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Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies et à son Haut Commissaire aux Droits Humains Mme Michelle Bachelet
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 26 - 04 - 2022


Vos Excellences,
Voilà près de trois ans déjà que nous avons entamé à travers des plaintes successives des tentatives de vous interpeller sur la situation des droits humains en Algérie. Mais, à notre grand regret à ce jour et ce malgré des violations graves et avérées perpétrées par un régime militaire dictatorial, vous n'avez pas daigné ne serait-ce que tenter de vous informer sur le bien fondé de nos plaintes, et bien pire encore par votre silence vous semblez détourner vos regards sur une situation qui ne cesse de se dégrader.
Certes il y a eu ici et là des tentatives timides d'attirer l'attention de ce pouvoir militaire qui se cache derrière une façade civile pitoyable. En effet, si ce pouvoir militaire en Algérie qui est encouragé par le mutisme de beaucoup de pays qui se réclament des valeurs universelles des droits de l'homme, et de démocratie sous prétexte de non-ingérence dans les affaires internes du pays, que dire alors de l'absence de réaction d'une institution internationale telle que celle que vous dirigez et dont le rôle premier est d'interpeller tout pays qui en est membre, comme le nôtre, sur une quelconque dérive en matière de justice ou d'atteintes graves aux droits humains.
Cette complicité qui ne dit pas son nom galvanise le pouvoir en place qui, pandémie aidant, a fermé tous les espaces d'expression, restreint les libertés fondamentales telles que celles de s'exprimer et encore moins de protester. Il se complait dans ce huis clos imposé au peuple algérien pour réprimer, violenter, arrêter, emprisonner sous des prétextes fallacieux que n'auraient pas renié les pires dictatures du siècle passé (comme celle de Pinochet au Chili dont Mme Bachelet est originaire).Les nombreuses violations à la constitution algérienne censée être le socle fondamental de nos lois et notamment celles garantissant les libertés individuelles et collectives dénaturent complètement ce texte, et l'ont rendu à géométrie variable et malléable entre les mains de la dictature.
Un texte pensé et écrit par une poignée d'individus déclarés "constitutionnalistes" et très peu débattu car rejeté d'emblée par la population. Ce pouvoir a battu le rappel d'associations et autres institutions à sa botte pour convaincre le peuple algérien à adouber un ersatz de constitution pour soi-disant asseoir les bases d'une "Nouvelle Algérie".
Aussi le président désigné ne s'encombre-t-il pas de mensonges et déni de la réalité, en affirmant dans des tribunes étrangères qu'il n'y a aucun détenu d'opinion en Algérie, rabaissant ainsi les militants, activistes et simples citoyens emprisonnés à des prisonniers de droit commun. Il proclame à qui veut bien l'entendre que les règles de justice de démocratie et de libertés sont désormais consacrées en Algérie, alors que la répression ne cesse de s'abattre sur tout citoyen ayant une voix discordante du régime.
Pire encore, l'on assiste à une forme de torture qui ne dit pas son nom et qui dénie les droits les plus élémentaires aux citoyens qu'il maintient dans ces geôles . Ces privations de toute sorte y compris une couverture sanitaire de base ont conduit hier Dimanche 24 Avril 2022 au décès d'un détenu à la prison de Kolea près d'Alger au nom de Hakim Debazi et père de trois enfants en bas âge. Son seul tort ayant été de publier des écrits critiques du régime en place. Il avait été arrêté le 22 Févier 2022 et mis en détention provisoire sans aucune autre forme de procès. Ses avocats ont pourtant bien attiré l'attention des autorités judiciaires sur l'état de santé dégradé de Mr Hakim Debazi et réclamé tout au moins une liberté provisoire qui lui a été refusée.
Aujourd'hui Mr.Hakim Debazi n'est plus et bien d'autres sur les 350 détenus d'opinion sont en danger de mort et il n'est plus permis d'attendre qu'une autre tragédie survienne et qui est la troisième du genre après celle d »un journaliste Mr.Talmat et d'un médecin le Dr.Fekhar. Cet appel solennel et publique et qui sera suivi d'une lettre qui vous sera adressée personnellement est destiné à vous mettre en face de vos responsabilités en tant que défenseurs premiers des droits humains à l'échelle mondiale.
Notre pays est signataire des conventions et traités internationaux garantissant ces droits inaliénables et le moins qui puisse être attendu de vos augustes personnes est non seulement d'interpeller le pouvoir d'Alger mais d'exiger une enquête internationale et indépendante pour déterminer les causes de ce décès inacceptable et prendre les mesures d'ordre juridique qui s'imposeront.Ne vous rendez pas complice de ce meurtre par une non assistance à personne en danger. Le silence assourdissant au niveau international et plus particulièrement celui des Nations Unies garantes des libertés des peuples ne peut se perpétuer car il encourage cette dictature à accentuer sa pression sur notre peuple meurtri.
Aujourd'hui tout citoyen algérien vit sous la menace d'une arrestation pour un simple écrit sur les réseaux sociaux, et autres motifs futiles dont ne s'embarrasse plus une justice aux ordres. Si un rapporteur spécial indépendant consulté par le Haut Commissariat aux droits humains avait fait un constat sévère sur la situation des droits de l'homme en Algérie, avait nourri en nous des espoirs immenses, malheureusement votre absence de réaction officielle nous interpelle, et génère un grand nombre de questionnements quant à votre rôle de défenseur suprême des droits de l'homme.
Vos excellences, qu'attendez-vous pour dénoncer une dictature, qui sévit plus que jamais et qui non seulement bâillonne les voix de dizaines de millions de citoyens mais tue en toute impunité. Nous sommes confiants, que cet énième appel ne pourra et ne devra rester sans réponse adéquate de votre part.
Veuillez accepter vos excellences nos sincères salutations respectueuses.


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