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Un référendum et des leçons.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 03 - 11 - 2020

Le 01 novembre 2020 -une date si chère pour les descendant-e-s des valeureux martyrs de la Guerre d'Indépendance-, le régime algérien a tenté pour la énième fois un forcing électoral, référendaire cette fois-ci, avec pour but de montrer un « illusoire » changement de façade. Une illusion qui appuie de plus en plus le constat sur un système « finissant » ne pouvant même plus manigancer, car rongé par une fuite en avant schizophrène. Disons-le en toute assomption, depuis le début du Hirak populaire, le pouvoir ne cesse de trébucher et ses manoeuvres sont toutes vouées à l'échec.
Pratiquement un an après la désignation de A. Tebboune par le commandement militaire comme chef de l'Etat, en dépit du rejet massif exprimé par les citoyens, le régime a proposé un référendum sur la révision de la constitution ; une façon de s'affirmer devant un peuple qui met en stand-by sa révolution à cause de la propagation du coronavirus et devant des partenaires internationaux qui cherchent hypocritement un gouvernement « légitime » avec qui coopérer (peu importe la façon dont il s'est mis en place). Pour les vrais tenants du pouvoir, c'était aussi une occasion pour porter un coup fatal au Hirak et impacter psychologiquement les militant-e-s et citoyen-ne-s qui l'animent, et ce après plusieurs mois de répression, de poursuites judiciaires, d'intimidations et d'arrestations arbitraires. Ce qui s'ajoute à une série de manœuvres, comme celle de reconstruire sa base sociale à travers la remobilisation de ses partis politiques et de ses satellites.
Si d'un côté tous les moyens, même les plus corrupteurs et malsains, pour la propagande et la promotion de cette nouvelle constitution ont été mis en œuvre, d'un autre côté le peuple dans sa majorité écrasante a dit son mot de rejet global. Un refus catégorique de cautionner le détournement de la date du 1er novembre qui restera celle du déclenchement de la Guerre de Libération, et la mise en place d'une constitution anticonstitutionnaliste, anti-sociale et anti-populaire. En d'autres termes, le peuple ignore l'agenda unilatéral du régime et déshabille une élite trompeuse qui fait passer ses intérêts avant ceux d'une société et d'une nation qu'elle est censée servir. Il envoie aussi un message clair, de conscience et d'éveil politiques, à de pseudo-opposants, assoiffés de postes et de pouvoir, qui n'ont rien trouvé d'autre que de venir au secours d'un régime maffieux, sous prétexte de sauver l'Etat et ses institutions ; de la poudre aux yeux de la part de ceux que le changement du système n'arrangera jamais. À ce propos, le taux de participation (23% du corps électoral, dont 13% ont voté « Oui » ) annoncé par le Conseil Constitutionnel est loin d'être vrai, car le système en place nous as toujours habitués à un gonflage de chiffres, sans parler du bourrage des urnes.
Ce pourcentage annoncé reflète l'incapacité-même du pouvoir à remobiliser sa clientèle et sa base sociale, la médiocrité de son discours politique et sa gestion catastrophique des affaires courantes du pays, notamment la crise sanitaire liée à la Covid-19. Rappelons que le président désigné qui affirmait, toute honte bue, que l'Algérie possédait le meilleur système de santé en Afrique, se soigne actuellement dans un hôpital allemand. Les résultats du référendum ne doivent en aucun cas nous empêcher de voir la réalité des choses. Les 77% (du corps électoral) qui ont boycotté cette mascarade référendaire ne sont pas tous acquis au Hirak ; une partie de la société, investie dans la révolution, attend des actions et des initiatives politiques à la hauteur de ses attentes et de ses revendications.
Sur un autre volet, et c'est très dangereux pour l'unité nationale, le clanisme au sein du pouvoir se constate à grande échelle: des Militaires qui veulent éviter l'erreur « Bouteflika-1999 » qui avait pris le dessus après le premier mandat ; d'autres -dans le souci de se maintenir- tentent la division en singularisant la Kabylie (traditionnellement hostile aux mascarades du régime), Mais ils s'accordent tous sur la suprématie du pouvoir militaire sur sa façade civile. Face à cette situation teintée de confusion et un pouvoir devenu plus dangereux que jamais -de par sa fuite en avant-, le Hirak de la Silmiya a encore du pain sur la planche, mais aussi une chance (à travailler) afin de se consolider et de se remobiliser de la façon la plus politique et pédagogique qui soit.
Les données politiques du moment, selon lesquelles le pouvoir peine à s'affirmer et à se renouveler, doivent constituer un ferment pour un travail qui ne peut être consistant que s'il est porté dans la pluralité, le sérieux, la lucidité et dans le consensus le plus inclusif.
Abderahim Moussaouer


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