Ils sont quelque 16 074 stagiaires dont 5 823 nouveaux à rejoindre les classes, laboratoires et ateliers des instituts, centres et autres annexes de la formation et de l'apprentissage du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya de Annaba pour cette nouvelle rentrée du mois de février 2018. Celle-ci a été présidée, hier, par le wali de Annaba, Mohamed Salamani, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, au Centre de Bouzaâroura, commune et daïra d'El-Bouni. Plusieurs nouvelles spécialités sont enseignées pour la première fois à Annaba. Ainsi, il est ouvert des postes dans les spécialités d'installateur de planches photovoltaïques d'énergie solaire, TS en chauffage, climatisation et plomberie, des certificats de maîtrise professionnelle en métrologie, entre autres. Il s'agit de diversifier autant que faire se peut les formations axées sur les métiers demandés sur le marché de l'emploi, notamment pour une main-d'œuvre spécialisée et qualifiée, indique Azzedine Sedka, directeur local de la FEP. «Nous avons, aujourd'hui, des formations dans plus de 90 métiers. Avec l'ouverture de plusieurs nouvelles structures hôtelières dont le Sheraton, les offres dans les métiers du tourisme (hôtellerie et restauration) sont importantes», précise la même source. Annaba est une région qui dispose d'une riche plaine agricole, connue jadis pour ses multiples cultures maraîchères, arboricoles et industrielles, mais l'intérêt des jeunes pour une formation dans les métiers agricoles est faible. Des dizaines de postes de travail dans les différents métiers de ce secteur ne trouvent pas preneurs parmi les jeunes alors que la main-d'œuvre agricole devient de plus en plus vieillissante. Idem pour le secteur du BTP. Les demandes pressantes des entrepreneurs pour une main-d'œuvre qualifiée dans ce créneau restent sans écho. Plus de la moitié des stagiaires choisissent plutôt des formations dans les domaines de l'administration, de la gestion et de l'informatique, mais pas de travail manuel. Lors de notre passage dans ces classes, nous avons pu constater le peu d'engouement des jeunes pour ces métiers : moins d'une dizaine de stagiaires se trouvaient dans ces classes alors qu'elles peuvent accueillir au moins le double. D'où l'insistance du wali à l'adresse des parents des jeunes afin de les sensibiliser pour une formation dans les différentes spécialités offertes qui sera sanctionnée par un diplôme leur assurant un poste d'emploi et un avenir certain. Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels à Annaba dispose d'un institut régional de formation des formateurs (encadreurs), deux instituts de formation professionnelle spécialisés (IFEP), douze centres (CFP) et trois annexes. A. Bouacha