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Hommage à Larbi Ben Mhidi, lâchement assassiné le 4 mars 1957.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 04 - 03 - 2016

L'assassinat de Larbi Ben Mhidi par les paras, commandés par le criminel de guerre, Paul Aussaresses, représente l'un des coups les plus terribles que la révolution algérienne ait subis. En effet, au moment où la révolution est reprise en main par les plus probes des hommes politiques, Larbi Ben Mhidi et Abane Ramdane, voilà que les parachutistes donnent un coup de massue à la révolution en arrêtant Larbi Ben Mhidi le 23 février 1957.
Bien que le chef historique soit précautionneux, il n'en reste pas moins que le quadrillage de la ville blanche, depuis le lancement de la grève des huit jours, la marge de manœuvre des dirigeants du CCE (comité de coordination et d'exécution), issu du congrès de la Soummam, se rétrécit telle une peau de chagrin. Néanmoins, selon le témoignage de Paul-Albert Lantin, dans la revue Historia, le scénario de l'arrestation de Larbi Ben Mhidi tient au fait du hasard.
D'après la même source, « ce sont ainsi des policiers amateurs du DPU qui signalent la présence, dans l'appartement de la rue Claude Debussy, d'un nouveau locataire arabe, dont il serait peut-être bon d'examiner les activités...Lorsque les policiers, accompagnés de parachutistes du 3eme RCP viennent interpeller, le 23 février, l'hôte du studio de la rue Debussy, ils ont très vite la certitude qu'il s'agit bien de Ben Mhidi qui, cette fois, n'a pas eu la baraka », écrit-il.
Bien évidemment, les récits que vont faire a posteriori les historiens-militaires français consistent à brouiller les cartes en présentant l'arrestation de Larbi Ben Mhidi comme étant le résultat de la coopération des dirigeants de la révolution, arrêtés avant lui. Pour mieux arranger le scénario, ils n'hésiteraient pas à dater cette arrestation du 25 février afin d'accabler Brahim Chergui, arrêté, lui, le 24 février. De la même manière, les mauvaises langues vont jusqu'à impliquer Ben Youcef Ben Khedda, son collègue au CCE, pour avoir occupé avant lui le même studio.
Quoi qu'il en soit, après la capture de Larbi Ben Mhidi, le souci des militaires est de punir l'homme qui a osé défier leur autorité. Bien que certains paras, à l'instar de Bigeard, tiennent des propos élogieux à l'égard de Larbi Ben Mhidi, la vérité en est tout autre. Car, ces hommes ont une seule mission : éliminer leurs adversaires. Ainsi, que ce soit Massu, Bigeard ou Aussaresses, il est difficile de concevoir une fin heureuse après avoir été pris dans leur filet.
Par ailleurs, bien que le témoignage de Paul Aussaresses soit d'une monstruosité incommensurable, force est de reconnaître que c'est le récit qui se rapproche le plus de la réalité. Selon le criminel de guerre, le sort de Larbi Ben Mhidi était le dernier de ses soucis. « Nous nous sommes arrêtés [le 4 mars 1957] dans une ferme isolée qu'occupait le commando de mon régiment... Une fois dans la pièce, avec l'aide de mes gradés, nous avons empoigné Ben Mhidi et nous l'avons pendu, d'une façon qui puisse penser à un suicide », écrit-il dans son livre témoignage à la page 169.
Pour conclure, il va de soi que le sort des révolutionnaires en cas d'arrestation est impitoyable. Mais, là où le sort s'est acharné sur la révolution algérienne, c'est que, dans la même année, elle perd deux de ses meilleurs organisateurs : Larbi Ben Mhidi et Abane Ramdane. Une perte lourde de conséquences dans la mesure où la révolution tombe entre de mauvaises mains. Ce qui explique, cinquante-neuf ans après les faits, la défaite de la ligne démocratique et républicaine de la révolution algérienne.
Aït Benali Boubekeur


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