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Le peuple maître de son destin
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 14 - 04 - 2019


El Watan 14 avril 2019
Après avoir trompé l'opinion dès son arrivée au pouvoir en 1999, en se prévalant faussement d'être l'artisan de la paix retrouvée, alors que cinq ans plus tôt le pays était ravagé, Bouteflika avait refusé l'offre des militaires de prendre les rênes du pays pour aller se planquer chez ses amis des Emirats dans le confort douillet des palais.
A son intronisation, Bouteflika, allergique à la démocratie, avait promis la grandeur et la dignité au peuple. Mais il a fait tout le contraire. Puis, fidèle à sa vocation, il a manœuvré, rusé, s'entourant de coteries serviles pour l'accompagner dans sa catastrophique gestion, où la prédation, la rapine, l'absence de contrôle et surtout l'impunité ont fini d'achever la ruine d'un pays tant au plan économique, social que moral. Mais le complot est son sport favori depuis sa jeunesse, dixit le regretté Saad Dahleb, ancien ministre des Affaires étrangères du GPRA.
«Maître en intrigues et au double jeu» (in Mission accomplie) de Saad Dahleb 1989. Par ailleurs, il est écrit qu'en décembre 1961, alors que la guerre n'était pas finie et que l'OAS appliquait la politique de la terre brûlée, Bouteflika est missionné par Boumediène pour contacter Ben Bella en prison (château d'Aulnay) à Paris, pour le convaincre de faire un coup d'Etat au GPRA et de prendre les rênes du pouvoir. Bouteflika était parti sous un nom d'emprunt, «Boukharta», avec un passeport marocain bénéficiant de la complicité des services aussi bien marocains que français (In La diplomatie algérienne de la guerre d'indépendance, Abdelkader Bousselham, 2015).
Aujourd'hui, Bouteflika n'est pas parti sans laisser ses traces à travers une Constitution piégée, qu'il a laissée comme une bombe à retardement et que les résidus de son régime s'acharnent à appliquer scrupuleusement. Qu'est-ce qui explique cet empressement soudain à défendre la Constitution ? Pourquoi ne l'ont-ils pas fait lorsque Bouteflika, au mépris de la Constitution et des candidats, a unilatéralement annulé l'élection présidentielle du 19 avril ? Et ce n'est pas là la seule transgression de sa part du texte fondamental de la nation. Pourquoi le peuple a-t-il marché pour la 8e fois ?
Chat échaudé craint l'eau froide, le peuple vacciné est bien imprégné des gouvernances factices si décriées. Il marche pour dire son refus du fait accompli et d'être dirigé par des lieutenants du Président démissionnaire. Du bouteflkisme sans Bouteflika ! Vendredi, les barrages filtrants et l'impressionnant dispositif de sécurité n'ont pas eu raison des milliers de marcheurs toujours aussi déterminés. Nous avons été fascinés et désarçonnés par leur vitalité, tous sexes et âges confondus.
Il fallait les côtoyer pour vivre l'éclat de leur regard, le cuivre de leur voix, les larmes dans leurs trémolos pour crier leur colère et leur espérance. Il faut dire que le génie de notre peuple a su trouver dans les générations futures le ressort d'une nouvelle vocation, celle d'aborder un monde neuf à reconstruire.
Ce que l'on retiendra à travers les slogans, c'est que les manifestants ne sauraient imaginer que les décideurs actuels non représentatifs puissent constituer un gage de sincérité et de stabilité dès lors qu'ils sont à l'origine de la décomposition des mœurs, de l'économie, de la société et de la vie tout court. Pourquoi les marcheurs visent-ils les 4B, Bedoui, Bensalah, Belaiz et Bouchareb, garde rapprochée de l'ex-Président ? Bedoui n'a-t-il pas été l'architecte de la fraude à grande échelle et celui de la répression ?
Des manifestants ont rappelé le douloureux souvenir des résidentes en médecine arrêtées et brutalisées comme des délinquantes, entassées comme des sardines dans des fourgons à Alger et d'autres jetées sur l'autoroute, à des dizaines de kilomètres avec tous les risques encourus par des femmes seules en pleine nature ! Un acte odieux passible des tribunaux, indigne et abject. Tout simplement parce qu'elles réclamaient leurs droits ! Et c'est ce même Bedoui qui est appelé à reproduire le système en y mettant sûrement plus de zèle en sa qualité de Premier ministre. Pour mieux appréhender la situation actuelle qui confine au vaudeville.
Le pdg de Sonatrach, faisant partie du cercle corrompu et corrupteur du clan présidentiel, a fait convoquer le président fraîchement désigné du Mouloudia d'Alger, le Dr Zoubir Bachi, pour lui dire sans rire : «J'ai reçu une injonction d'en haut pour te destituer et mettre à ta place Omar Ghrib.» Interloqué, Bachi le médecin, l'ancien capitaine probe et honnête, a eu cette réponse cinglante : «En haut, il n'y a que le bon Dieu», sans en rajouter en se fiant à son éducation, à sa culture et à son sang-froid. De qui le PDG de Sonatrach a-t-il reçu l'ordre ? Sans doute de celui qui l'a nommé. On pensait qu'il n'était plus en exercice ! Et voilà qu'il fait les heures supplémentaires…
Ces indus occupants peuvent-ils éhontément tourner le dos à la volonté du peuple souverain qui plébiscite, tous les vendredis, la liberté, la démocratie et l'avènement d'une IIe République ? Basta de ce système périmé et mortifère. Le peuple veut renouer avec la vie…


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