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Que faire pour en finir avec le duel Ould Abbès-Bouhadja ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 10 - 2018

Ne suffit-il pas de citer les noms de Ferhat Abbas et Saïd Bouhadja pour se rendre compte que la courte histoire du parlementarisme algérien ne fut à aucun moment un fleuve tranquille et serein ? Bien au contraire, dès l'inauguration de cette Chambre destinée initialement à la rédaction d'une Constitution, elle devint une arène où la violence verbale et les menaces physiques se substituèrent aux débats contradictoires. Même s'il est clair à présent que le Parlement de 2018 ne présente guère de similitude avec l'ancêtre de 1963, par contre ce qui les rapproche, pour ainsi dire, s'est illustré, assez tôt dans l'asservissement qui sera imposé à l'institution par tous les pouvoirs. De Ben Bella à Bouteflika en passant par Boumediène, rien en vérité n'a changé dans la façon d'interpréter «la séparation des pouvoirs» si chère au concept de l'Etat de droit, car ce qui avait été quelque peu corrigé dans l'architecture du faux pouvoir législatif tient au fait qu'il s'est scindé en deux chambres auxquelles lui furent inoculées des procédures électorales apparemment pluralistes. En somme, malgré l'illusion parfaite des votes et de l'amplification de son champ des délibérations, le Parlement est demeuré aux ordres de l'exécutif grâce à la présence des godillots que les fameux appareils du pouvoir (FLN et RND) parachutèrent dans les hémicycles. Contraints à un formalisme platonique, les députés de l'opposition, notamment, cédèrent à leur tour à la servitude dès lors qu'ils manquèrent de ressorts politiques. Aussi, a-t-il fallu attendre la législature de 2002 pour observer un étonnant remue-ménage au sein de l'APN. Une sorte de «révolution» dans ses travées après la conquête de la majorité par le FLN. Durant les premiers mois de cette mandature rien de particulier n'était venu perturber le traintrain habituel de cette chambre confortablement défrayée financièrement en contrepartie de ses assentiments. Mais le tournant à partir duquel allait s'accomplir une quasi-rupture avec le deal imposé jusque-là par l'exécutif coïncidera avec la tenue du 7e congrès du FLN. Ce sera donc au lendemain d'un aggiornamento inattendu que l'APN allait enfin rompre avec l'autocensure. A partir de septembre 2003, les médias nationaux allaient découvrir un président de l'Assemblée tout à fait à l'aise dans ses plaidoiries au bénéfice du droit à la critique et à la censure du gouvernement. A 40 années de distance (1963-2003), Karim Younès réactualisait une ancienne préoccupation de son aîné Ferhat Abbas et du même coup réveillait les vieux démons sommeillant dans l'arrière-cour des héritiers du «BP de Tlemcen». Tour comme Ben Bella lorsqu'il exigea de l'ex-président du GPRA de céder le perchoir à son fidèle Benalla, Bouteflika n'allait pas hésiter, après les présidentielle d'avril 2004, à exiger du FLN qu'il le fasse démissionner, faisant ainsi l'économie d'une dissolution de l'APN difficilement justifiable. Il est évident que c'est uniquement au plan formel que se limitent nos comparaisons dès l'instant où elles permettent de mettre en relief les réflexes d'un système autocentré pour le primat de son autorité. Jadis, Ferhat Abbas, appuyé par Aït Ahmed, s'était battu sur le terrain d'une Constituante en conformité avec les libertés quand, il y a de cela 14 années, le cacique d'un FLN nouvelle doctrine «n'engageait modestement le fer avec le palais que pour conquérir le droit de ne pas… approuver tout le temps ! Or, quelle que soit l'énorme différence entre les deux épreuves, il n'en demeure pas moins que la perception du pouvoir n'a guère changé d'un iota depuis l'époque de Ben Bella jusqu'à celle d'un Bouteflika lors de son arrivée au pouvoir. C'est-à-dire à cette inaptitude à partager les responsabilités, d'une part, tout en étant disposé aux débats sans le recours à la censure, d'autre part. Pratiquement «théorisée» par le FLN, cette nouvelle idéologie fondée sur une prééminence du palais sur toutes les institutions de l'Etat sera justement confortée au lendemain de la réélection de 2004 avec pour conséquence notable la campagne de redressement au sein du FLN et l'annulation des résolutions du 7e congrès de septembre 2003. Au-delà de ce survol rétrospectif à propos de la précarité de nos institutions, quid à présent des tenants et aboutissants de l'actuelle crise à l'APN et du devenir d'un Bouhadja naguère putschiste puis chef d'orchestre des épurations de l'appareil ? Alors que Ould-Abbès joue au Ponce Pilate en s'en lavant les mains, réduisant ainsi la fronde de l'hémicycle à un retrait de confiance des députés dans la gestion du président de l'APN. Etonnamment, lui qui est habituellement disert, se mure depuis quelques jours dans le silence. C'est précisément son retrait de la scène des polémiques qui, paradoxalement, alourdit les soupçons à son encontre. Autrement dit, il serait à l'origine du coup fourré et de la mobilisation des godillots de l'Assemblée. Par ailleurs la résistance de celui qui, par la force des choses, est devenu une victime sympathique suscitant une certaine solidarité pose lui aussi un véritable problème. En se confinant dans de vagues explications en refusant de révéler les reproches qui lui auraient été faits, il ne fait pas une bonne affaire si tant est qu'il tient à son perchoir. Cette prudence cache trop de calculs et serait par conséquent préjudiciable à sa propre cause. En somme, Bouhadja a peu de chance de grandir dans sa propre estime tant qu'il manquera de panache pour révéler sur la place publique le contenu de cette boîte de Pandore.
B. H.

Post scriptum : Constantine un certain 13 octobre 1837 ! Au moment où tout n'est que bruits, rumeurs et malaise social, à quoi peut-on se raccrocher encore si ce n'est en revisitant l'histoire afin de conjurer le syndrome du déclin national ? C'est pourquoi il se trouve justement qu'à cette même date, mais de l'an 1837, Constantine allait subir les assauts funestes des armées coloniales auxquelles elle opposera, mais en vain, un indicible héroïsme d'ailleurs souligné par la plupart des historiens scrupuleux. Voilà pourquoi il nous a semblé original de commémorer cette date en publiant un florilège de ce «tête-à- tête» entre l'état-major colonial et les résistants de la cité.
«12 octobre au matin, l'état-major de Damrémont lit la réponse des assiégés : ‘'Si les Chrétiens manquent de poudre, nous leur enverrons ; s'ils n'ont plus de pain nous partagerons le nôtre avec eux ; mais tant que l'un de nous sera vivant, ils n'entreront pas à Constantine''. Damrémont s'écria ‘'Ce sont des gens de cœur, et bien l'affaire n'en sera que plus glorieuse pour nous !''. Quelques heures après, Damrémont est tué net d'un boulet de canon tiré des remparts. Le général Perrégaux, chef d'état-major qui s'est penché pour le secourir, est atteint d'une balle en plein visage. Il mourra deux jours plus tard. C'est le général Valée qui prend la relève pour organiser l'offensive du lendemain 13 octobre. Une journée fatale qui coûtera le martyre d'un peu plus de 10 000 Constantinois.»
B. H.


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