En la voyant ce jour-là à la place du 1er-Mai à Alger, je savais qu'elle n'avait que quelques mètres de marche avant le premier assaut des idiots de la ville. Tiens, le voilà, le premier d'entre eux qui court presque derrière la fille. Charles Aznavour dit : «Il faut savoir quitter la table, lorsque l'amour est desservi, sans s'accrocher l'air pitoyable.» Mais lui, il est comme celui qui veut s'asseoir à une table, sans y être invité. Il insiste et pousse le ridicule jusqu'à chercher à imposer son «amour» à la fille. On a envie de lui dire quelque chose comme le message de Renaud au «camarade bourgeois» : «T'as vraiment l'air con, Quand tu sors le dimanche Ton petit short noir Et ta chemise blanche Regarde-toi ha ha ha ! Regarde-toi ha ha ha ! Quand tu vois une fille seule dans la rue Tu roules des épaules Tu te crois super drôle Regarde-toi ha ha ha ! Regarde-toi ha ha ha ! Tu te crois très fort T'es jamais qu'un minet Un complexé et un assoiffé Regarde-toi ha ha ha ! Regarde-toi ha ha ha !» K. B [email protected]