La Commission de discipline de la LFP a rendu publiques, jeudi, ses sanctions en rapport aux incidents produits lors des deux journées du championnat de la Ligue 1 Mobilis ainsi que l'affaire du match JSK-MCA, comptant pour la demi-finale de la Coupe d'Algérie. Réunie mardi et mercredi, la commission présidée par Me Mesbah a attendu l'après-midi du jeudi pour «balancer» ses verdicts dans les affaires disciplinaires dont certaines sont en suspens depuis deux semaines. Des résolutions qui ont tout l'air de «petits scénarios» dans lesquels tout le monde trouve son compte. En gros comme en détail, la commission de discipline de la LFP n'a pas donné raison aux fauteurs de troubles et ce, en infligeant des sanctions «spectaculaires» mais sans effet particulier sur les tenants de la terre brûlée. Sanctionner deux clubs, la JSK et le MCA qui ont été «innocentés» par des officiels dont les premiers rapports signalaient un «RAS» sur toute la ligne en blanchissant une partie, le CSC, dont le premier responsable (le manager Tarek Arama) a refusé de se présenter devant le jury disciplinaire de la LFP est une grossière absurdité. Les «nouveaux rapports» évoquent des échanges de projectiles, à la mi-temps et en fin de match, entre les galeries de la JSK et du MCA alors que celles-ci étaient séparées et par une tiers galerie (des supporters du CSC entre autres) et une zone de sécurité protégée par les éléments du service d'ordre. Comment serait-ce donc possible que de tels actes de violence dont sont accusées les galeries de la JSK et du MCA se produisent ? La CD/LFP s'est, semble-t-il, basée sur les preuves audiovisuelles pour prendre de telles sanctions. Or, tous les documents y compris ceux des services de sécurité de la wilaya de Constantine attestent que les deux galeries ne se sont pas croisées pendant le déroulement de la rencontre encore moins au sortir du stade Hamlaoui. La pluie de pierres et autres projectiles qui se sont abattus sur les alentours de la pelouse et même dans le périmètre du MCA n'ont qu'une seule origine, à savoir la tribune réservée aux supporters «neutres», pas concernés directement par le match parmi lesquels des fans arboraient les maillots du club constantinois. Mesbah et ses pairs ont-ils vu ces images eux qui (déjà) avaient fermé l'œil sur les incidents du match du championnat entre ces deux équipes (JSK et MCA) où, entre autres documents, l'on voit le défenseur du club kabyle, Redouani, «récupérer» une pierre de la zone de vérité mouloudéenne avant de la balancer sur le pied gauche du gardien Chaouchi qui allait s'interposer au coup franc botté par Benaldjia ? Koudri, l'autre «sacrifié»... Me Kamel Mesbah et ses assesseurs qui avaient apprécié comme bon leur semblait les incidents mineurs qui se sont produits au stade Ahmed-Zabana lors de MCO-CRB, à la suite duquel le club d'El-Hamri a été lourdement sanctionné (4 matchs de suspension à huis clos dont deux loin d'Oran), ont remis ça dans le traitement de l'affaire du match CSC-USMA en ayant imposé une lourde sanction aux joueurs de l'USMA dont Hamza Koudri suspendu pour deux années dont une avec sursis pour, semble-t-il, agression avec séquelles corporelles envers officiel, en l'occurrence le délégué du match, M. Abdelhak Khebouz (président de la Ligue de wilaya de Bordj-Bou-Arréridj). Or, des vidéos filmées par des caméras de chaînes de TV privées montrent certes un accrochage verbal entre le milieu de terrain usmiste et une personne venue l'interpeller en fin de match alors qu'il s'apprêtait à emprunter le tunnel du stade mais à aucun moment ces séquences n'apportent la preuve d'une agression physique du joueur sur le délégué de la rencontre. A moins d'un rapport complémentaire des services de police dont des éléments se sont interposés entre le joueur et ledit officiel, l'on voit mal où se situe la responsabilité du joueur dans une supposée agression qui aurait causé une incapacité (le P-V parle d'une «incapacité») inférieure à quinze (15) jours délivrée par un médecin légiste. L'on présume, en définitive, que Hamza Koudri a été, comme le MCO, «sacrifié» pour en faire un «exemple» à tous ceux parmi les dirigeants et joueurs qui viendraient semer la terreur dans nos stades. Pour les vrais coupables, la FAF, la LFP et leurs «appendices» n'en pipent mot malgré le fait que les responsables des deux équipes aient été entendus mais pas sanctionnés contrairement à leurs clubs. Or, tout le monde sait que c'est Mellah qui a décidé d'organiser le match à Constantine et que Kaci-Saïd a refusé de récupérer le quota de billets alloué aux supporters du MCA. Peut-être que la commission d'enquête diligentée par le ministère de l'Intérieur, dont les premiers éléments commencent à voir le jour avec notamment l'arrestation de l'individu qui a balancé le supporter du Mouloudia d'Alger dans l'oued Rhummel, apportera son lot d'informations et de surprises au sujet d'actes de violence nuisibles aussi bien à l'image du football qu'à celle du pays. M. B.