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LE REGIME VEUT CONFISQUER À LA REVOLUTION SON SOURIRE.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 04 - 2019

IGNOMINIE ! Une semaine, jour pour jour, après le coup d'Etat masqué qui a fait « démissionner » un président absent et banni sa fratrie, leurs « hommes d'affaires », leurs scribes, leurs agents des liaisons dangereuses, leurs « anges-gardiens », leurs « amis » et leurs courtisans d'El Mouradia, le Commandement militaire, via son chef Ahmed Gaïd Salah, le nouvel homme fort d'un régime plus que jamais remis droit dans ses bottes et marchant à « la musique au pas » a commis la forfaiture de faire désigner Abdelkader Bensalah, « Chef » de l'Etat par intérim, par un parlement croupion.
Cette « désignation » s'est déroulée au moment où plusieurs manifestants pacifiques subissaient la répression de la police au Boulevard Zighout Youcef où se trouve le siège du Parlement, à la Grande Poste et dans d' autres endroits à Alger.
Pendant ce temps, Gaïd Salah supervisait l'opération « Hasm 2019 » à Oran, pour faire semblant de ne s'occuper que de la chose militaire afin de « garantir le droit légitime du peuple algérien de jouir d'une totale quiétude pour le présent et le futur de son pays ». Sauf que dans notre pays, le militaire s'est trop habitué à faire et défaire le politique pour laisser le peuple s'en occuper.
UNE FEUILLE DE ROUTE CONTRE-REVOLUTIONNAIRE.
À peine intronisé, Abdelkader Bensalah a prononcé un discours qui semble avoir été préparé pour la circonstance depuis quelques jours. C'est qu'au Parlement, « la musique au pas », il s ‘y connaissent !
Tout en donnant l' impression de nager dans son nouveau costume de « Chef », Bensalah a tenu à préciser : » Il est clair que le chef de l' Etat désigné ne peut être candidat à la Présidence de la République. »
Monotone et ennuyeux, il a rappelé : « À partir de là, j'affirme devant vous (qui ?), avec insistance que mon unique ambition est et demeurera d'accomplir rigoureusement la mission qui m'a été assigné »
La mission dont parle Bensalah n'est autre que la mise en place de la feuille de route dictée par le Commandement militaire pour un ravalement de façade du régime.
En d'autres termes, il s'agit d'un intérim à assurer pendant 90 jours, avec le gouvernement de Bedoui, le Conseil constitutionnel de Belaïz et un parlement de pacotille, le temps de préparer un nouveau président de la République qui sait déjà que l'urne n'est qu'un transistor dédié à « la musique au pas »
Histoire de faire avaler le « cachir » de la primauté de l'article 102 sur les articles 7 et 8 de la constitution au peuple, Bensalah fait mine de proposer : » C'est en concertation avec la classe politique et civile citoyenne que je me propose, en priorité et en urgence, de créer une institution nationale collégiale, souveraine dans ces décisions, à laquelle sera dévolu la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes. »
Et comme pour enfoncer le clou, il assure que le gouvernement et les services de l'administration seront » chargés de la soutenir dans l'accomplissement de sa mission en toute liberté ».
De qui, Gaïd Salah via Bensalah, croit-il se moquer ?
Le gouvernement, le Conseil constitutionnel, le Parlement et l'administration actuels sont des instruments de fraude éprouvés, utilisés dans le cadre de l'article 102 de la constitution pour permettre au régime de se régénérer.
À vrai dire, Gaïd Salah ne fait qu' exécuter une feuille de route visant à sauver le régime et à maintenir l'Algérie dans sa triste condition de soumise à un agenda géopolitique néocolonialiste où les deux émirs, émirati et saoudien, font le sale boulot des puissances internationales, protectrices, entre autres, de l'israélisme rampant.
L'ensemble des députés qui continuent à siéger après le coup du régime qui a intronisé Bensalah comme « Chef » de l'Etat et tous acteurs publics qui accepteront de se porter candidat à des présidentielles d'ores et déjà illégitimes, porteront l'infamie d'avoir permis au régime de confisquer à la révolution pacifique du peuple son sourire et de briser l'espoir que cette révolution porte à l'ensemble de l'humanité.
Par ailleurs, tout ce beau monde semble avoir oublié l'essentiel : l'Algérie d'après le 22 février 2019 n'est plus celle d'avant.
Preuve en est, les intimidations du régime, ses tentatives de diversion et de division, sa petite musique du chantage à l'état d'urgence, voire à l'état de siège, ces convois de baltaguia, la répression des manifestants, les arrestations ciblées des journalistes, des syndicalistes et des militants, les attaques et les campagnes de diabolisation des résistants menées sur le Net, toutes ces pratiques qui renvoient à la préhistoire de la conscience citoyenne ne font que renforcer la détermination des algériennes et des algériens à faire triompher la Révolution du Sourire.
À ce titre, la Confédération des Syndicats Algeriens a appelé à une grève générale dans tous les secteurs d'activité pour aujourd'hui (10 avril 2019) et à une manifestation nationale à Alger.
De son côté, le Collectif de la Dynamique de la Société Civile, tout en rappelant avoir « déjà fait une proposition de sortie de crise pacifique et alerté sur les risques d'un changement clanique au sein du système, au détriment de la mobilisation historique du peuple » est resté fidèle à sa position de « rejet de toute transition au sein du système, pilotée exclusivement par les symboles de ce même système ».
Cela dit, des appels à manifester se multiplient avec comme seul mot d'ordre, le départ du régime.
PRIVILEGIER LA MEDIATION.
Pour l'ouverture réelle d'une période de transition, il est important de maintenir l'ampleur nationale de la mobilisation populaire et son caractère pacifique.
Il est tout aussi important d'appeler à la dissolution du gouvernement, du conseil constitutionnel et du parlement.
Les acteurs publics qui agissent positivement au sein de la société sont appelés à se rencontrer et à rendre interactives leurs différentes interventions publiques.
L' ensemble des acteurs désintéressés sont appelés à favoriser la médiation au leadership.
En ce sens, ils auront à fournir aux décideurs actuels du régime la possibilité d'organiser le double rôle de l'armée de se retirer graduellement du champ politique et d'assurer la sécurité du pays et des différentes échéances de la transition.
Ces échéances pourraient être celles de l'installation d'une instance présidentielle fonctionnant selon le principe de la collégialité.
Composée de personnalités nationales intègres et n'ayant servi le régime ni durant les années de l'Etat-DRS, ni sous la présidence de Bouteflika, cette instance aura le rôle principal d'installer un gouvernement provisoire constitué de compétences nationales indépendantes.
Ce gouvernement aura à gérer les affaires courantes du pays et à fixer le calendrier d'un processus aboutissant à l'élection d'une Assemblée Nationale Constituante.
Une fois la constitution de la nouvelle Algérie adoptée via un référendum par le peuple, il serait possible de mettre en place un calendrier électoral permettant de doter l'Etat d'un ensemble institutionnel légitime et au pays de fonctionner dans le cadre de « la légitimité constitutionnelle ».
Mais, avant toute autre chose, l'insurrection citoyenne, pacifique et nationale doit continuer jusqu à rendre irréversible le départ du régime.
SILMIYA, SILMIYA !
YETNEHAW GA3 !
Hacène LOUCIF.
Références : articles de la constitution algérienne.
Art. 7. — Le peuple est la source de tout pouvoir.
La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple.
Art. 8.1 — Le pouvoir constituant appartient au peuple. Le peuple exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne.
Le peuple l'exerce aussi par voie de référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus.
Le Président de la République peut directement recourir à l'expression de la volonté du peuple.
Art 102.1 — Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose,à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement.
Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l'état d'empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l'intérim du Chef de l'Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l'article 104 de la Constitution.
En cas de continuation de l'empêchement à l'expiration du délai de quarante cinq (45) jours, il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit, selon la procédure visée aux alinéas ci-dessus et selon les dispositions des alinéas suivants du présent article.
En cas de démission ou de décès du Président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la Présidence de la République.
Il communique immédiatement l'acte de déclaration de vacance définitive au Parlement qui se réunit de plein droit.
Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l'Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées.
Le Chef de l'Etat, ainsi désigné, ne peut être candidat à la Présidence de la République.
En cas de conjonction de la démission ou du décès du Président de la République et de la vacance de la Présidence du Conseil de la Nation, pour quelque cause que ce soit, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate à l'unanimité la vacance définitive de la Présidence de la République et l'empêchement du Président du Conseil de la Nation. Dans ce cas, le Président du Conseil constitutionnel assume la charge de Chef de l'Etat dans les conditions fixées aux alinéas précédents du présent article et à l'article 104 de la Constitution.
Il ne peut être candidat à la Présidence de la République.


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