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L'Islamisme, cette poule aux infinis œufs d'or
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 04 - 2018

Tout d'abord je tiens à préciser que contrairement à ceux qui pourraient penser qu'il s'agit de ceux qui ont fait de l'Islamisme un registre de commerce pour assouvir leur desseins et se frayer un chemin et une part du gâteau, en miroitant l'étendard ‘Islam' sous toutes ses formes, ses couleurs et ses parfums, et surfer sur l'attachement viscéral du peuple à sa foi, je leur fais remarquer que cette caste s'est disqualifiée d'elle même au yeux des citoyens, et ce depuis bien longtemps, le citoyen s'est bien trompé sur le compte de toute une panoplie de trabendistes de la foi, mais avec le temps a appris de son expérience au prix de sa chair, par contre ceux que je signale dans ce papier sont exactement les antipodes de cette première catégorie, ceux qui n'existent ‘qu'en cassant' de l'islamisme, et en puisant sur ce trésor que représente sa phobie, une aubaine qui ouvre tant de voies, et fait tant de courtisans et présente tant de consécrations à donner le tournis.
Imaginons un seul instant, juste imaginons qu'on retire le thème, l'argument, le prétexte et le sésame ‘Islamisme' de la circulation, que restera t-il à ses multiples utilisateurs, pour exister et sévir? La « Faillite » pure et simple, au moins en ce qui concerne ‘l'alibi'.
Premièrement que restera t-il au va t'en guerre occidentaux ( principalement en France et en USA), cette ‘intelligentsia' politique qui l'utilise comme cheval de bataille et de « Sésame, ouvre–toi », un genre d'ingrédient magique et indispensable à toutes les sauces, un scalpel chirurgical dans toutes les batailles, pour rayer de la carte quiconque qui aurait la fâcheuse envie de gêner les plans et mettre en péril les intérêts de ces pôles démocratiques et de valeurs universelles, que leur restera-il à servir pour justifier leur ‘campagne' outre mer, visant à délester des pays entiers ( voire des régions entières) de leur richesses, sous prétexte de combattre le terrorisme et l'islamisme en filigrane, batailles qui comme par hasard ne trouvent comme scène de déploiement que des régions ‘engrossées' de richesses et sous ‘protectorat' entre les mains de bachagha d'un autre temps!
Que leur restera t-il comme argument pour justifier l'assassinat téléguidés (drones), de centaines de civils, femmes, enfants et vieillard, comme ce fut le cas (et l'est encore) en Afghanistan, au Yémen, en Iraq et partout ailleurs, toujours sous couvert de lutte contre l'islamisme radical !?
Que vont-ils servir comme argument pour justifier leur soutien inconditionnel aux différents régimes militaires et dictatures arabes (leurs félicitations il a 2 jours à la réélection de Sissi à 97%!) , connus et reconnus comme liberticides et génocidaires à l'égard de leur peuple, en fermant l'œil devant les putschs opérés dans le sang pour avorter l'expression libre de ces peuples (ils ne cessent pourtant de se vendre comme émancipateurs et pourvoyeurs de démocratie) comme ce fut le cas en Algérie, Egypte, Tunisie et ailleurs?
Quel argument leur restera t-il pour vendre leur politique militariste, et surtout faire tourner leur industrie de mort en vendant leurs armes obsolètes (dont la seule utilisation pratique connue est celle de tuer les civils) à l'image de ces deals mirobolants à coup de milliards de dollars au pays du golf et du Maghreb, qui permettent au usines des Bush, Rumsfield et autres Dassault de tourner et broyer la chair ‘collatérale'.
Par quelle ‘alchimie' virtuose vont-il travestir les faits, pour convaincre le monde de « la haute civilité humaniste » des crimes du Tsahal, face à « la barbarie indécentes » de ces petit corps sans défense que représentent les enfants palestiniens ‘islamistes'?
Par ailleurs, que restera t-il aux ‘clients' de ces pouvoir occidentaux et leur ‘Arab contractors' que représentent les pouvoir indigènes qui ne doivent leur ‘maintien' que grâce à ces pôles ‘occidentaux'; que leur restera t-il si on leur soustrayait cette carte d'islamisme, pour se maintenir au pouvoir et continuer à recevoir le soutien que leur prodigue leur souteneurs?
Que vont-ils pouvoir présenter, si la carte islamisme leur sera ‘confisquée', pour justifier leur OPA au nom de la défense de la démocratie, de la laïcité, des libertés, du modernisme et tout le chapelet d'attrape nigaud qui caresse dans le sens du poil de leur soutien de l'autre rive, ‘tant indulgent' à leur égard, mais pas à celui des peuples sensés être le récipient de sa politique de démocratisation.
Qu'auront ces oligarchies arabes tant militaires que civiles, à se mettre sous la dent pour justifier leur ‘rôle' de barricade contre l'obscurantisme, et de phare dans la lute contre le terrorisme islamiste, qu'ils ont excellé à ‘industrialiser' et exporter au lendemain du 11 septembre?
Que vont-ils brandir comme ‘légitimité' pour justifier la protection d'un peuple contre le terrorisme des années de sang qui ils ont ‘accompagné' de très prés et entretenu à chaque fois que sa flamme menaçait de s'éteindre?
Par ailleurs que restera t-il aux ‘officines' des media ‘indépendants', ‘intellectuels' , demicrates' et autre barons économique et financiers ‘vive la France' ( qui ont fait des milliards en saignant l'argent du peuple au moment où l'Algérie saignait) et qui n'ont eu leur certificat de naissance, de survie et de prospérité, qu'en surfant sur la vague de l'islamophobie, et en faisant de l'Islamisme leur poule aux œufs d'or pour se propulser à l'avant scène ‘militante, « avant gardiste » dans la lutte au nom du peuple et pour sa sauvegarde. Imaginez qu'on leur subtilise cette carte islamiste, d'où pourront t il générer pareil alibi de subsistance? Et que pourra servir sur ses colonnes, cette presse qui n'existe que pour nous gaver de ‘l'hydre' islamisme et de sa dite lutte implacable (ô combien juteuse) contre ses effets obscurantistes et pervers ? Que restera t-il à nos chroniqueurs, romanciers et investigateurs pour prétendre aux Goncourt et écumer les plateaux TV qui raffolent de ces sujets ‘bateaux', avec sa pléthore de ‘spécialiste en la matière', et autres nababs qui ont grâce à ce sésame amassé des sommes faramineuses sous le rideau obscure et obscurcissant que ce ‘bogeyman' leur a prodigué pour finaliser leurs transaction à l'affut et l'abri des regards indiscrets.
En fait si l'islamisme n'existait ils l'auraient inventé par nécessité, ou peut être dirai- je, ne sont- t'ils pas son géniteur? Regardons les choses en face, que restera t il à ses ‘industriels', ces plumitifs, ses demicrates, ces barricades contre l'obscurantisme, ces nababs upstart, toute cette clique, pour faute tourner leur industrie et la fructifier, si on les privait de leur ‘joker' islamisme?
Cette industrie de la peur est tellement génératrice de profits, et permet à ses industriels de sévir pignon sur rue à Paris et ailleurs, qu'on la voie transparaitre fréquemment et presque quotidiennement en breaking news et en première page et en termes plus que révélateur à l'image des cris d'hier et d'aujourd'hui que lancent «100 personnalités dans «Le Figaro» contre le «séparatisme islamiste» !!!! Où on trouve comme ‘par hasard' parmi les signataires, Alain Finkielkraut, Bernard Kouchner, Luc Ferry, Françoise Laborde ou encore Elisabeth Lévy!!! la messe est dite.
En fait personne ne nous dit c'est quoi «l'islamisme », on reste délibérément flou en entretenant la confusion et l'opacité autour de cette dénomination, et personne n'ose sérieusement s'aventurer à lui donner une définition précise qui risquerait de le mettre en porte à faux, et dévoiler ses contradictions, celle de prétendre la chose et son contraire, de la même manière qu'est utilisé le terme de terrorisme. On constate que le sobriquet ‘terrorisme' est utilisé par tous les protagonistes et où chaque partie accuse l'autre de terrorisme (et pendant la même lutte), on trouve les nazi qui accusent les ‘résistants français' de terrorisme, et les français (résistants en France !) accusant les nazi de terrorisme...en France, et les moudjahidines de fellaga ...en Algérie !!! (Terme autochtone pour designer le terrorisme). Et au moment où le Tsahal (l'armée la plus morale de la région) bombarde les civils faisant des centaines de morts, elle accuse le Hizbollah et les enfants palestiniens de terroristes. Et pendant que les drones et autres bombardiers US brulent vivant des dizaines de civils au Yémen, Iraq, Syrie, et ailleurs (le dernier en date, il y a 2 jours, a couté la vie à 100 enfants afghans calcinés par les raids US à l'intérieur de leur école coranique), elle ose accuser tous ceux qui se mettent au travers de ses plan de terroristes. On constate que tout ce beau monde évite de définir succinctement ce qu'est le terrorisme afin de ne pas prendre le coup boomerang et ne tomber sous l'effet de leur propre définition, qui leur siérait comme un gant.
De la même manière on trouve cet aspect ‘fourre tout' pour designer le terme islamisme, qui d'ailleurs on constate, partant des déclarations de ses utilisateurs et concepteurs, ne peut être que péjoratif et accusateurs, comme le remarque Pierre Tevanian « Le terme « islamiste » n'a pas de sens précis: dans ses usages dominants en tout cas, il ne signifie rien d'autre que «mauvais musulman ».
Je clos ce chapitre par une boutade très ‘pathognomonique' du politologue François Burgat « Je rêve que « l'islamisme » ne soit plus la porte d'entrée unique de notre envie de comprendre les arènes politiques de nos proches voisins. Et encore moins celle que nous empruntons si obstinément pour exorciser nos propres turpitudes. A quoi devrions-nous donc nous intéresser pour mieux comprendre les secrets de la politique chez les Autres ? A...l'autoritarisme...bien plus surement qu'à « l'islamisme » ! Nous devrions nous intéresser à l'autoritarisme de Sissi et de Bachar, par exemple, dont nous nous accommodons si bien, au lieu, toujours et encore, de nous focaliser sur «l'islamisme » de ceux qui leur résistent. »


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