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Et maintenant ?!
le boycott massif du référendum a provoqué un séisme politique
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2020

Le taux d'abstention historique enregistré lors du référendum constitutionnel a fait l'effet d'une onde de choc politique dans le pays. Une situation qui appelle des révisions déchirantes.
Jusqu'à samedi, soit la veille du scrutin, le chef de l'Etat, absent pour cause d'hospitalisation en Allemagne, misait encore sur un hypothétique sursaut d'orgueil des Algériens pour se rendre massivement aux urnes d'autant que le choix de la date est historique. Le pari s'explique : élu dans des conditions singulières et contestées, Abdelmadjid Tebboune entendait relégitimer son pouvoir grâce au référendum sur la Constitution dont il a fait un projet phare dans son programme électoral.
Un peu comme Bouteflika en 1999, handicapé par un déficit de légitimité après le retrait des six candidats, mais qui a pu renverser la vapeur à travers le référendum sur la concorde civile, Abdelmadjid Tebboune souhaitait rattraper le retard, réussir le principal chantier pour lequel il s'était investi et, par ricochet, tourner la "page du Hirak" qui a ébranlé le système une année durant.
"Le peuple algérien sera, une fois encore, au rendez-vous avec l'histoire pour opérer le changement escompté, dimanche 1er novembre, en vue d'instituer une nouvelle ère à même de réaliser les aspirations de notre peuple à un Etat fort, moderne et démocratique", a affirmé samedi Abdelmadjid Tebboune dans un message lu en son nom par Abdelmadjid Chikhi. Mais, avant-hier, le peuple n'était pas au rendez-vous. Avec seulement, 23,7% de participants au scrutin, taux le plus bas dans une élection depuis l'indépendance, Abdelmadjid Tebboune et tout le régime de façon générale essuient sans aucun doute un désaveu sans commune mesure. C'est un camouflet qu'ils n'ont probablement pas vu venir ou qu'ils ont refusé de voir et qu'il sera difficile de dissimuler. Même si le président de l'Anie, Mohamed Charfi, envoyé au charbon, a tenté maladroitement de justifier la désaffection populaire par l'épidémie, il n'en demeure pas moins que le faible taux de participation est brandi comme un "carton rouge" à la face du régime et traduit le divorce désormais consommé entre les dirigeants et la population. Non seulement, le régime apparaît privé d'une base et politique et sociale, mais il lui sera difficile désormais de mener les chantiers de réforme dans une conjoncture pleine d'incertitudes et à multiples défis, autant sur le plan politique, qu'économique et sécuritaire. En d'autres termes, trouver les artifices pour récupérer la confiance et trouver une issue consensuelle à la crise (notamment avec la donne induite avec la désaffection de la Kabylie), remettre la machine économique, déjà grippée, en marche et renforcer le front intérieur face aux défis aux frontières.
Dès lors, la question est de savoir que fera le pouvoir à la lumière de cette nouvelle donne ? Une interrogation d'autant plus légitime qu'une éventuelle prolongation d'absence du Président risque de corser davantage la situation.
Va-t-il s'accommoder d'un texte qui n'a recueilli qu'un peu plus de trois millions de voix sur plus de 24 millions d'électeurs, un texte loin donc d'être consensuel ? Qui promulguera la loi si d'aventure l'absence du président venait à perdurer ? Le pouvoir changera-t-il sa "feuille de route" et prendra-t-il des mesures d'apaisement dans l'espoir d'engager un dialogue avec le "Hirak" ? Ou va-t-il, comme d'habitude, faire le dos rond et continuer dans sa démarche avec ce que cela peut charrier comme risques ? "Persister dans cette démarche et promulguer une Constitution rejetée par 86,3% des électeurs, c'est ouvrir la voie au désordre porteur de tous les périls", a mis en garde le RCD. Dans l'attente d'une meilleure visibilité et d'autres indices sur les intentions des dirigeants, la situation s'annonce plus que jamais complexe et compliquée.
Karim Kebir
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