La ville de Aïn-Beïda, connue pour son trafic routier des plus denses, notamment avec les nouvelles extensions urbaines comme celle appelée communément la nouvelle ville ou plutôt une cité-dortoir où les gens sortent tôt le matin pour ne revenir que le soir, plusieurs jeunes profitant de cette démographie galopante se sont versés dans le segment du transport. Plus d'une trentaine de bus se bousculent au niveau de l'exiguë placette Edroudj se dirigeant tous vers une seule destination, la nouvelle ville à la sortie sud du chef-lieu de commune qui connaît une très forte concentration de la population, en plus de centaines de taxis de transport urbain. Hormis cette destination, tous les autres quartiers périphériques de la ville, aussi populeux soient-ils, ne sont pas desservis par les transports urbains laissant le champ aux transporteurs clandestins d'imposer leur loi et déplumer les pauvres gens contraints de se déplacer pour des besoins urgents. Devant cette situation à la limite de l'anarchie qui n'a que trop duré, les responsables locaux doivent impérativement penser à un nouveau plan de circulation prenant en ligne de compte le développement démographique et la propagation de nouvelles cités. Il est aussi nécessaire de rappeler que la ville de Aïn-Beïda n'a pas connu de baptisation de rues et boulevards encore moins les nouveaux quartiers qui sont restés anonymes ou carrément désignés bizarrement : il est regrettable d'entendre encore des cités aux noms de Fallety, Lazabi, Murienne, des noms qui nous rappellent tristement une ère coloniale, ou parfois les quartiers prennent à tort le nom du nombre de logements réalisés. Devant cette situation confuse, même les plus avertis n'arrivent pas à s'en sortir pour orienter des gens vers des cités. Baptiser nos boulevards et nos cités nous coûtera juste un effort et rendra ces lieux plus accessibles. Moussa Chtatha