie africaine.
Capitalisation des opportunités internationales pour l'Algérie, cette Jarre africaine et méditerranéenne.
Avec un puissant plan de communication fait d'un complexe jeu d'aléas moraux (moral hazards) et de sélection adverse (anti-sélection ou adverse selection), la mission Banque mondiale – FMI en Algérie, s'empêtre pour une raison simple : les exécutants – les ministres algériens- font des bourdes comme le chef du gouvernement qui envoie subliminalement les codes sur l'économie licite et légale, celui du Commerce qui glisse sur l'accession de l'Algérie à l'OMC et pour une raison plus complexe, elle n'a jamais communiqué sur le cout de la dévaluation du dinar et le retour de la stratégie de la promotion des exportations. Cette mission n'a jamais fait du principe du Go or No Go – le consentement éclairé – du peuple une règle.
Pour un nouveau calcul taux de croissance
Avec le cluster réservé à la santé, c'est ce ministre, avec l'appui des médecins et d'observateurs de la population, qui doit communiquer le nombre de décès au Premier-Ministre qui les opposera aux résultats des politiques budgétaire du ministre des Finances et monétaire du gouverneur de la Banque d'Algérie. Les ministres concernés doivent confronter les âmes des décès qui en découleront de cette politique aux regards des leurs. C'est l'unique mesure qui parlera, toutes les autres ne sont que technocratiques.
La manipulation explosive de tamazight
Faire appel à des politiques pour remuer l'enseignement de tamazight est une fumisterie populaire, sociale, juridique, économique et financière.
Faire de l'amazighité, de l'arabité et de l'islamité un bouclier humaniste et antiraciste est une noblesse, un hymne national bilingue sera une révolution d'amour et de fraternité entre Algériens aux antipodes des visées des Algériens salonnards des prix internationaux.
L'Algérie, la Grèce et le Tchad ?
Ils sont dans une crise dangereuse. Ils ont en commun l'appartenance naturelle, l'Algérie et la Grèce cultivent des oliviers; l'Algérie et le Tchad ont l'appartenance anthropologique et historique : l'africanité et le même colonisateur.
Construite avec des éléments simples, comme celles que partagent l'auteur de ces lignes avec des chaouis mêmes s'ils sont de Constantine ou des oraniens même s'ils sont à Béchar, notre patrie n'a pas besoin d'expertologues! Elle redevient une Jarre, une Jarre que portent toutes les Algériennes, peur importe leurs langues, leurs régions, leurs niveaux intellectuels. La sagesse est dans les yeux, l'amour est dans les mots et le silence des crétins leur offrira une occasion de redécouvrir une vertu. Celle de la Terre, la Terre de Tizinda.
Cherif Aissat
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